L’artiste devant l’une de ses toiles.
Le résultat est étonnant. Alliant le savoir-faire traditionnel à la création contemporaine, les séries obtenues sont colorées, « diverses et hétérogènes ». Un véritable régal pour les yeux.
Déclinées dans des couleurs méditerranéennes, la magnifique série « Étoiles » de l’artiste libanais Nabil Nahas côtoie les superbes créations de David Lynch, Jeff Koons, Sophie Calle, Jean-Michel Alberola, Marco Brambilla, Fassianos, Marlène Mocquet, Michael Lin, Prune Nourry & JR, et Sarkis. Reflet de notre temps, ces œuvres, aux styles si variés, ont été lancées à Paris en avril dernier. Elles trônent aujourd’hui dans les éblouissantes vitrines de la Maison Bernardaud sur Park Avenue, et les devantures du grand magasin Bloomingdale’s à New York. Et à partir du 4 juin, la maison Manasseh organise le lancement de cette collection en présence de l’artiste.
« L’étoile de mer,
sujet principal de
mon œuvre »
L’art de Nabil Nahas connaît un engouement particulier à New York. L’exposition de douze grandes toiles à la prestigieuse galerie Sperone Westwater, qui s’est tenue du 5 avril au 4 mai, a eu un succès retentissant. Mélange à la fois « de profondeur et de perspective », son œuvre reflète sa fascination pour l’étoile de mer. Le hasard a-t-il créé le génie « à la suite de l’ouragan de 1991, des milliers d’étoiles de mer ont échoué sur la plage, dans les Hamptons, où j’ai eu une maison en bord de mer. Je me suis dit au début, quelle vision ! L’étoile est une forme géométrique naturellement structurée. C’est un module de motifs arabesques des plus complexes. C’est un peu la base de toute la géométrie islamique. Tout cela découle de la nature. Cette vision grandiose est devenue le sujet principal de mon œuvre, » explique-t-il, lors d’un entretien à bâtons rompus, dans son atelier de New York.
Et cette vision a permis au peintre d’atteindre une expression et une expansion artistique unique, « avec un développement virtuel infini que seule une forme pourrait briser ». Nabil Nahas éclaire ses toiles de couleurs vibrantes en les juxtaposant, rappelant la magie des vitraux. En fin de compte, tout se passe dans la rétine et le cerveau.
« Un dîner réussi dépend de l’art de la table »
Sollicité tous azimuts, Nabil Nahas vient de finir l’illustration d’un ouvrage de poèmes contemporains de Vincent Katz, érudit, savant, poète, musicien, conservateur, critique d’art et spécialiste de la Grèce antique. Quinze grands artistes de renom participent à l’illustration de ce recueil qui sera publié en quinze exemplaires numérotés. L’artiste a choisi l’olivier, symbole de la solidité méditerranéenne, qu’il a « reproduit quinze fois » et qu’il a intitulé « Un voyage avec Nabil Nahas ». Fils du grand peintre du XXe siècle Alex Katz, Vincent avait organisé la grande restrospective de l’œuvre du peintre à Beyrouth en 2010.
« Lorsque la maison Bernardaud m’a proposé ce projet, il semblait évident qu’un motif circulaire serait idéal pour diffuser mes “Étoiles”. Les qualités tactiles de la porcelaine, l’éclat des émaux, l’image onirique seraient un atout séduisant pour l’art de la table, », souligne Nabil Nahas. Le contact de l’artiste avec la maison de porcelaine s’est fait à travers Liz Swig, fille du grand magnat de l’immobilier new-yorkais, qui travaille pour Bernardaud. Impliquée dans l’art contemporain, elle l’invite à créer des assiettes pour la célébration du 150e anniversaire de cette maison. C’est avec « enthousiasme » qu’il accepte. « L’idée m’a tout de suite intéressé. Mon intérêt pour la porcelaine et la céramique remonte à mon enfance. J’ai donc rencontré Michel et Frédéric Bernardaud qui ont été séduits par le travail. C’est ensemble que nous avons œuvré et trouvé le moyen technique pour le réaliser. Je pense que c’était amusant », dit-il.
