Des responsables palestiniens se sont refusés à confirmer l'information mais ont observé que l'émissaire de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell, avait déjà effectué une dizaine de visites dans la région pour tenter de relancer le processus de paix. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n'entend pas reprendre langue avec Israël tant que les activités de colonisation en Cisjordanie occupée n'auront pas été gelées. En novembre, il avait jugé insuffisante la suspension de dix mois des nouvelles constructions annoncée par Netanyahu. La mise en place d'une navette, un dispositif que n'exclut pas Abbas, permettrait aux Palestiniens de conjuguer négociations et demandes sur le gel des colonies.
Parallèlement, sur le terrain, la municipalité israélienne de Jérusalem a annoncé hier qu'elle se plierait à une décision de justice l'enjoignant de sceller un immeuble où vivent des colons juifs à Jérusalem-Est, à majorité arabe, tout en mettant en garde contre les répercussions d'un tel acte. Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a estimé que cet ordre impliquait que la municipalité détruise aussi 200 maisons - quasiment toutes palestiniennes - construites sans permis dans le même quartier de Silouan, à Jérusalem-Est, une zone occupée puis annexée par Israël. « L'application de la loi à Jérusalem, notamment dans l'est, pourrait devenir explosive », ajoute M. Barkat. La démolition de maisons palestiniennes a par le passé provoqué des affrontements.
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