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Lifestyle - Rencontre

Alexandra el-Saddi, génération Y

Elle illustre parfaitement cette génération qui l’inspire et à laquelle elle appartient, tant dans ses choix maximalistes que ses créations. Alexandra el-Saddi est une designer de mode qui s’est spécialisée dans les textiles. Une passion des textures et des couleurs qu’elle « cuisine » et qui ne cessent de la surprendre.

Alexandra el-Saddi, obsédée de couleurs.

Elle a les yeux turquoise, très assortis à son t-shirt du jour. Alexandra el-Saddi est de passage au Liban où elle a vécu occasionnellement, entre Montréal, Djeddah, Qatar, et plus récemment Londres. Le Liban aussi, où elle a également essayé de démarrer un cursus en design de mode avant de vite comprendre que ce qui l’intéressait, d’abord et surtout, c’était « les textiles », dit-elle, le regard illuminé par le mot magique. « J’ai découvert en dessinant que je me préoccupais beaucoup plus de ce qu’il y avait sur le tissu, que de la silhouette du vêtement. Ce côté technique lorsqu’on intervient sur un tissu, sa couleur, son impression, et qui devient supercréatif. Un peu comme en cuisine, il s’agit de créer des recettes chimiques qui produisent des réactions sur le tissu, souvent inattendues. La création ne s’arrête jamais. »


C’est ainsi qu’elle s’embarque pour la City et s’inscrit au London College of Fashion où elle apprend à créer et «traiter» un tissu. Manuellement ou digitalement, le plaisir est différent mais égal. Durant ses années d’apprentissage et dans le cadre de son école, elle participe à un concours organisé par ISKO, firme textile célèbre pour le denim. Parmi 14 autres étudiants choisis, elle a pour mission de manipuler les textiles à sa manière et de présenter un projet-collection. Elle crée deux pièces « sport chic » très appréciées. Mais surtout, pour son projet de diplôme, qu’elle vient d’obtenir avec distinction, elle s’est inspirée de ce style de vie propre à sa génération, la «génération Y», née entre les années 80 et 90, pour présenter quatre tenues à la fois ludiques et enluminées. «Je suis une obsédée des couleurs et de leurs proportions », avoue-t-elle. Elle imagine un prêt-à-porter drôle, hybride et maximaliste, chargé d’informations, à l’image de cette époque de réseaux sociaux où les jeunes accumulent des objets, utiles ou pas, s’habillent avec des vêtements dépareillés, puisés de lieux et de cultures différentes, le tout dans un chaos organisé. « Je me suis interrogée sur le lien qui nous unit à nos objets, nos livres, nos meubles. Mes recherches m’ont menée vers le maximalisme et le pop art.»

 

 

Des tenues hybrides et maximalistes.

 


Le résultat est coloré, joyeux, pétant de vie et résolument optimiste. Les pièces – elles sont 4 chemises, jupes et robes – ressemblent à des collages de vies et d’humeurs. L’impression, longtemps « mijotée », a réussi à exprimer des thèmes du quotidien, de même que des matières, telle la fourrure, qui deviennent de belles impressions.


Alexandra el-Saddi n’a pas encore vraiment démarré sa vie professionnelle, mais son travail mérite le détour tant au niveau technique que graphique. Elle espère à présent poursuivre sa formation auprès de maisons de mode où ses recherches trouveront leur «espace d’expression», comme la maison Céline, ou peut-être des labels de mode plus commerciaux, plus faciles et accessibles, et «rester à Londres, me concentrer sur les tissus, développer mon savoir et mon savoir-faire». Pour, un peu plus tard, développer et lancer sa propre ligne. Gageons qu’elle sera jeune, explosive et réussie...

Elle a les yeux turquoise, très assortis à son t-shirt du jour. Alexandra el-Saddi est de passage au Liban où elle a vécu occasionnellement, entre Montréal, Djeddah, Qatar, et plus récemment Londres. Le Liban aussi, où elle a également essayé de démarrer un cursus en design de mode avant de vite comprendre que ce qui l’intéressait, d’abord et surtout, c’était « les...

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