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Liban - Conseil des ministres

Charbel : La proportionnelle en... 2014

Le Conseil des ministres a débattu hier – en l’absence de neuf ministres – la loi électorale sur base de la proportionnelle au cours de sa réunion dans l’après-midi au palais de Baabda. Le Conseil a écouté les explications du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui était assisté par le général Élias Khoury. M. Charbel a notamment expliqué la question du vote préférentiel dans le cadre du scrutin de liste, évoquant également l’existence d’un quota pour garantir la représentation des femmes au Parlement. La discussion a ensuite porté sur la question du nombre de votes préférentiels possible au sein de chaque liste et des dangers sectaires et confessionnels, dès lors qu’il serait question d’adopter le vote préférentiel.
Le ministre de l’Intérieur a pris soin d’enregistrer les différentes observations et recommandations des ministres pour la prochaine séance. À sa sortie de la réunion et dans le cadre d’un échange avec les journalistes, M. Charbel a estimé que le projet de loi électorale fondé sur la proportionnelle serait prêt et adopté... en 2014.
De source ministérielle, la séance aurait été âpre et la discussion complexe, le tout prenant l’apparence d’une « classe de mathématiques », dans le cadre de laquelle un brainstorming aurait été effectué.
Le sommet de Rabat sur la Syrie, qui se déroulait simultanément, n’a pas été évoqué. La position libanaise à adopter vis-à-vis des développements sur la question syrienne non plus.

Bassil sur Aïn Saadé : « Aucune différence pour moi »
Par contre, la question des câbles de haute tension du Metn (Aïn Saadé), ainsi que les protestations des habitants des régions concernées contre l’installation de ces derniers a été abordée à la demande du ministre de l’Énergie, Gebran Bassil, qui souhaite qu’une décision ferme soit prise sur cette affaire en Conseil des ministres pour permettre la poursuite des travaux. Une discussion sur les palliatifs à l’installation de ce réseau a aussitôt commencé. Le résultat du débat aurait été le suivant : installer les câbles par le biais d’un réseau sous-terrain serait encore plus dangereux, et il n’existe aucune possibilité d’améliorer la question du courant électrique autrement qu’en installant ce réseau. Par conséquent, le Conseil des ministres a décidé de reprendre le processus d’installation des câbles et de prendre les mesures nécessaires pour éviter une confrontation avec les habitants, en laissant à une commission ministérielle formée des ministres concernés – ceux de l’Énergie, de l’Environnement, de l’Intérieur et de la Défense – le soin de plancher sur le dossier. Ces ministres évoqueront la nature des mesures à prendre en coordination avec les habitants.
À l’issue de la réunion, devant les journalistes, le ministre Charbel a estimé qu’il n’avait personnellement aucun rapport avec cette affaire de câbles et qu’il fallait s’en référer au ministre Bassil. Lequel, à son tour, a estimé qu’il n’était « pas responsable des mesures à prendre » et que « quelqu’un doit appliquer ». Le ministre Charbel a indiqué qu’il était « à la disposition » de M. Bassil, lequel a aussitôt ajouté, en plaisantant : « Cela veut dire qu’il va mettre en application » la décision. « Je ne suis pas celui qui a pris cette décision ni celui qui a commencé à installer ce réseau. S’ils veulent du courant électrique, qu’ils acceptent l’installation des câbles. Sinon, qu’ils en assument la responsabilité. Cela ne fait aucune différence pour moi », a-t-il souligné. Il a ensuite estimé que « les lignes de téléphonie mobile font plus de dégâts que les câbles à haute tension, et que les études scientifiques le prouvent ».
Le Conseil s’est également penché sur la question de l’explosion de Tyr et celle de l’agression contre l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que dans le cadre de l’affaire de Tyr, il s’agit peut-être d’un message adressé à la Finul ou de mesures de rétorsion contre la vente et le commerce d’alcool. Il a privilégié la deuxième hypothèse. Quant au vol de l’archevêché, il s’agit d’une simple affaire criminelle, selon lui. Le président de la République lui a aussitôt demandé de faire la lumière sur les circonstances de ces deux affaires et de démasquer les auteurs. « Il faut frapper d’une main de fer tout ce qui pourrait porter atteinte à la situation sécuritaire », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a par ailleurs appelé à « une accalmie et une rationalisation » dans le discours politique, soulignant la nécessité de s’éloigner des « discours incendiaires, durs ou extrémistes » pour sortir le Liban du « cercle vicieux de la tension politique ». Le président a par ailleurs estimé qu’au cours de sa rencontre avec le patriarche de Russie, il avait indiqué que « les mouvements populaires et l’aspiration à la démocratie doivent se baser sur le respect de la diversité et du pluralisme de nos sociétés, et que l’expérience libanaise est pionnière à ce niveau concernant la participation effective de toutes les composantes de la vie politique à la prise de décision nationale, et non seulement à la vie à l’ombre d’un régime démocratique ».
Le Conseil des ministres a débattu hier – en l’absence de neuf ministres – la loi électorale sur base de la proportionnelle au cours de sa réunion dans l’après-midi au palais de Baabda. Le Conseil a écouté les explications du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui était assisté par le général Élias Khoury. M. Charbel a notamment expliqué la question du vote...

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