« Réenchanter l’art de la table »
Nabil Nahas ne cache pas son goût pour l’art de bien recevoir. « J’aime bien cuisiner et j’adore recevoir », assure-t-il. « Pour moi une belle table, c’est une chose très importante. J’estime que le succès d’un dîner dépend énormément de l’art de la table. Je suis ravi de pouvoir dorénavant employer mes propres créations et divertir mes amis même si le repas est loupé », dit-il avec humour. La série « Étoiles » qui connaît un succès commercial, n’est ni signée ni numérotée. Son prix est accessible. Loin de se reposer sur ses lauriers, l’artiste s’attelle déjà à une nouvelle série « élégante » de tasses à café numérotées, noir et blanc, un mariage de mat et de brillant, « qu’il aime beaucoup ». Et de s’exclamer avec dérision et humour accompagné d’un grand éclat de rire : « On a fini à la cuisine ! »
Créativité et qualité font bon ménage dans l’art de la table. Commentant la sélection des artistes dont Nabil fait partie, la direction de la maison Bernardaud a livré ses impressions à L’Orient Le Jour. « Nous avons été surpris de voir la manière dont les artistes ont répondu avec enthousiasme à cette collaboration en proposant des projets forts et cohérents dans la ligne de leur travail ! Ce qui était important pour nous, c’était de réaliser une collection hétérogène, mais d’un même niveau de qualité. Certains sont plus minimalistes et conceptuels, d’autres plus décoratifs, d’autres encore ont inventé une histoire, des couleurs vibrantes recherchées, certaines couleurs mates, des photos imprimées et ainsi de suite. Mais ils sont tous très forts et très intéressants. Ils ont “réenchanté” l’art de la table. »
Déclinées dans des couleurs méditerranéennes, la magnifique série « Étoiles » de l’artiste libanais Nabil Nahas côtoie les superbes créations de David Lynch, Jeff Koons, Sophie Calle, Jean-Michel Alberola, Marco Brambilla, Fassianos, Marlène Mocquet, Michael Lin, Prune Nourry & JR, et Sarkis. Reflet de notre temps, ces œuvres, aux styles si variés, ont été lancées à Paris en avril dernier. Elles trônent aujourd’hui dans les éblouissantes vitrines de la Maison Bernardaud sur Park Avenue, et les devantures du grand magasin Bloomingdale’s à New York. Et à partir du 4 juin, la maison Manasseh organise le lancement de cette collection en présence de l’artiste.
« L’étoile de mer,
sujet principal de
mon œuvre »
L’art de Nabil Nahas connaît un engouement particulier à New York. L’exposition de douze grandes toiles à la prestigieuse galerie Sperone Westwater, qui s’est tenue du 5 avril au 4 mai, a eu un succès retentissant. Mélange à la fois « de profondeur et de perspective », son œuvre reflète sa fascination pour l’étoile de mer. Le hasard a-t-il créé le génie « à la suite de l’ouragan de 1991, des milliers d’étoiles de mer ont échoué sur la plage, dans les Hamptons, où j’ai eu une maison en bord de mer. Je me suis dit au début, quelle vision ! L’étoile est une forme géométrique naturellement structurée. C’est un module de motifs arabesques des plus complexes. C’est un peu la base de toute la géométrie islamique. Tout cela découle de la nature. Cette vision grandiose est devenue le sujet principal de mon œuvre, » explique-t-il, lors d’un entretien à bâtons rompus, dans son atelier de New York.
Et cette vision a permis au peintre d’atteindre une expression et une expansion artistique unique, « avec un développement virtuel infini que seule une forme pourrait briser ». Nabil Nahas éclaire ses toiles de couleurs vibrantes en les juxtaposant, rappelant la magie des vitraux. En fin de compte, tout se passe dans la rétine et le cerveau.
