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Liban

Calme précaire à Tripoli entrecoupé par les balles des tireurs embusqués

A Tripoli, dans le quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, un soldat passe devant un graffiti dont le message est : "Bachar, tu tomberas", le 27 mai 2013. AFP/JOSEPH EID

Un calme précaire régnait hier à Tripoli, entrecoupé dans l’après-midi par les tirs de snipers ayant pris position à Baal Mohsen et à Bab el-Tebbané.


Encouragés par la trêve matinale et le déploiement de l’armée sur les fronts entre les deux quartiers chauds de Tripoli, nombre d’habitants sont rentrés chez eux pour évaluer les dégâts.
Tout au long de la journée d’hier, les hommes armés avaient déserté les quartiers qui avaient été le théâtre de combats.
La route internationale reliant la capitale du Liban-Nord au Akkar a été rouverte avec le retrait des tireurs embusqués. Quelques écoles ont également rouvert leurs portes.

Des inscriptions perses
Notons que certains habitants de Bab el-Tebbané ont retrouvé des roquettes portant des inscriptions en perse et fabriquées en Iran.


Durant l’après-midi, les balles des francs-tireurs ont fait huit blessés : Walid Sayyed, Saleh Dali, Ahmad Hammoud, Wafiq Kari, Ismaïl Mohammad, Fadwa Saleh, Mohammad Hassan et Mohammad Sayyed.
Toujours au cours de l’après-midi, deux grenades ont explosé rue de Syrie.
L’armée libanaise est intervenue en faisant criculer des patrouilles dans les zones chaudes, en dressant des barrages et en répondant aux sources de tir.


Par ailleurs, le ministre sortant des Affaires sociales, Waël Bou Faour, qui est également le président du Conseil supérieur de l’enfance, a publié un communiqué appelant « à garder les enfants loin des conflits armés ». Il a dénoncé dans ce cadre « l’image d’une fillette prise à Tripoli alors que des miliciens l’encourageaient à utiliser une arme automatique ». « Cela constitue, a-t-il dit, une violation claire des principes de la Convention relative à la protection de l’enfance. »
Le président de l’Association pour le développement de Tripoli et de Mina, Robert Alfred Habib, a appelé de son côté « les autorités à lever la couverture politique protégeant tous les miliciens à Tripoli » et a invité « les Tripolitains à agir avec sagesse et vigilance pour éviter des combats fratricides dans la capitale du Liban-Nord ». M. Habib a également mis l’accent sur l’importance du « déploiement de l’armée pour protéger la ville de la discorde ».


De leur côté, les commerçants de Tripoli ont observé un sit-in à la rue Azmi, en présence de membres de la société civile. À la fin du sit-in, les commerçants ont rassemblé, dans un geste symbolique, les clés de leurs magasins afin de les envoyer au chef de l’État, l’appelant de la sorte à être personnellement responsable de la sécurité de la ville.

Une jeune fille tuée au Hermel
Notons sur un autre plan que quatre obus tirés à partir du territoire syrien se sont abattus hier en fin de journée sur la région du Hermel. Une jeune fille de 17 ans a été tuée à son domicile par ces tirs qui ont fait en outre un blessé.

 

Un calme précaire régnait hier à Tripoli, entrecoupé dans l’après-midi par les tirs de snipers ayant pris position à Baal Mohsen et à Bab el-Tebbané.
Encouragés par la trêve matinale et le déploiement de l’armée sur les fronts entre les deux quartiers chauds de Tripoli, nombre d’habitants sont rentrés chez eux pour évaluer les dégâts. Tout au long de la journée d’hier,...

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