En vertu de cette loi, les descendants de Libanais détenteurs d’une carte d’identité ou de tout autre document prouvant leur nationalité ont gagné hier le précieux droit de la transmettre à leurs descendants. Une procédure simplifiée leur permettra, grâce au réseau international de la Fondation maronite dans le monde et par le biais du ministère des Affaires étrangères, de postuler à cette nationalité, tout en continuant de jouir de leur nationalité de choix. L’importance de cette loi est évidente pour rétablir l’équilibre confessionnel au Liban, ne serait-ce qu’au niveau des listes électorales, estime la Fondation maronite dans le monde.
Une seule ombre au tableau : seuls les ascendants mâles, pères et grands-pères, pourront transmettre leur nationalité, la loi libanaise ne prévoyant pas cette transmission par la mère.
À part cette immense nouvelle, la vedette du Conseil des ministres était hier le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui a commencé par passer en revue l’état de la sécurité aussi bien au Liban-Sud que dans la Békaa.
« Les forces de l’ordre, FSI et armée, jouissent de la prérogative absolue et d’une couverture politique totale pour étendre l’autorité de la loi sur toutes les régions libanaises, et aucune couverture politique n’est assurée à quiconque, quel que soit son rang », a affirmé le chef de l’État, le général Michel Sleiman, dans son commentaire de la situation.
Loi électorale
La discussion a ensuite porté sur la loi électorale. Elle s’est faite en l’absence remarquée des deux ministres du PSP, Ghazi Aridi et Waël Bou Faour, tandis que M. Alaeddine Terro quittait la réunion sitôt entamé le débat sur cette question. Le Conseil des ministres a approuvé la composition du comité de supervision des élections législatives. Selon le ministre Gebran Bassil, les points encore en suspens du projet de loi n’exigeraient encore qu’une seule réunion – la quatrième – alors que d’autres pensent que cette évaluation est optimiste, puisque les points en suspens sont : la détermination d’un quota féminin, le vote des émigrés et surtout les circonscriptions électorales. La prochaine séance consacrée au projet aura lieu la semaine prochaine.
Ni la question des nominations ni celle des salaires n’ont figuré à l’ordre du jour du gouvernement. Toutefois, les ministres du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan et Mohammad Fneich, ont plaidé en vue d’un nouvel examen, à tête reposée, de la question par le Conseil des ministres, à la lumière du projet avancé par le ministre du Travail, Charbel Nahas.
À ce sujet, Mohammad Safadi, ministre des Finances, a annoncé que la majoration des salaires dans le secteur public s’élèvera à 700 milliards de livres, soit 300 milliards de moins que le projet précédent, tout en affirmant solennellement que ce plan devra être approuvé avant la fin de l’année. Pour le financer, a-t-il ajouté, il faudra lever de nouveaux impôts. À la lumière de ces majorations, bien évidemment, il faudra réviser à la hausse le projet de budget 2012, qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres, à Baabda.
Le voyage en Arménie
En préambule de la réunion d’hier, le chef de l’État a informé les ministres des résultats de son récent voyage en Arménie, qu’il estime « très réussi », et au cours duquel il a signé sept protocoles d’accord. Certes, il faudra attendre leur mise en application, a-t-il dit, mais nous n’en sommes encore qu’à développer des relations bilatérales élémentaires.
Par ailleurs, Michel Sleiman a condamné « l’attentat terroriste » perpétré contre la Finul ainsi que le tir de roquettes manqué de Houla, qu’il a qualifié d’ « attaque contre tous les Libanais ».
Le chef de l’État a également fait part au Conseil des ministres de la libération d’Ahmad Zeidane et de l’arrestation de certains des bandits impliqués dans son enlèvement, mais pas des principaux acteurs, ainsi que l’arrestation de Abbas Jaafar, contre lequel 184 mandats d’arrêt sont émis.
Enfin, le Conseil des ministres a été informé, par un ministre des Finances plus que satisfait, d’une baisse des taux d’intérêt imposés à de nouveaux ou d’anciens emprunts rééchelonnés de l’État libanais, ces taux étant inférieurs à ceux qui avaient été accordés à des pays endettés comme le Portugal, l’Espagne ou la Grèce.
Je me regale a mon tour avec de la pure, mais j'ose pas dire de qui je l'ai obtenu, Robert.
09 h 48, le 13 décembre 2011