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Culture - Violon d’Ingres

Walid Omais, la vie en zouk !

« Zouk la se sel medikamen nou ni » chante le groupe Kassav (« Le zouk est le seul médicament pour les gens »). Un credo auquel s’est rallié le Libano-Sénégalais Walid Omais. Passionnément !

Walid Omais dans son studio de Radio Nostalgie au Sénégal. (DR)

Responsable commercial dans la distribution alimentaire à Dakar, Walid Omais est, aussi et surtout, l’animateur d’une émission sur les ondes de Radio Nostalgie Sénégal consacrée à la musique zouk, sa grande passion.
Une passion musicale née d’une rencontre amoureuse. « C’est une Capverdienne, une femme dont j’étais très épris, qui m’a fait découvrir, il y a une vingtaine d’années, cette musique originaire des îles, à l’occasion d’un concert du fameux groupe Kassav au Stade de Dakar. Moi qui venais d’une pop plutôt sombre, je me suis immédiatement enflammé pour ces rythmes entraînants et chatoyants », raconte ce quarantenaire et des poussières à l’allure débonnaire, tout en rondeur.
On ne sait pas ce qu’il advint de l’histoire d’amour originelle mais, depuis ce concert, Walid Omais s’est plongé corps et âme dans le zouk. « Je suis quelqu’un qui vis mes passions à fond. Plus jeune, j’ai fait de la planche à voile tellement intensément que j’ai été champion du Sénégal de cette discipline », confie-t-il. Pareil pour la musique zouk. Au bout de quelques années, il en sait tellement sur le sujet qu’au hasard d’une rencontre avec un responsable de la radio sénégalaise il se voit propulsé, du jour au lendemain, à l’antenne. « Cela fera bientôt 15 ans que, parallèlement à mon travail dans une grande société commerciale, j’anime Tempolove sur Nostalgie Sénégal. Et cette émission est devenue, au fil du temps, une référence sur les ondes, non seulement au Sénégal, mais aussi dans pas mal de pays d’Afrique. En témoigne, le nombre de fans de ma page Facebook », affirme, sans fausse modestie, ce fervent zouk man qui jouit aujourd’hui du statut d’animateur-vedette à Dakar. Avant d’ajouter, sur le ton de la confidence, que sa popularité, engrangée par l’émission, sert la cause des Libanais du Sénégal « qui, il faut l’avouer, ne sont pas très appréciés des autochtones », dit-il.

Pour un zouk arabophone
Plus qu’une musique, le zouk est donc devenu, pour Walid Omais, une manière de tisser des liens entre communautés. D’ailleurs, de passage à Beyrouth en cette période de fêtes, il affirme chercher à entrer en contact avec les responsables de Radio Nostalgie Liban, pour une éventuelle collaboration sur une émission en duplex. Et, dans un deuxième temps, pour explorer la possibilité de « produire du zouk en langue arabe ».
« Après tout, cette musique créole antillaise, qui est un mélange de biguine des Caraïbes et de samba brésilienne, avec un zeste de compa hawaïenne, a bien commencé par se franciser, avec les fameux groupes Kassav (Georges-Édouard Décimus et Jacob Desvarieux, qui sont les véritables créateurs dans les années 80 de cette musique) et Zouk Machine, avant de s’angliciser à partir des années 90 avec le « zouk love » puis, en 2000, avec le « zouk R&B ». De plus, à l’heure actuelle, c’est dans la communauté arabophone de Paris qu’est en train de se construire la nouvelle plateforme du zouk avec des chanteuses comme Soumia et Noorine, alors « qu’est-ce qui empêche l’émergence d’un zouk arabophone?» lance Walid Omais, comme on jetterai un message dans une bouteille à la mer. À bon entendeur, salut !

Z.Z.
Responsable commercial dans la distribution alimentaire à Dakar, Walid Omais est, aussi et surtout, l’animateur d’une émission sur les ondes de Radio Nostalgie Sénégal consacrée à la musique zouk, sa grande passion. Une passion musicale née d’une rencontre amoureuse. « C’est une Capverdienne, une femme dont j’étais très épris, qui m’a fait découvrir, il y a une...

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