M. Charbel a indiqué que « les négociations entre le Liban et la Turquie se passent loin des regards des caméras ». « Le gouvernement libanais n’a, à aucun moment, laissé tomber les otages, mais je ne blâme pas leurs familles qui n’ont jamais été informées de cela », a-t-il poursuivi. « Dès le début, je m’étais rendu à Ankara avec le Premier ministre, Nagib Mikati, et le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, et nous nous étions entretenus avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu ainsi qu’avec des responsables de sécurité turcs », a-t-il dit. « Hier également, nous avons rencontré les responsables turcs ; un officier de liaison a été nommé et je suis optimiste quand à la prochaine libération des otages », a-t-il estimé. « Et ce n’est pas l’enlèvement de Turcs ou de Syriens qui pousse l’État libanais à travailler pour la libération des otages en Syrie ; il s’est attelé à la tâche depuis trois mois », a-t-il encore martelé.
M. Charbel, qui a été bruyamment apostrophé par une mère d’otage, Hajjé Hayat, qui a exprimé son scepticisme, a également souligné qu’il « ne mentira jamais aux familles des otages au cas où il arriverait à une impasse », notant que « le député Okab Sakr œuvre également à la libération des otages », sans pour autant donner de plus amples précisions.
À la question de savoir si les onze otages sont toujours en bonne santé, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il « est satisfait et optimiste », souhaitant que « cette deuxième réunion avec les Turcs porte ses fruits ». « Je veux simplement savoir ce que demande Abou Ibrahim, veut-il une rançon ou est-il un terroriste », s’est-il-demandé.
M. Charbel a noté que « parfois les prises d’otages prennent des années mais cela ne veut pas dire que c’est la faute à l’État si l’on ne parvient pas à leur libération ». « Aucun Libanais ne restera pris en otage dans un pays étranger. Il relève de notre responsabilité de le libérer », a-t-il souligné en conclusion.
commentaires (0)
Commenter