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Liban - Controverse

Le bloc Aoun énumère les raisons de sa déception face à l’action du gouvernement

Les figures de proue du Courant patriotique libre ont multiplié les déclarations au cours du week-end dernier pour expliquer leur déception face à l’action gouvernementale et leur opposition au principe du financement du Tribunal spécial pour le Liban.
À l’issue d’une réunion des ministres du bloc du Changement et de la Réforme samedi, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, a indiqué que la réunion a été l’occasion pour les membres de son bloc d’examiner la situation du gouvernement et d’évaluer le travail achevé à ce jour par l’exécutif en place.
« Ce n’est un secret pour personne que de dire qu’en tant que membres de ce bloc, nous ne sommes pas satisfaits des prestations de ce gouvernement. Pourquoi aujourd’hui ? Eh bien parce que, aujourd’hui, quelqu’un a décidé de lier la position du gouvernement et son action à une seule et unique cause qui est le financement du TSL, alors qu’il existe d’autres questions qui intéressent le pays et les citoyens bien plus que le financement du tribunal », a-t-il dit.
Et d’expliquer : « C’est la raison pour laquelle nous avons décidé aujourd’hui de faire un bilan du travail gouvernemental. Nous avons ainsi constaté qu’il y a des sujets plus importants et plus délicats que nous avons passés en revue. Par conséquent, nous avons décidé que la poursuite de notre participation au gouvernement sera conditionnée par plusieurs facteurs. »
M. Bassil a ainsi passé en revue une liste de dossiers que le CPL considère comme prioritaires, citant notamment le projet de loi présenté par le ministre de la Défense et consistant à équiper et à armer l’institution militaire, « une priorité qui doit être placée à l’ordre du jour du Conseil des ministres pour être discutée », a-t-il dit.
Il a ensuite évoqué la question du budget dont la discussion a été reportée. « Nous réclamons que le budget ait la prépondérance sur d’autres dossiers et fasse l’objet de discussions au sein du Conseil des ministres », a-t-il relevé.
M. Bassil a également cité les projets de développement et d’investissement sur lesquels le gouvernement devrait tabler, insistant sur la loi de l’électricité. « Ils ont convenu de la loi sur l’électricité avant de placer des obstacles devant le projet », a-t-il déploré.
Le ministre a tenu à rappeler également l’impact de la situation socio-économique sur le citoyen, faisant valoir que ce dernier n’est intéressé que par son chèque de fin de mois. Et d’ajouter que le dossier des nominations est tout aussi prioritaire, pour désigner notamment le président du Conseil supérieur de la magistrature, estimant que les nominations « ne peuvent être suspendues ».
S’exprimant lors d’un dîner du CPL, Michel Aoun a évoqué la question du financement du tribunal qu’il a assimilée aux « jeux de hasard ». « Personne ne peut nous forcer à payer un seul denier sous prétexte que le tribunal a été décidé au Conseil de sécurité. Il n’existe pas de convention qui nous impose le paiement », a-t-il assuré, avant d’ajouter : « Nous pouvons soumettre la question du Liban à des juristes internationaux et locaux, et s’ils nous disent que le Liban est obligé de payer, alors nous obtempérerons. »
Et de relever que « le fait de dire que l’accord de la création du tribunal a été conclu entre le président du tribunal et le secrétaire général de l’ONU est une chose inacceptable ».
À une autre occasion, le général Aoun a rappelé que le Parlement n’a pas avalisé l’accord établissant l’instance judiciaire internationale, avant de se demander : « Le Premier ministre peut-il hypothéquer à lui seul la décision de l’ensemble du peuple libanais dans un accord contracté avec les Nations unies? Ces dernières ignorent-elles donc le principe de la souveraineté des États ? »
À son tour, le député du CPL, Ibrahim Kanaan, a affirmé que le choix n’est pas celui de préférer la justice à l’absence de justice. « Il s’agit plutôt d’un cri élevé contre le dépassement des institutions et de la souveraineté libanaise une fois de plus et contre le fait de consacrer un précédent permettant à la communauté internationale de prendre des décisions sous le chapitre VII. »
Et M. Kanaan de conclure : « Le Premier ministre a certes des droits constitutionnels et des prérogatives. Mais nous, nous avons des priorités et un projet sur base duquel nous avons accepté de participer au gouvernement et au pouvoir. »
À l’issue d’une réunion des ministres du bloc du Changement et de la Réforme samedi, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, a indiqué que la réunion a été l’occasion pour les membres de son bloc d’examiner la situation du gouvernement et d’évaluer le travail achevé à ce jour par l’exécutif en place.« Ce n’est un secret pour personne que de dire...

commentaires (8)

Finalement, puisque de toute façon le TSL continuera quelle que soit la décision du gouvernement, le vote pour son financement est attendu pour savoir qui va démissionner : le Premier ministre ou bien les ministres de Aoun. Et dans les deux cas on est reparti pour une crise gouvernementale de plusieurs mois. C'est fabuleux.

