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Sport - Football

Le Bayern Munich sur le toit de l’Europe

Le Bayern Munich a remporté la cinquième Ligue des champions de son histoire en battant le Borussia Dortmund 2-1 à Londres, concluant ainsi en beauté un parcours magnifique et effaçant surtout les douloureux échecs de 2010 et 2012. Avec ce cinquième trophée, le grand club bavarois rejoint Liverpool au troisième rang des équipes les plus titrées en C1, derrière le Real Madrid et l’AC Milan. Glyn Kirk/AFP

Le Bayern Munich a conjuré samedi sa réputation de chat noir européen en remportant la cinquième Ligue des champions de son histoire aux dépens de Dortmund (2-1), grâce à un but inscrit dans les toutes dernières minutes par Arjen Robben.
Battus en finale en 2010 mais surtout l’an dernier, dans leur Allianz Arena, les Bavarois n’ont cette fois-ci pas failli à l’heure de soulever leur première C1 depuis 2001.
Cette finale de Ligue des champions, historique car 100 % allemande, a tenu toutes ses promesses en termes de jeu et de scénario.
Mario Mandzukic a ouvert le score pour le Bayern en première période (60e) malgré la domination de Dortmund, Ilkay Gündogan a égalisé après l’heure de jeu (68e) avant que Robben ne scelle la victoire à une minute de la fin du temps réglementaire (89e).
Irrésistible cette saison, le Bayern est en passe de réaliser un triplé inédit Outre-Rhin s’il s’adjuge la Coupe d’Allemagne dans une semaine.
Souvent malheureux lors des finales, que ce soit en Coupe du monde ou en Ligue des champions comme l’année dernière où il avait manqué un penalty dans le temps additionnel de la deuxième période face à Chelsea, Robben a cette fois-ci libéré les siens.
Submergé par l’émotion, l’ailier oranje avait d’ailleurs du mal à réaliser juste après avoir soulevé la Coupe aux grandes oreilles. « J’ai été capable de pousser la balle au fond à la fin du match. Cela signifie beaucoup pour moi. C’est difficile de trouver les mots et j’y arriverai peut-être plus tard. Je ressens tellement d’émotions, c’est incroyable », a commencé par dire Robben à la télévision allemande. « Tant de gens m’avaient dit que j’allais marquer ce soir. J’ai manqué mes premières occasions et j’en ai eu une dernière, à la fin du match, et celle-là, je ne l’ai pas ratée », s’est-il félicité.
La première période de cette finale aura été celle des gardiens de but, avec plusieurs arrêts de grande classe de Manuel Neuer et de Roman Weidenfeller.
Parfaitement décomplexés, les joueurs de la Ruhr se sont montrés les plus dangereux dès l’entame de la rencontre en se procurant pas moins de quatre occasions brûlantes entre la 10e et la 19e minute.
Mais à trois reprises, Neuer a su repousser le danger avec autorité.
Pressé haut, nerveux et incapable de produire son jeu habituel, le Bayern a dû se contenter de quelques contre-attaques et de ballons perdus en défense au cours des 45 premières minutes.Trois actions auraient pu faire mouche, dont deux face-à-face entre Arjen Robben et Weidenfeller (30e et 43e), mais à chaque fois, le grand gardien de Dortmund est sorti vainqueur.
Au retour des vestiaires, le Bayern a commencé à jouer de manière plus fluide et l’équipe de Jupp Heynckes a rapidement été récompensée en trouvant l’ouverture du score.
Après une bonne combinaison entre Franck Ribéry et Robben côté gauche, l’international néerlandais a pris à revers toute la défense de Dortmund en adressant un centre légèrement en retrait pour Mandzukic, qui a marqué dans un but vide (60e).
Peu déstabilisés par cet ascendant pris par les Bavarois, les joueurs de Jürgen Klopp ont égalisé à peine neuf minutes plus tard sur penalty par l’intermédiaire de Ilkay Gündogan, après une faute grossière de Dante sur Marco Reus dans la surface de réparation. Déjà plaisante à regarder avant ces deux buts, cette finale s’est emballée dans le dernier quart d’heure du temps réglementaire avec chacune des deux équipes cherchant le but du break.
Et c’est finalement le Bayern qui l’a trouvé, en la personne de Robben, qui a profité d’une talonnade astucieuse de Ribéry pour effacer Mats Hummels d’un crochet puis tromper Weidenfeller tout en douceur (89e).
Battu sur cette dernière action, Hummels a dit éprouver des sentiments mêlés à l’issue de la rencontre, triste mais conscient que son équipe a laissé beaucoup trop d’espaces en défense en deuxième période.
« Nous sommes à la fois fiers et déçus », a commencé par expliquer le défenseur central allemand. « C’est extrêmement amer de perdre comme ça, à la 89e minute, sur un but accidentel. Mais à la fin, nous étions un peu plus fatigués qu’eux et ils ont su en tirer profit », a-t-il analysé.
©Reuters

La presse allemande salue une victoire méritée et encense Robben

Les journaux allemands célébraient dans leurs éditions en ligne une victoire méritée du Bayern Munich en finale de la Ligue des champions et encensaient le milieu international néerlandais Arjen Robben, buteur décisif.
« Le Bayern a la Coupe », soulignait le quotidien populaire Bild, tout en n’oubliant pas de saluer le perdant : « Gardez la tête haute à Dortmund, vous êtes le vainqueur des cœurs. » Pour le journal, Robben a été le « roi de Wembley », le stade où s’est déroulée la finale.
« Quel suspense, que de sensations fortes », s’enthousiasmait également le titre dans lequel le « Kaiser » Franz Beckenbauer, légende du football allemand, notait : « Dortmund n’a jamais abandonné le match au Bayern. Et quelle folie avec ce Robben ! Exceptionnelle, la façon dont il a marqué ce but. »
Pour le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung, « Robben a envoyé le Bayern sur le trône ». C’était « une finale passionnante ». « Après un début de match endormi, les Munichois sont revenus dans la partie et se sont trouvés à la fin un mémorable “matchwinner”, Robben », estime le journal.
Le quotidien conservateur Die Welt et le magazine spécialisé Kicker reprenaient également les métaphores du trône ou de la couronne, le second décernant en outre une mention spéciale à la performance des deux gardiens de but, exceptionnels tout au long de la rencontre.
« Le Bayern enfin au paradis », titrait de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Le Borussia Dortmund a tout fait aux Munichois, mais un but tardif de Robben a transformé les favoris en vainqueurs de la Ligue des champions. Un dédommagement après tant de déceptions les années précédentes », soulignait-il, rappelant ainsi les déconvenues du club bavarois l’an passé (face à Chelsea) et en 2010 (face à l’Inter Milan) en finale de la compétition.

©AFP
Le Bayern Munich a conjuré samedi sa réputation de chat noir européen en remportant la cinquième Ligue des champions de son histoire aux dépens de Dortmund (2-1), grâce à un but inscrit dans les toutes dernières minutes par Arjen Robben.Battus en finale en 2010 mais surtout l’an dernier, dans leur Allianz Arena, les Bavarois n’ont cette fois-ci pas failli à l’heure de soulever leur...

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