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Lifestyle - Objets et histoire

C’est pas une déconfiture !

Il est né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence, issu d’une famille juive convertie. Il était l’aîné de six enfants. Son père, d’abord commerçant, devint notaire. Il apprend la médecine à la faculté de Montpellier. Puis il ne cessera de voyager en France et en particulier dans le sud-ouest. Il vivra un long moment à Agen. Au cours de ces années, il acquit une certaine réputation de médecin mais il fut surtout connu pour... ses prédictions. Il s’agit bien sûr de Michel de Notre-Dame ou Nostradamus. Mais s’il est question de lui dans cet article, ce n’est point pour ses prédictions mais parce qu’un autre livre qu’il a écrit connut un véritable succès dès sa parution; succès bien supérieur à ses prédictions : Le traité des fardements et des confitures.
Le mot « confiture » ne date que du XIIIe siècle mais « confit », venant du latin « conficere », signifie préparer des aliments dans un élément qui les conserve. À l’origine, la fabrication des confitures était surtout une méthode de conservation, réalisée à partir de miel dans l’Antiquité. Le résultat étant d’innombrables gourmandises à base de fruits, fleurs, graines ou tiges de plantes qui se côtoyaient sur les tables des banquets d’Athènes et de Rome. L’un des premiers textes s’apparentant à une recette de confiture figure dans l’histoire naturelle de Pline, un texte qui date du Ier siècle de notre ère. Plus tard, au IVe siècle, l’agronome Palladius évoque des recettes de fruits confits dans du miel.
Mais il reste que le premier ouvrage traitant de l’art et la manière de faire les confitures on le doit à Nostradamus. De 1547 à 1549, Nostradamus s’exila en Italie pour approfondir ses connaissances en alchimie végétale. À Milan, il découvre un apothicaire spécialisé dans ce domaine, qui l’initiera aux confitures guérisseuses. De retour à Salon, il expérimente les confitures médicamenteuses. Ce livre paraît en 1555 et fera l’objet de neuf rééditions successives. Il comporte trente et un chapitres. Il aborde les ingrédients (sucre, miel, defrutum et fruits). Il détaille le matériel nécessaire. Il ne se contente pas de donner des recettes, il nous livre aussi un certain nombre de considérations d’ordre économique ou esthétique. L’arrivée des fruits exotiques des Amériques et d’Orient aux XVIIe et XVIIIe siècles a donné naissance à une nouvelle génération de recettes. Bien entendu à cette époque les confitures demeuraient un mets de privilégiés. Elles régalaient les boudoirs, on les offrait à sa bien-aimée et les festins se terminaient toujours par des marmelades et gelées servies dans des coupes en argent.
Et à propos de marmelade, il faut retourner en 1700... Le temps est à l’ouragan et un navire espagnol, en provenance de Séville, est obligé de trouver refuge dans le port de Dundee, en Écosse. À bord du bateau se trouve un trésor qui ne paye pas de mine : une grande quantité d’oranges qui commencent à pourrir. James Keiller, un épicier qui passait dans le coin, eut l’envie d’acheter le tout pour une bouchée de pain. Et c’est Miss Keiller qui, pour faire vite, fit cuire les fruits entiers. C’est ainsi que la marmelade est née. Quant à l’origine du mot marmelade, un cuisinier aurait préparé une confiture d’orange spécialement pour la reine Mary d’Écosse qui souffrait du mal de mer. Sur le bateau, les marins disaient tous : « Mary malade, Mary malade ! » Et comme seul ce petit pot d’oranges la soulageait, Mary malade serait devenue... Marmelade. Information intéressante to... ade !
Sources principales :
atelier-confiture.com
arte.tv
Il est né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence, issu d’une famille juive convertie. Il était l’aîné de six enfants. Son père, d’abord commerçant, devint notaire. Il apprend la médecine à la faculté de Montpellier. Puis il ne cessera de voyager en France et en particulier dans le sud-ouest. Il vivra un long moment à Agen. Au cours de ces années, il acquit une...

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