« Un dîner réussi dépend de l’art de la table »
Sollicité tous azimuts, Nabil Nahas vient de finir l’illustration d’un ouvrage de poèmes contemporains de Vincent Katz, érudit, savant, poète, musicien, conservateur, critique d’art et spécialiste de la Grèce antique. Quinze grands artistes de renom participent à l’illustration de ce recueil qui sera publié en quinze exemplaires numérotés. L’artiste a choisi l’olivier, symbole de la solidité méditerranéenne, qu’il a « reproduit quinze fois » et qu’il a intitulé « Un voyage avec Nabil Nahas ». Fils du grand peintre du XXe siècle Alex Katz, Vincent avait organisé la grande restrospective de l’œuvre du peintre à Beyrouth en 2010.
« Lorsque la maison Bernardaud m’a proposé ce projet, il semblait évident qu’un motif circulaire serait idéal pour diffuser mes “Étoiles”. Les qualités tactiles de la porcelaine, l’éclat des émaux, l’image onirique seraient un atout séduisant pour l’art de la table, », souligne Nabil Nahas. Le contact de l’artiste avec la maison de porcelaine s’est fait à travers Liz Swig, fille du grand magnat de l’immobilier new-yorkais, qui travaille pour Bernardaud. Impliquée dans l’art contemporain, elle l’invite à créer des assiettes pour la célébration du 150e anniversaire de cette maison. C’est avec « enthousiasme » qu’il accepte. « L’idée m’a tout de suite intéressé. Mon intérêt pour la porcelaine et la céramique remonte à mon enfance. J’ai donc rencontré Michel et Frédéric Bernardaud qui ont été séduits par le travail. C’est ensemble que nous avons œuvré et trouvé le moyen technique pour le réaliser. Je pense que c’était amusant », dit-il.
« Réenchanter l’art de la table »
Nabil Nahas ne cache pas son goût pour l’art de bien recevoir. « J’aime bien cuisiner et j’adore recevoir », assure-t-il. « Pour moi une belle table, c’est une chose très importante. J’estime que le succès d’un dîner dépend énormément de l’art de la table. Je suis ravi de pouvoir dorénavant employer mes propres créations et divertir mes amis même si le repas est loupé », dit-il avec humour. La série « Étoiles » qui connaît un succès commercial, n’est ni signée ni numérotée. Son prix est accessible. Loin de se reposer sur ses lauriers, l’artiste s’attelle déjà à une nouvelle série « élégante » de tasses à café numérotées, noir et blanc, un mariage de mat et de brillant, « qu’il aime beaucoup ». Et de s’exclamer avec dérision et humour accompagné d’un grand éclat de rire : « On a fini à la cuisine ! »
Créativité et qualité font bon ménage dans l’art de la table. Commentant la sélection des artistes dont Nabil fait partie, la direction de la maison Bernardaud a livré ses impressions à L’Orient Le Jour. « Nous avons été surpris de voir la manière dont les artistes ont répondu avec enthousiasme à cette collaboration en proposant des projets forts et cohérents dans la ligne de leur travail ! Ce qui était important pour nous, c’était de réaliser une collection hétérogène, mais d’un même niveau de qualité. Certains sont plus minimalistes et conceptuels, d’autres plus décoratifs, d’autres encore ont inventé une histoire, des couleurs vibrantes recherchées, certaines couleurs mates, des photos imprimées et ainsi de suite. Mais ils sont tous très forts et très intéressants. Ils ont “réenchanté” l’art de la table. »
Le résultat est étonnant. Alliant le savoir-faire traditionnel à la création contemporaine, les séries obtenues sont colorées, « diverses et hétérogènes ». Un véritable régal pour les yeux.Déclinées dans des couleurs méditerranéennes, la magnifique série « Étoiles » de l’artiste libanais Nabil Nahas côtoie les superbes créations de David Lynch, Jeff Koons,...
