Rechercher
Rechercher

Liban

Scandale de Dékouané : une ONG appelle à juger les malfaiteurs

Les réactions de la société civile au « scandale de Dékouané » se sont poursuivies hier encore, l’ONG Alef (Act for Human Rights – Agir en faveur des droits humains) appelant « les autorités judiciaires à enquêter au sujet des violations survenues le dimanche 21 avril à l’aube dans le poste de gendarmerie de Dékouané ».
En fait, dans la nuit de samedi à dimanche, la police municipale de Dékouané a effectué une descente dans la boîte de nuit Ghost, connue pour sa tolérance envers la communauté gay, arrêtant quatre travestis pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Le président du conseil municipal de la localité, Antoine Chakhtoura, a été accusé d’homophobie, en raison des conditions dans lesquelles il a ordonné la fermeture de la boîte de nuit et suite aux termes qu’il a utilisés dans ses déclarations à la presse comme « noss rejjel » (demi-homme) et « liwat » (pédé).
Selon certaines informations, les personnes arrêtées ont été « humiliées et traitées d’une manière inhumaine, du fait qu’elles ont été forcées à se déshabiller », une information confirmée d’ailleurs par M. Chakhtoura. « Des photos ont été prises et montrées aux médias, sous prétexte de déterminer leur sexe », poursuit Alef dans un communiqué, rappelant que ces personnes ont été relâchées quelques heures plus tard.
Alef estime que les « aveux du président du conseil municipal », « l’arrestation arbitraire de ces personnes » et « la maltraitance qu’elles ont subie sont en contradiction avec les engagements du Liban y compris envers la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ». Elle appelle « les autorités judiciaires et le ministère de l’Intérieur à enquêter » au sujet des violations et « à juger les malfaiteurs ».

 

Pour mémoire

Arrestation de « travestis » à Dékouané : le chef de la municipalité se défend d'être homophobe

Les réactions de la société civile au « scandale de Dékouané » se sont poursuivies hier encore, l’ONG Alef (Act for Human Rights – Agir en faveur des droits humains) appelant « les autorités judiciaires à enquêter au sujet des violations survenues le dimanche 21 avril à l’aube dans le poste de gendarmerie de Dékouané ».En fait, dans la nuit de samedi à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut