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Culture - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

« Starry Night », ou quand la chanson rencontre la peinture

Peinte en 1888 par Vincent Van Gogh, « La Nuit étoilée » sera chantée presque un siècle plus tard par Don McLean qui redonne vie en paroles à la mélancolie et aux tourments qu’a vécus le peintre impressionniste hollandais.

Don McLean.

À l’époque où Van Gogh avait réalisé plusieurs versions de Nuit étoilée, en 1888, sa santé mentale se dégradait gravement et le peintre impressionniste entreprenait un combat contre cette situation. Pourtant, il n’avait jamais été si prolifique. Celui qui n’a vendu qu’un seul tableau de son vivant peint donc une série de nuits étoilées et les envoie à son frère Théo. Mais comme il ne sortait pas le soir de sa chambre de l’asile Saint-Rémi, c’est en plein jour que l’image de l’extérieur, vue à travers la fenêtre de sa chambrette pendant la nuit, lui est revenue en tête et cela donne cette toile qui appartient depuis 1941 au Musée d’art moderne de New York.

Palette mélancolique...
Cent ans plus tard, le musicien Don McLean (American Pie) est en train de feuilleter un livre sur la biographie de Van Gogh. Il va soudain poser le livre et rester pensif puis, troublé par le génie de ce peintre, va reproduire en chanson l’état d’âme de celui qu’on a considéré plus tard comme un des plus grands artistes de tous les temps. Probablement, tout comme Van Gogh, une certaine mélancolie l’avait envahi. En regardant par la fenêtre, il allait observer les étoiles, s’interroger sur le sens de la folie, ou même ce que lui considérait comme une maladie où était plongé l’artiste, puis égrener quelques notes sur sa guitare. Il ne pouvait imaginer que son Vincent, qui commençait par ces paroles magiques «Starry starry night», allait devenir (malgré la renommée précédente internationale d’American Pie) un des plus grands tubes des années 70.
«Starry starry night/ paint your palette blue and grey/ look out on a summer’s day/ with eyes that know the darkness in my soul.» «Nuit étoilée, peins ta palette en bleu et gris et regarde un jour d’été avec les yeux qui connaissent la noirceur de mon âme (...) Des fleurs éclatantes (couleur feu) qui resplendissent. Des nuages tourbillonnant en brume violette se reflètent dans les yeux bleu de Chine de Vincent. » Don McClean a su choisir la palette de notes qui correspond à celle de couleurs de Van Gogh.
Cette ballade lyrique, considérée comme un des plus grands hommages musicaux rendus à Vincent Van Gogh, allait traverser les temps sans une ride parce qu’elle est également adressée à l’homme perturbé en général, quel que soit son âge, son identité ou l’époque dans laquelle il vit.
Sortie en 1971, Vincent occupait la première place au palmarès au Royaume-Uni en 1972 et allait influencer nombre de musiciens et d’artistes. À noter pour la petite histoire que lorsque le rappeur Tupac Shakur fut assassiné, sa petite amie lui glissa la bande magnétique de Don McClean pour s’assurer qu’il écouterait la chanson Vincent qu’il aimait tant avant de mourir.
Les nuits étoilées de l’âme de Van Gogh et de toutes les âmes tourmentées avaient désormais leur chantre.
À l’époque où Van Gogh avait réalisé plusieurs versions de Nuit étoilée, en 1888, sa santé mentale se dégradait gravement et le peintre impressionniste entreprenait un combat contre cette situation. Pourtant, il n’avait jamais été si prolifique. Celui qui n’a vendu qu’un seul tableau de son vivant peint donc une série de nuits étoilées et les envoie à son frère Théo. Mais...

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