« La 3e promotion des rencontres des cadres de la fonction publique comprend plus de femmes », s’est félicité le ministre des Finances.
De son côté, l’ambassadeur de France, Patrice Paoli, a souligné l’importance de consolider les liens entre les dirigeants de la fonction publique française et les fonctionnaires libanais. Après avoir rendu hommage aux organisateurs de ces rencontres, à savoir l’Institut des finances Bassel Fleihane et l’ENA, l’ambassadeur Paoli a indiqué que « la France est heureuse et fière d’appuyer ce mouvement (...) et qu’elle y sera un partenaire attentif ». M. Paoli a toutefois souligné qu’il n’y avait pas de modèle statique et figé et qu’il fallait prendre en compte les spécificités propres à chaque pays. « L’enjeu est capital pour le Liban », a-t-il ainsi conclu en indiquant que « l’attente des citoyens n’a jamais été aussi forte ».
Parallèlement, le président des organismes économiques, l’ancien ministre Adnane Kassar, a loué les efforts de l’Institut des finances, qualifiant ce dernier de « professionnel » et de vecteur dans la réforme des administrations publiques. Il a en outre souligné l’importance des finances publiques notamment dans un monde en pleine crise économique. « C’est un fait que le budget d’un État est le miroir de sa politique économique et sociale, et une garantie de sa croissance et du pouvoir d’achat des ménages. C’est pour cela qu’il est impératif de tenir à l’écart des tergiversations politiques les fonctionnaires des finances publiques et former les ressources humaines afin qu’elles puissent mener à bon port les finances du pays », a-t-il souligné. M. Kassar a appelé à mettre en place des pratiques saines dans la gouvernance des finances de l’État afin de garantir un développemnt durable et la confiance des investisseurs.
Même son de cloche pour la directrice de l’Institut des finances Bassel Fleihane, Lamia Moubayed Bissat, qui a profité de la clôture de la 3e rencontre des cadres dirigeants de la fonction publique pour rappeler que la conjoncture politico-sécuritaire n’avait pas été favorable à la croissance, et que c’est pour cela que « le Liban est appelé à redoubler d’efforts et à faire preuve de flexibilité et de maturité afin d’en absorber les répercussions ». Elle a ainsi appelé les cadres dirigeants à « agir et faire agir dans des environnements complexes (faisant ainsi référence à l’absence de budget) et à réinventer l’administration et apporter plus de sens et de cohérence à leurs actions ». Mme Bissat a réitéré l’importance d’agir avec transparence « même dans un contexte stigmatisé ». La directrice de l’Institut des finances Bassel Fleihane a toutefois tenu à rappeler qu’en trois ans, 60 cadres supérieurs, issus de 37 administrations et institutions publiques avec une part de 40 % de femmes et 60 % d’hommes, avaient pris part à ces rencontres.
De son côté, le chercheur et auteur Serge Michailof, professeur à Sciences Po, a indiqué que la modernisation des administrations publiques est une condition incontournable à la croissance économique ainsi qu’à la stabilité politique.
Enfin, le directeur général de la coopérative des fonctionnaires, Anwar Daou, a tenu à rappeler que la Direction générale de la coopérative avait reçu le prix 2012 des Nations unies dans la catégorie de l’amélioration des prestations des services. M. Daou a souligné que la Direction générale de la coopérative œuvrait sur deux volets en parallèle : l’humanisation des services et l’amélioration du côté technique.
Quelle déclaration surréaliste ! j'en suis tout ému !
07 h 58, le 21 septembre 2012