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Moyen Orient et Monde - Révolte

Assad « ne jouerait aucun rôle » dans un futur gouvernement syrien

Les Amis de la Syrie unanimes ; la course d’obstacles pour Genève 2 se poursuit à Londres.

Onze pays occidentaux et arabes ont solennellement réaffirmé hier à Londres que le président Bachar el-Assad ne jouerait « aucun rôle » dans le futur gouvernement syrien, selon le communiqué final de la brève réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe des Amis de la Syrie.
Le secrétaire au Foreign Office William Hague n’a toutefois pas caché « les immenses difficultés » à surmonter avant la convocation de la conférence dite Genève 2, déjà repoussée à plusieurs reprises. Il a relevé que les discussions d’hier s’apparentaient « au commencement d’un processus ». Les 11 ont souligné l’importance de l’inclusion au processus de l’opposition syrienne, particulièrement divisée, qui doit débattre au début du mois de novembre de son éventuelle participation à Genève-2. Le communiqué des Amis de la Syrie rappelle que la conférence de paix doit être l’occasion « de former un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs exécutifs, y compris la sécurité, la défense et les structures de renseignements ». « Quand le gouvernement de transition sera établi, Assad et ses proches associés ayant du sang sur les mains n’auront aucun rôle à jouer en Syrie », affirme le texte.

 

 

...et « les hommes du Hezbollah »
L’ambition des 11 reste officiellement une convocation de Genève 2 d’ici à la fin novembre. Le communiqué final reconnaît cependant que des « progrès supplémentaires sont nécessaires » pour respecter ce calendrier. Les signataires réitèrent par ailleurs « leur inquiétude grandissante face à la progression de l’extrémisme et des groupes extrémistes » sur le terrain syrien. L’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), le Front el-Nosra, affilié à el-Qaëda, les hommes du
Hezbollah et les autres combattants étrangers « menacent les forces modérées ainsi que l’intégrité territoriale et la sécurité régionale et internationale », déclare le communiqué.
Le rendez-vous d’hier regroupait ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, d’Allemagne, d’Italie, de Turquie, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de l’Égypte et de la Jordanie. La Coalition de l’opposition syrienne était pour sa part représentée par son président Ahmad Jarba. « Il n’y aura pas de négociations du tout si on n’a pas la garantie que Genève 2 sert à assurer l’instauration d’une période de transition et le départ d’Assad. On ne va pas s’asseoir à la table des négociations s’il y a la moindre chance qu’Assad y soit », a-t-il prévenu, quelques heures après que le ministère français des Affaires étrangères eut tenu les mêmes propos sur le président syrien. « Sans solution négociée, le massacre va continuer, voire s’intensifier » en Syrie, avait peu auparavant martelé le secrétaire d’État américain John Kerry lors d’une conférence de presse. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a de son côté jugé que les onze n’avaient jamais été aussi « précis sur la préparation et les conditions de Genève 2 », ajoutant que le rendez-vous de Londres a aussi été « positif du point de vue de la coalition ».

 


Assad ultraconfiant
Parallèlement, l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, s’est entretenu hier à Mascate avec le ministre omanais des Affaires étrangères des préparatifs de la conférence de paix à Genève sur la crise syrienne, selon un correspondant de l’AFP. M. Brahimi, arrivé dans l’après-midi de Koweït où il a eu un entretien avec le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah Khaled al-Hamad al-Sabah, devrait être aujourd’hui à Amman dans le cadre de sa tournée régionale, a-t-on appris dans son entourage. Il devrait également tenir une autre réunion préparatoire pour la conférence de paix à Genève même le 5 novembre, selon l’ONU.
Plus confiant que jamais, le président Assad avait compliqué la donne lundi soir en annonçant qu’il était prêt à se présenter à l’élection présidentielle de 2014. Il semble que le dirigeant se sente conforté par le soutien inconditionnel de ses alliés mais aussi par les craintes occidentales d’une montée de l’extrémisme islamiste en Syrie, estimaient des analystes hier. Autre facteur qui joue en sa faveur : les satisfecit qu’il a reçus, des États-Unis notamment, sur sa collaboration avec la mission conjointe ONU/Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée de superviser l’élimination de l’arsenal chimique syrien. La chef de cette mission conjointe Sigfrid Kaag a d’ailleurs salué hier la « coopération totale » du gouvernement syrien.



Violences incessantes
Toutes ces tractations diplomatiques interviennent alors que les violences sur le terrain ne semblent pas diminuer d’intensité. Ainsi, des hélicoptères de l’armée syrienne ont lancé des barils remplis d’explosifs sur un camp de déplacés près de la ville d’Alep faisant sept morts au moins, a rapporté hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les rebelles ont de leur côté bombardé le quartier prorégime de Jaramana dans le sud-est de Damas, tuant six personnes et en blessant 35, selon cette ONG.
Non loin, près de Mliha, quelques jours après que les rebelles eurent pris des positions militaires clé, l’armée de l’air a mené un nouveau raid, a rapporté l’OSDH. Des violences ont également frappé plus au Sud, l’armée bombardant Inkhel dans la province de Deraa, tuant un homme et un enfant de la même famille, selon l’ONG. Enfin, de violents combats opposaient hier l’armée gouvernementale syrienne à des rebelles islamistes pour le contrôle de la ville chrétienne de Sadad, à une centaine de kilomètres au nord-est de Damas, ont rapporté des témoins.

 

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TOUT FUTUR GOUVERNEMENT DE TRANSITION EST UNE VICTOIRE DES VRAIS REBELLES SYRIENS. LES ARMES NE DÉCIDENT JAMAIS SEULES DES VICTOIRES !

SAKR LOUBNAN

18 h 37, le 24 octobre 2013

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Commentaires (6)

  • TOUT FUTUR GOUVERNEMENT DE TRANSITION EST UNE VICTOIRE DES VRAIS REBELLES SYRIENS. LES ARMES NE DÉCIDENT JAMAIS SEULES DES VICTOIRES !

    SAKR LOUBNAN

    18 h 37, le 24 octobre 2013

  • C'est la lubie du moment pour les enfants gates de l'occident , mais Assad Bashar restera en place parce que les zigotos avec les amis de ... n'ont personne pour le remplacer et que je le dis essoufle , la Syrie ne sera jamais la Lybie d'apres Khaddafi aux mains des salafowahaboqataris que cela soit dit .Merci . Qui ? Hezbollahi.!

    Jaber Kamel

    16 h 20, le 23 octobre 2013

  • C'est possible,peut-être même probable...mais pour le moment,il est sur scène...les Assad ont roulé les occidentaux dans la farine depuis....pfffff...je ne me rappelle même plus.Il en ont vu passer des présidents...et grâce à la pusillanimité des susdits,ils sont toujours là...ils se la jouent fluctuat nec mergitur!

    GEDEON Christian

    13 h 13, le 23 octobre 2013

  • L'inconvénient... c'est que nous sommes survivons dans le présent ...pas encore dans le futur de Assad......

    M.V.

    11 h 34, le 23 octobre 2013

  • Ah la Bensaoudieqatariewahabie !

    Halim Abou Chacra

    08 h 33, le 23 octobre 2013

  • Tout le monde remercie Assad pour sa "coopération totale" en vue de l'élimination de son arsenal chimique. Merci, merci pour cela, M le président Bachar le chimique. Nous vous rappelons que vous pouvez tuer et massacrer le peuple syrien comme bon vous plaît et par toutes les armes, sauf les armes chimiques justement.

    Halim Abou Chacra

    05 h 39, le 23 octobre 2013

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