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Économie - Restauration

Les « ailes de poulet à gogo », une formule qui gagne du terrain au Liban

Ce ne sont pas que les hamburgers/frites qui attirent les amoureux des formules de restauration rapide, ou « fast-food ». Depuis quelques années, les restaurateurs voguent sur la tendance « ailes de poulet et bière à gogo », une manière de dynamiser les ventes en proposant une formule abordable.

La formule « open wings, open beer » attire les jeunes et les moins jeunes et gagne du terrain auprès des restaurateurs.

Ailes de poulet, frites, nachos et bière : la formule du « open wings, open beer ». Quoi de mieux pour passer une bonne soirée ? Une dégustation à volonté, comme le veut la tradition ! C’est sur ce créneau que, depuis quelques années, plusieurs restaurateurs de la capitale ont misé, espérant ainsi séduire les consommateurs tout en faisant parler de soi. Cela fait plus de sept ans que José Wehbé, directeur du Brick’s, propose la formule. « L’idée, importée des États-Unis, est née dans les années 1970, explique-t-il. Les restaurateurs d’outre-Atlantique ont lancé le concept pour accompagner les retransmissions du SuperBowl, les matchs de football américains. »

 

Au Liban, les restaurateurs ont ainsi repris le concept pour compenser des soirées « creuses », comme le mardi ou le mercredi. Et l’initiative semble séduire les consommateurs. À l’entrée des restaurants les jours J, c’est la cohue habituelle. Dans un va-et-vient incessant, les serveurs s’attellent pour tenir la cadence. « Pour à peine 20 dollars, nous mangeons une dizaine d’assiettes de poulet et pouvons boire jusqu’à deux à trois litres de bière chacun », racontent Rabih et Mazen, venus profiter de la formule. De son côté, Paul, lui, fait presque du concept un mode de vie. « Je fréquente deux à trois fois par semaine ce type d’établissement, souligne-t-il, et je peux dépenser une soixantaine de dollars en trois jours. »


Manger et boire à volonté, si la formule est alléchante pour les consommateurs, est-elle rentable pour les restaurateurs ? « Nous avons lancé le concept il y a sept ans, indique Chady Bared, directeur général de la branche libanaise du Hard Rock Cafe. Depuis, les habitués ne cessent d’augmenter, à l’exception du mois de ramadan, durant lequel la consommation de bière diminue. » Même son de cloche pour Fadi Allam, directeur de la branche Bob’s à Verdun. « Même s’il existe certains clients qui nous font perdre, nous restons en majorité gagnants », indique-t-il. D’autant que les retombées en termes de notoriété ne sont pas négligeables. « Les consommateurs reviennent en général d’autres jours de la semaine pour découvrir la carte », ajoute le directeur de Bob’s Verdun. José
Wehbé a également constaté les effets positifs du bouche-à-oreille depuis plus d’un an. « Jusqu’à présent, 37 000 formules ont été vendues, soit 430 par semaine », a-t-il indiqué. Il faut dire que le nombre d’établissements proposant la formule se multiplie dans la capitale libanaise.


« L’accroissement de la concurrence nous pousse à affiner notre offre », confie à L’Orient-Le Jour Dalia Bou Mitri, responsable marketing de la compagnie Schtrumpf. Dans cet univers ultraconcurrencé, certains restaurateurs essayent alors de jouer la carte de la différence. C’est le cas de Malek Tohmé, directeur du Recipe à Mansourieh. Depuis un peu plus d’un an, son établissement propose deux jours par semaine la formule « ailes de poulet à volonté accompagnées de hamburgers à gogo ». « Manger et boire à volonté est un événement, même s’il est hebdomadaire, indique M. Tohmé, c’est un jour spécial qui attire du monde. »


À l’encontre de la tendance, certains propriétaires semblent inébranlables à la vague qui a touché le pays. L’un des exemples les plus connus sur le marché national est le Lords of the Wings, ouvert par les frères Moudabber en 2007. « Nous ne pouvons pas offrir notre spécialité, qui est de même notre unique plat, à gogo », nous explique Élias Kossaify, responsable marketing de la compagnie. Selon lui, le concept ne permet pas de réaliser des gains, mais seulement de pousser les gens à se gaver. « Nous n’avons pas besoin d’attirer les clients par de la quantité à bas prix, puisque nos ailes de poulet sont spéciales avec quatorze signatures de sauces différentes. Nous offrons de la qualité et non pas de la quantité », insiste M. Kossaify. De la nourriture à gogo et bon marché, avec le mezzé et l’arak, cela faisait déjà bien longtemps que les Libanais avaient flairé le bon filon.

Ailes de poulet, frites, nachos et bière : la formule du « open wings, open beer ». Quoi de mieux pour passer une bonne soirée ? Une dégustation à volonté, comme le veut la tradition ! C’est sur ce créneau que, depuis quelques années, plusieurs restaurateurs de la capitale ont misé, espérant ainsi séduire les consommateurs tout en faisant parler de soi. Cela fait plus de sept ans...
commentaires (2)

VOLONTÉ POPULAIRE LIBANAISE : DIALOGUE ! ENTENE ! UNITÉ ! ___ Si ces ailes de poulets à GOGO sont avariées, elles vont nous donner des ailes pour voler plus vite et plus rapidement vers l'au-delà !

SAKR LEBNAN

12 h 35, le 30 mars 2012

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Commentaires (2)

  • VOLONTÉ POPULAIRE LIBANAISE : DIALOGUE ! ENTENE ! UNITÉ ! ___ Si ces ailes de poulets à GOGO sont avariées, elles vont nous donner des ailes pour voler plus vite et plus rapidement vers l'au-delà !

    SAKR LEBNAN

    12 h 35, le 30 mars 2012

  • C’ est bon pour le moral . C’ est bon bon. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    09 h 29, le 30 mars 2012

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