L'État hébreu n'est pas cité nommément, à l'exception d'un appel qui lui est adressé de rejoindre le TNP, dont il n'est pas signataire. Les pays arabes avaient souhaité qu'Israël soit dénoncé comme un État secrètement doté de l'arme atomique. L'Iran n'est pas non plus nommé dans le projet, ni même cité comme violateur du TNP pour avoir caché ses activités nucléaires et ignoré les résolutions du Conseil de sécurité exigeant qu'il suspende l'enrichissement d'uranium afin de dissiper les craintes qu'il ne cherche à acquérir des armes nucléaires.
Le projet de 28 pages, présenté par le président de la conférence TNP, le Philippin Libran Cabactulan, vise à accélérer la recherche d'un compromis, après deux semaines de discussions en commissions qui n'ont pas permis d'atteindre un consensus. « Je crois que c'est dans l'esprit de ce que nous essayons de réaliser », dix ans après le dernier document consensuel, a déclaré M. Cabactulan lors d'une réunion plénière à propos de son projet.
Entré en vigueur en 1970, le TNP traverse une crise, causée par des questions comme la surveillance de programmes suspects (Iran, Corée du Nord) et la manière de s'assurer que les États dotés de l'arme nucléaire remplissent leur engagement aux termes du Traité de progresser vers le désarmement. Sa dernière révision quinquennale, en 2005, s'était conclue par un fiasco sans même un document final. Celle de 2000 avait approuvé des mesures de désarmement. La réunion de 1995 avait prorogé le traité indéfiniment et avait appelé à la création d'une zone sans armes nucléaires au Proche-Orient. Les non-alignés déplorent que ces conférences d'examen n'aient pas été suivies d'effets.
Les négociations sont difficiles. Dans la partie du projet sur le Proche-Orient, le passage sur « des arrangements conclus librement entre les États de la région » rencontre l'hostilité des pays arabes qui veulent rendre obligatoire la création d'une zone exempte d'armes nucléaires, selon des diplomates.
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