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Liban

Gemayel rencontre Erdogan et Davutoglu à Istanbul

Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, toujours en déplacement à Istanbul, s’est entretenu hier avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, du vice-président du parti Kataëb, Sejaan Azzi et du responsable de l’information au sein du parti, Georges Yazbeck. L’entretien a porté sur la situation régionale et les relations bilatérales.
M. Gemayel a rendu hommage aux efforts déployés par l’armée et les Forces de sécurité intérieure pour libérer l’otage turc des mains de ses ravisseurs, condamnant la pratique des enlèvements. Il a également évoqué la question des pèlerins libanais enlevés en Syrie et les efforts déployés par Ankara pour assurer leur libération et leur retour sains et saufs auprès de leurs proches.
L’ancien président de la République a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité d’épuiser tous les recours de dialogue, surtout à l’étape actuelle. « Nous sommes venus en Turquie pour mettre en exergue l’importance du dialogue entre les civilisations et les religions. Il est primordial pour nous de réussir au Liban à jeter les bases d’un dialogue ciblé et équilibré qui immuniserait la scène interne des troubles qui se produisent autour de nous », a-t-il noté.
M. Gemayel a ensuite souligné « l’importance de consolider les concepts de démocratie et de liberté auprès des régimes jeunes, dans la mesure où il s’agit de composantes essentielles dans la construction des nouvelles sociétés arabes ». Et d’ajouter que « la stabilité est une composante essentielle dans une région qui a plus que jamais besoin d’une paix arabe interne, facteur fondamental pour jeter les bases d’une paix globale et durable au Proche-Orient ».

Rencontres libanaises
L’ancien président de la République a en outre offert un déjeuner à l’hôtel Le Méridien en l’honneur de la délégation libanaise présente à Istanbul pour le congrès sur le printemps arabe, en présence notamment du mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, de Mgr Boulos Sayyah, représentant le patriarche maronite, des muftis de Tripoli, cheikh Malek Chaar, de Saïda, cheikh Sélim Soussane, et du Akkar, cheikh Oussama Rifaï, du président des tribunaux chériés sunnites, cheikh Abdelatif Deriane, ainsi que de sayyed Ali el-Amine, cheikh Ghaleb Fahset M. Daoud Sayegh, conseiller de l’ancien Premier ministre Saad Hariri. L’occasion pour chacun de prononcer une allocution axée sur l’importance de la convivialité, du dialogue et de l’unité.
Samedi, le chef du parti Kataëb avait rencontré le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, en présence d’un membre du Conseil supérieur islamique chérié, cheikh Mohammad Anis Irwadi, et du vice-président du parti Kataëb, Sejaan Azzi.
« Nul ne peut ignorer la formule libanaise et la dimension sectaire, confessionnelle et religieuse du Liban. Les chefs spirituels, et surtout à ce stade, constituent une soupape de sécurité pour le pays. Les chefs spirituels ont de la clairvoyance et ne sont pas imbriqués dans le jeu politique local, rempli de contradictions, de conflits et de tensions. Le clergé est au-dessus de tout cela. Le mufti de la République jouait un rôle essentiel, positif et ouvert. Il tendait la main à tous. Tous les chefs spirituels devraient, à cette étape en particulier, jouer leur rôle en matière de maintien de l’unité nationale entre les Libanais et mettre l’accent sur le dialogue entre toutes les parties libanaises. Il ne fait aucun doute qu’ils remplissent ce rôle lors de leurs rencontres permanentes. Nous devons faciliter et encourager cette tendance », avait indiqué M. Gemayel à l’issue de la rencontre.
Concernant la crainte d’une discorde confessionnelle au Liban, l’ancien chef de l’État avait indiqué : « Je n’y crois pas. Il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu et faire peur aux citoyens. Nous, Libanais, avons traversé des circonstances difficiles, dépassé beaucoup d’épreuves difficiles et surmonté bien des orages. Je ne pense pas que cette crainte est justifiée, mais nous devons prendre des précautions et déployer tous nos efforts pour préserver le pays. Nous pouvons, à travers notre dialogue continu et nos rencontres, revenir à nos traditions, notre patrimoine et notre éthique et consolider ce pays, sa souveraineté, sa dignité et ses citoyens pour créer une véritable paix au Liban, fondée sur la démocratie et l’ouverture ».
De son côté, cheikh Kabbani avait indiqué que « le président Amine Gemayel, de par son positionnement officiel et politique et sa présence importante au plan national, peut déployer efforts et courage pour trouver une solution à la situation politique complexe du pays ». « Le Liban ne peut se relever que par l’entente entre ses fils et ses leaders politiques, surtout dans les circonstances actuelles où l’on craint pour le Liban de grandes discordes », a-t-il ajouté.
Il convient de noter que le mufti de la République a également rencontré hier le chef de la diplomatie turque.
Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, toujours en déplacement à Istanbul, s’est entretenu hier avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, du vice-président du parti Kataëb, Sejaan Azzi et du responsable de l’information au sein du parti, Georges Yazbeck....

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