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Économie - Industrie

Tom Enders forme l’équipage d’EADS

Le patron met le cap à l’international.
Le patron d’EADS, Tom Enders, a continué tambour battant hier à remodeler autour de sa vedette Airbus le géant européen de l’aéronautique et de la défense, en formant une équipe dirigeante qu’il veut encore plus agressive sur les marchés internationaux. Trois mois après avoir pris les commandes du groupe, le PDG allemand de 53 ans a élargi de 11 à 13 le comité exécutif, avec l’addition notable de l’Américain John Leahy, directeur commercial d’Airbus et artisan de son succès face à Boeing. Au sein même de cette direction élargie, Tom Enders a constitué une cellule restreinte avec le PDG d’Airbus Fabrice Brégier, le directeur de la stratégie Marwan Lahoud, le directeur des ressources humaines Thierry Baril et le directeur financier Harald Wilhelm, a-t-on appris de sources informées au sein du groupe. Ces cinq hommes prendront les décisions au jour le jour, le comité exécutif se réunissant sept à huit fois par an.
« Nous voulons qu’EADS devienne un acteur international renforcé dans l’industrie aérospatiale et de défense (...) Notre principal objectif est clairement d’améliorer à l’international notre compétitivité et notre rentabilité, et de livrer à nos clients et actionnaires de la valeur », a déclaré M. Enders dans un communiqué. « Le comité exécutif est uni dans la réalisation de ces objectifs », poursuit celui qui, avant de devenir le patron d’EADS le 1er juin, dirigeait Airbus, de loin la principale filiale du groupe et dont il renforce encore le poids. Tom Enders a déjà décidé de recentrer à Toulouse, siège d’Airbus, les fonctions dirigeantes d’EADS jusque-là dispersées entre Paris et Munich, en Bavière. Il a su désamorcer les inquiétudes de l’Allemagne sur le maintien de l’équilibre toujours délicat dans cette entreprise à majorité franco-allemande.
« Major » Tom, comme on surnomme cet ancien officier parachutiste de l’armée allemande, avait remercié lundi le chef de Cassidian, la division défense du groupe, Stefan Zoller, qui ne partageait pas ses vues. Il l’a remplacé par le numéro deux de Cassidian, Bernhard Gerwert, qui a pris sa place au comité exécutif. Harald Wilhelm et le directeur des ressources humaines Thierry Baril, tous les deux venus d’Airbus, lui doivent également leur siège dans cette instance qui définit la stratégie de la maison mère. Gunter Butschek, numéro deux d’Airbus, les a rejoint hier, ce qui renforce encore la représentation de l’avionneur sur la passerelle de commandement. L’arrivée de John Leahy est sans doute la plus significative. Ce New-Yorkais de 62 ans, entré au sein d’Airbus Amérique du Nord en 1985, a fait de
l’avionneur européen le numéro un mondial devant Boeing jusqu’à cette année. Sous son impulsion, Airbus est passé de 18 % à 50 % du marché international entre 1995 et 1999. John Leahy a été un ardent promoteur du projet lancé cet été d’implantation d’une usine d’assemblage aux États-Unis pour mieux pénétrer le marché américain. « John apportera au comité exécutif sa connaissance des marchés internationaux », a expliqué un proche de la direction.
Airbus a consacré des investissements très lourds au développement de ses grosporteurs, le superjumbo A380 et le prochain A350, attendu pour 2014, mais la maison mère promet aux investisseurs une amélioration des dividendes. L’action EADS a d’ailleurs progressé de près de 25 % depuis le 1er janvier à la Bourse de Paris. Derrière Airbus, qui a réalisé l’année dernière plus de 33 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 67 % de l’activité du groupe, EADS compte trois divisions. Cassidian, qui fabrique notamment l’avion de combat Eurofighter, a réalisé 5,8 milliards de chiffre d’affaires. Celui d’Eurocopter, numéro un mondial des hélicoptères civils, est passé à 5,4 milliards. Astrium, la filiale espace qui fabrique notamment la fusée Ariane, a réalisé 4,9 milliards d’activité.

(Source : AFP)
Le patron d’EADS, Tom Enders, a continué tambour battant hier à remodeler autour de sa vedette Airbus le géant européen de l’aéronautique et de la défense, en formant une équipe dirigeante qu’il veut encore plus agressive sur les marchés internationaux. Trois mois après avoir pris les commandes du groupe, le PDG allemand de 53 ans a élargi de 11 à 13 le comité exécutif, avec...
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