Robert Malek

14 h 30, le 28 novembre 2011

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Commentaires (8)

  • Finalement, puisque de toute façon le TSL continuera quelle que soit la décision du gouvernement, le vote pour son financement est attendu pour savoir qui va démissionner : le Premier ministre ou bien les ministres de Aoun. Et dans les deux cas on est reparti pour une crise gouvernementale de plusieurs mois. C'est fabuleux.

    Robert Malek

    14 h 30, le 28 novembre 2011

  • Le GMA énumère les arisons de sa déception...face à lui-même.

    GEDEON Christian

    05 h 43, le 28 novembre 2011

  • Merci, M Malek, de vous référer positivement à une expression que j'ai employée. On est tous sur cette page à la rcherche d'une phrase et d'un mot qui expriment le mieux et uniquement l'intérêt de notre pays.

    Halim Abou Chacra

    05 h 43, le 28 novembre 2011

  • Fallait pas y aller...fallait pas tomber dans ce piège...s'associer avec WJ et un premier ministre intimement lié aux Saoudiens,quelle drôle d'idée...chausse trappe s'il en est,ce gouvernement est en train de ridiculiser GMA,en montrant que son influence est en réalité....quasi-inexistante...tous ses projets sont retoqués,presqu'avec mépris...le Hezb s'installe tout à son aise dans les régions CPL,mais interdit alcool et cochon dans ses propres régions...on pique les terrains de l'Eglise Maronite,mais on ne restitue rien par ailleurs...bel accord de dupes,non?

    GEDEON Christian

    05 h 21, le 28 novembre 2011

  • Ah ça y est, Jabbour à repris son vocabulaire de cour de récréation. Remarquez c'est normal puisque les O ont passé le week-end à jouer à la marguerite (si M. Abou Chacra me le permet).

    Robert Malek

    04 h 29, le 28 novembre 2011

  • Inutiles de commenter des commentaires inutiles car ils ont prouvé O combien ils sont incapables et nuls. Il suffit de lire l'article D'Anne-Marie Hajje pour comprendre l'ampleur de la catastrophe qui sévit au ministère des télécommunications a cause des pratiques du ministre Bassil. Nous comprenons pourquoi a présent tous projets, soi-disant présenté par les ministres Aounistes (Tous par ailleurs préparer par les précédents ministres plus compétents), sont revus et relus sachant qu'ils sont encore incomplets et ont besoins de beaucoup de travail avant de les mettre a exécution. Mais voila, les élections ne sont plus loin et ils leur faut justifier leurs salaires pour avoir une petite toute petite chance d’espérer encore recevoir quelques petites voix. Il serait préférable qu'ils prennent tous leurs retraites au plutôt, pour le bien du Liban dans l'absolue et des Chrétiens en particulier. Il l'ont bien mérité car ils ont très bien merdé!

    Pierre Hadjigeorgiou

    02 h 20, le 28 novembre 2011

  • Tout le monde connaît le jeu d'adolescents de la marguerite, "me marie, me marie pas", tirant une à une les pétales de la fleur, jusqu'à la dernière qui indique la réponse. Ainsi en est-il avec le général Aoun et ses députés. Un jour le TSL est constitutionnel, un autre il ne l'est pas. Un jour le Liban doit payer sa part de son financement, un autre "personne ne peut l'y obliger". A la Conférence du dialogue de 2006 le TSL était tellement constitutionnel que même sayyed Hassan Nasrallah, qui y participait en personne, a donné son aval enthousiaste à l'instance internationale. Cela fut réitéré dans les déclarations ministérielles. En mars 2010, les enquêteurs du TSL interogent encore une fois des membres du Hezbollah. Le Hezb s'aperçoit qu'ils ont découvert quelque chose qui aboutira à l'implication d'une manière ou d'une autre de certains éléments. Alors mot d'ordre à la troupe : "Le TSL n'est pas constitutionnel". Et non seulement. "Il est politisé". Et mon général : "tikram ! tikram !" Et le TSL devient inconstitutionnel à Rabieh. Et on sort l'histoire des "faux témoins". Et le TSL tombe "sous les chaussures" de Wi'am Wahhab. Le TSL est une institution créée par l'ONU pour aider le Liban et l'Etat libanais à ressurgir enfin comme pays et comme Etat. Il ne fait pas partie de la "guerre mondiale" contre le Hezbollah et le général Aoun, comme ils veulent nous le faire croire. Y aura-t-il retour à la raison dans ce pays ?

    Halim Abou Chacra

    02 h 16, le 28 novembre 2011

  • - - C'est simple , monsieur le PM et sa suite cachée qu'il représente ; le 30 c'est dans deux jours , montrez nous ce que VOUS êtes capable de faire avec VOS prérogatives , sans NOTRE accord . Les temps où VOUS faisiez ce que VOUS vouliez au pays et contre les voix Chrétiennes est révolu , et VOS (z) amis Chrétiens ne pourront plus vous aider , malgré VOS prérogatives " sacrés " selon Taef .

    JABBOUR André

    00 h 23, le 28 novembre 2011

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