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Économie - Liban - Tendance

Valets parking, le bon filon ?

Le Parlement a récemment adopté une loi visant à réglementer les sociétés de valets parking. En quelques années, la profession a bien évolué. Hier, petit métier de fortune peu encadré, aujourd’hui véritable business attirant de plus en plus de nouveaux acteurs et demeurant indispensable dans un pays où se garer relève d’un parcours du combattant et où la « nightlife » prospère.

Si la profession de valet parking était encore désorganisée il y a quelques années et le métier pas vraiment reconnu, les choses ont aujourd’hui bien changé.



Trouver une place de stationnement à Beyrouth ? Pour certains, la tâche peut vite s’avérer être un véritable cauchemar, pour d’autres, elle peut au contraire devenir une vraie mine d’or. Gemmayzé, Monnot, Downtown, dans la capitale libanaise, ils sont partout. Ils ? Les voituriers, ou plus communément appelés « valets parking ». Chaque soir, ces hommes en faction occupent les rues les plus animées de Beyrouth avec pour mission : garer les véhicules des clients de grands établissements, branchés ou pas. Si la profession était encore désorganisée il y a quelques années et le métier pas vraiment reconnu, les choses ont aujourd’hui bien changé. Habillés aux couleurs des établissements pour lesquels ils travaillent, les valets parking agissent en véritable brigade. Fini le petit métier de fortune, la profession s’est transformée en une véritable industrie, certaines entreprises employant aujourd’hui des centaines de salariés en haute saison. Valets Parking Services (VPS) est l’une d’entre elles. Son créateur et directeur général Mohammad Maziad est un des pionniers sur le marché. L’entrepreneur a lui-même commencé comme voiturier vers la fin des années 1980 à la station balnéaire de l’hôtel Saint-Georges pour finalement monter sa propre société spécialisée en 2005. « Aujourd’hui, tout le monde souhaite se lancer dans ce créneau, indique-t-il. Avec la prolifération des restaurants, bars, cafés et autres établissements de loisir à Beyrouth, nombreux sont les nouveaux acteurs à flairer le bon filon et à vouloir se lancer dans un métier a priori facile. » Car ne devient pas valet parking qui veut. « Les nouveaux venus pensent pouvoir réaliser d’importants profits avec un minimum d’investissement, alors qu’aujourd’hui, les prix de location de terrains ne cessent de grimper tandis que les places de stationnement se font de plus en plus rares. » Vous savez comment sont les Libanais, poursuit-il, dès qu’une affaire apparaît lucrative, chacun essaie d’obtenir sa part du gâteau par un simple copié-collé, le marché devenant ainsi rapidement saturé. Mais, au final, nous ne sommes que trois sérieux concurrents sur le secteur. « VPS gère ainsi quelque 50 000 véhicules par an avec pour clients de grands noms tels que l’hôpital de l’Université américaine de Beyrouth (AUBMC), le Skybar ou encore le Pier Seven. Ces grands établissements témoignent de l’importance de l’activité de VPS. Ils sont l’assurance d’une fréquentation abondante et donc davantage de revenus pour la société. Comptez en moyenne un ticket de 5 000 livres pour laisser votre voiture à un valet parking dans les différents établissements de la ville. En haute saison, les entreprises spécialisées peuvent pratiquement doubler leurs effectifs pour répondre à la demande. » Il s’agit surtout de la période estivale ou celle du Nouvel An, lorsque les touristes arabes et libanais expatriés rentrent au Liban, précise Maurice Gemayel, actionnaire principal de VIP Parking Control, un autre grand nom du marché. « L’activité est fortement liée à la situation touristique du pays mais pas seulement, elle dépend aussi de l’ouverture et de la fermeture des établissements de loisirs. » VIP Parking Control emploie ainsi près de 150 salariés en basse saison et jusqu’à 250 durant l’été. Il faut dire que Beyrouth est une ville qui se prête particulièrement bien au développement d’un tel business.
La « nightlife » explique en grande partie le succès des entreprises de valets parking. « Nous sommes dans un pays de “show off”, étaye Mohammad Maziad. Les gens aiment montrer leurs belles voitures, apprécient le service et surtout adorent sortir et s’amuser ! » Ajoutez à cela un réseau routier incapable de supporter la croissance du nombre de véhicules, des places de stationnement se faisant de plus en plus rares et tous les ingrédients sont réunis pour participer à la prospérité du métier de valet parking. Ces derniers sont aujourd’hui devenus incontournables pour tout grand établissement de la capitale, ils font partie intégrante de l’image de marque d’un restaurant, bar ou discothèque. Au vu du succès grandissant de ce type de business, les autorités ont récemment voté une loi qui devrait réglementer cette activité.
Ainsi, la loi adoptée récemment par le Parlement impose notamment aux entreprises et employés un certain nombre de nouvelles obligations, dont celle d’obtenir une licence et de posséder une caution d’au moins 10 millions de livres dans un compte tenu par le ministère de l’Intérieur et des Municipalités. Quant aux conséquences de l’arrivée des parcmètres dans la capitale en 2007, elle ne paraît pas non plus inquiéter les professionnels du secteur. « Cela devait forcément arriver, on s’y attendait, mais ça n’a pas vraiment affecté notre activité, concède l’actionnaire de VIP Parking Control. Les clients qui souhaitent faire appel aux services des voituriers ne changeront de toute manière rien à leurs habitudes, au contraire, quitte à payer, ils paieront le service. D’un autre côté, pour nos voituriers, il est même plus aisé de trouver des places de stationnement aujourd’hui. » Au pays du Cèdre, tant que l’industrie de la nuit prospérera, celle des valets parking suivra.
Trouver une place de stationnement à Beyrouth ? Pour certains, la tâche peut vite s’avérer être un véritable cauchemar, pour d’autres, elle peut au contraire devenir une vraie mine d’or. Gemmayzé, Monnot, Downtown, dans la capitale libanaise, ils sont partout. Ils ? Les voituriers, ou plus communément appelés « valets parking ». Chaque soir, ces hommes en faction occupent les...
commentaires (1)

Valets parking ou le nouvel art de stationner les voitures des gens n' importe ou et partout , et bonjour les dégâts dans ces petites ruelles de Gemmayzé, Monnot qui étouffent Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A.Nazira

03 h 19, le 12 novembre 2011

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Commentaires (1)

  • Valets parking ou le nouvel art de stationner les voitures des gens n' importe ou et partout , et bonjour les dégâts dans ces petites ruelles de Gemmayzé, Monnot qui étouffent Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    03 h 19, le 12 novembre 2011

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