Issam el-Houti a été enlevé en plein jour par des hommes armés à Haouch el-Ghanam, près de Rayak. Les kidnappeurs ont d’abord ouvert le feu en direction de ses pieds avant de l’embarquer à bord d’une voiture allemande de couleur vert pistache.
Le mobile du rapt est inconnu, mais le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, interrogé par le journal koweïtien al-Anba’, a estimé qu’il pouvait s’agir de raisons financières. Il a indiqué que les divers services de sécurité sont engagés à la recherche de l’homme enlevé, arrivé au Liban il y a quatre jours, selon M. Charbel.
De son côté, le président de la Chambre, Nabih Berry, a annoncé hier qu’il suivait de près cette affaire et qu’il a entrepris plusieurs contacts à cet effet. M. Berry a ajouté qu’il restait en contact permanent avec l’ambassade du Koweït au Liban.
Cet homme « représente la vraie relation entre les deux peuples koweïtien et libanais, car il passe la moitié de sa vie au Liban et l’autre moitié dans son pays. Le Koweït nous a toujours soutenus et le moins qu’on puisse faire, c’est de faire libérer immédiatement l’otage koweïtien avec toutes les excuses », a-t-il dit.
L’épouse de Houti, une Libanaise, Fawziyé Arafat, a organisé hier avec nombre de ses proches et amis une manifestation à Haouch el-Ghanam pour protester contre son rapt.
Commentant hier cette affaire, des députés koweïtiens ont invité leur gouvernement à faire assumer la responsabilité du rapt aux autorités libanaises. L’un d’eux a demandé d’accorder aux ravisseurs un délai de 24 heures pour libérer Houti, faute de quoi il faudrait expulser du Koweït « tous les Libanais concernés ».
Un de ses collègues est même allé jusqu’à évoquer un « casus belli » entre le Liban et le Koweït. « Le Koweït et le Golfe devraient connaître leur ennemi », a-t-il dit.
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Le mois sécuritaire a tourné en mois des Al Capone !
SAKR LEBNAN
00 h 46, le 27 août 2012