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Économie - Énergie

G-B : rassemblement anti-gaz de schiste, opérations d’exploration réduites

Des opposants au gaz de schiste rassemblés dans un village de la campagne anglaise se félicitaient vendredi d’avoir obtenu une première « victoire », après la décision de l’entreprise chargée des forages exploratoires de réduire temporairement ses activités.

« Non au fracking en Grande-Bretagne », peut-on lire sur cette banderole. Le fracking est une technique controversée (car très polluante) qui permet d’extraire le gaz de schiste.

Jusqu’à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex (sud-est de l’Angleterre), pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique.
Le paisible village est devenu depuis quelques semaines le centre d’une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages exploratoires qui ont commencé sur place ne débouchent sur le recours à cette technique d’exploitation.
En prévision de ce rassemblement et par crainte de débordements, la société britannique Cuadrilla opérant sur le site a décidé, en concertation avec la police, de réduire temporairement ses activités.
« Notre principale préoccupation est la sécurité de nos équipes, des habitants de Balcombe et des manifestants, à la suite des menaces d’actions directes contre le site d’exploration », a expliqué l’entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique.
« Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité », a-t-elle précisé.
« Nous faisons quelque chose qui a été approuvé légalement », a fait valoir le directeur exécutif de Cuadrilla, Francis Egan, sur la chaîne ITV News, se disant « assez inquiet » à propos de la sécurité du site, où travaillent « un petit nombre d’employés ».
L’annonce de Cuadrilla a aussitôt été saluée par les militants sur place, qui attendent des renforts à l’occasion de ce rassemblement estampilé « No Dash for Gas » (« Pas de ruée vers le gaz »).
C’est « déjà une victoire pour nous, mais c’est seulement un début. Nous voulons nous assurer qu’ils ne vont pas utiliser la fracturation hydraulique, ni à Balcombe ni ailleurs », a déclaré l’un des manifestants, Luke Johnson.
« Cuadrilla fait profil bas », a quant à lui commenté James Basin, 31 ans, promettant d’aller « visiter le site pour voir le bazar que Cuadrilla a mis là-bas ».
Pour éviter ces risques de confrontation, le site des forages a été sécurisé avec des clôtures en barbelés. La police a déjà procédé à une quarantaine d’arrestations depuis le début des manifestations il y a trois semaines.
« Nous allons continuer à autoriser les manifestations pacifiques, mais les nouveaux venus sur le site doivent savoir qu’en cas de délit, nous enquêterons et ils seront arrêtés », a prévenu le commissaire Lawrence Hobbs, de la police du Sussex.
Sur le site du camp, à plus d’un kilomètre du lieu des forages, les militants étaient occupés vendredi à planter des chapiteaux, des tentes, des toilettes et un coin cuisine.
Le mouvement de protestation à Balcombe, un bastion du Parti conservateur, mêle habitants de la région et militants écologistes et a reçu le soutien de célébrités comme Bianca Jagger, l’ex-épouse du chanteur des Rolling Stones.
Avec trois mois de retard, les forages d’exploration ont débuté le 2 août, quand Cuadrilla a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur dans l’espoir de trouver du gaz de schiste.
La fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d’eau pour libérer le gaz de la roche, est jugée polluante par les défenseurs de l’environnement. Elle est interdite en France, mais mise en œuvre aux États-Unis.
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que le Royaume-Uni ferait une « grave erreur » s’il tournait le dos au gaz de schiste.
Il a estimé que la technique de la fracturation hydraulique ne causerait que « des changements très mineurs au paysage », qu’elle pouvait « réellement faire baisser les factures d’énergie » et créer des dizaines de milliers d’emplois.
« Si les populations locales peuvent vraiment constater les bénéfices et obtenir les garanties appropriées concernant l’environnement, je ne vois pas pourquoi elle n’aurait pas un vrai soutien populaire », a-t-il dit.

(Source : AFP)
Jusqu’à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex (sud-est de l’Angleterre), pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique.Le paisible village est devenu depuis quelques semaines le centre d’une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages...
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