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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

Une pièce de théâtre libanaise et Randa Asmar honorés

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour s'est lancé un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Aïda sabra (d) et Julia Kassar sur scène. Photo Sami Ayad

Après avoir été à l'honneur dans plusieurs festivals internationaux de cinéma, les Libanais se font remarquer dans le monde du théâtre. "Le dictateur", une pièce libanaise, a en effet décroché le premier prix, lors de la 5e édition du Festival du théâtre arabe qui s'est tenue du 10 au 15 janvier à Doha, Qatar.

 

(Pour mémoire: Les Libanais font de nouveau parler d'eux dans le monde du 7e art)

 

"Le dictateur", du dramaturge et poète Issam Mahfouz, est une reprise d’une pièce phare dans l’histoire du théâtre libanais, écrite en 1968 et jouée un an plus tard par deux comédiens, Antoine Kerbage et Michel Naba’a. La pièce, aujourd'hui revisitée en version féminine, est mise en scène par Lina Abiad (membre du groupe de "Théâtre 8.30" qui ambitionne de réveiller la créativité théâtrale au Liban), et jouée par Julia Kassar et Aïda Sabra.  

 

Sur une scène totalement nue, à l'exception d'un miroir et d'une demi-douzaine de cubes blancs amovibles, les deux comédiennes jouent le rôle du général dictateur (Julia Kassar) et de son bouffon Saadoun (Aïda Sabra).

 

(Lire aussi: « Le dictateur », de Issam Mahfouz, conjugué au féminin)

 

"La pièce de Issam Mahfouz reste d’une universelle et brûlante actualité. Actualité des attitudes des dévoiements militaristes, des chutes monarchiques et de la convoitise des démocraties, sous couvert de l’amour et du bien du peuple. Un peuple, aux quatre coins de la planète, toujours manipulé. À qui on fait miroiter la liberté, mais pourvu qu’il reste dans l’asservissement et l’ignorance", écrit Edgar Davidian, dans sa critique de la pièce.

 

 

 

Le syndicat des artistes professionnels libanais a félicité la troupe pour son succès. Outre la somme de 100.000 dirhams émiratis (près de 28.000 dollars), "Le dictateur" s'est qualifiée pour les journées théâtrales de Sharjah (Émirats arabes unis), prévues pour mars prochain.

 

L'actrice libanaise Randa Asmar a également été à l'honneur lors du festival. La directrice du "Festival du Printemps de Beyrouth", organisé par l'Association Samir Kassir (Skeyes), a été honorée par ses pairs pour l'ensemble de sa carrière. Après avoir reçu son prix, Randa Asmar a levé haut son trophée et lancé : "Vive le Liban!"

L'actrice libanaise a profité de l'occasion pour exhorter le gouvernement libanais à soutenir le théâtre qui, en l'absence d'un théâtre national et de soutien matériel, ne peut compter que sur les initiatives privées pour survivre.

 

L'actrice libanaise Randa Asmar. Photo Marwan Assaf.

 

"Au moment où j'ai reçu ce prix, je me suis sentie fière d'avoir choisi le théâtre, un parcours semé d'embûches et de difficultés, un chemin où tout ce que j'ai entrepris était le fruit de mes efforts personnels et de ma passion pour le théâtre", a déclaré Randa Asmar au quotidien libanais an-Nahar après le festival. Et de poursuivre : "Pour moi, ce prix récompense tous les acteurs de théâtre au Liban."

 

Le Festival du théâtre arabe est une initiative du cheikh Sultan Ben Mohammad al-Qassimi, gouverneur de Sharjah. La 1ère édition s'est tenue en Égypte, en 2009. La 2e édition, supposée avoir lieu en Tunisie en 2010, a été toutefois annulée. L’année suivante, en 2011, le Liban a été le pays hôte du festival, avant de passer la relève pour une 4e édition au Maroc, en 2012.

 

 

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