Avant de s’entretenir avec la secrétaire d’État américaine, M. Mikati avait rencontré le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, qui l’a informé de la teneur de sa dernière visite en Syrie.
À l’issue de son entrevue avec Hillary Clinton, il a eu des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a assuré à son interlocuteur la poursuite du soutien de la Russie à l’armée libanaise.
Avec la secrétaire d’État américaine, le Premier ministre libanais a mis l’accent sur les « priorités » accordées par le gouvernement libanais à la réalisation de la stabilité du Liban et à la prévention des influences extérieures. Nagib Mikati a aussi réitéré le respect du Liban envers l’ensemble de ses engagements internationaux, « car le pays du Cèdre ne peut être sélectif dans le respect des résolutions internationales », a-t-il dit.
Le Premier ministre a réitéré la demande d’aide militaire américaine à l’armée libanaise afin qu’elle puisse mener à bien les tâches qui lui incombent, en particulier à l’égard de la résolution 1701.
Évoquant le dossier syrien, M. Mikati devait faire remarquer à la secrétaire d’État américaine que ce qui arrivera à la Syrie ne manquera pas de se répercuter sur l’ensemble de la région.
À son tour, Mme Clinton a tenu à mettre en garde le Liban sur la question des sanctions imposées à la Syrie, lui enjoignant la nécessité de respecter ces sanctions, à défaut de quoi elles risqueraient de s’appliquer au Liban également.
Le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, avait mis auparavant en garde le Premier ministre Mikati, l’invitant à considérer avec une « grande prudence » l’évolution de la situation en Syrie.
Concernant l’aide à l’armée libanaise, elle a salué la demande libanaise de soutien à l’armée, affirmant que « les États-Unis sont conscients de l’importance de poursuivre le soutien à la troupe. En parallèle, aucune partie armée ne peut se substituer à l’État et au gouvernement », a-t-elle rappelé. « Malgré les défis internes auxquels nous faisons face aux EU, nous souhaitons poursuivre notre soutien à l’institution militaire libanaise qui est capable de protéger le Liban, son indépendance et l’unité de territoire », a ajouté Mme Clinton.
Au sujet de la question palestinienne, Mme Clinton a indiqué que Washington est en train d’étudier une issue viable puisque les États-Unis refusent d’avaliser la demande palestinienne de la création d’un État.
Concernant la question palestinienne, Nagib Mikati a appelé à la reprise de l’initiative arabe de paix lancée lors du sommet de Beyrouth en 2001 par le roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz, initiative qui avait été saluée par Washington et soutenue par la majorité des pays arabes. Rappelons que le souverain saoudien avait proposé une initiative basée sur « un retrait total (d’Israël) de tous les territoires occupés, en accord avec les résolutions de l’ONU, y compris Jérusalem, en échange d’une normalisation totale de leurs relations ». Le Premier ministre devait participer l’après-midi aux consultations spéciales sur la Palestine. « Je ne suis pas optimiste » quant à l’issue du vote au Conseil de sécurité sur la question de la création d’un État de Palestine et pour la reprise des pourparlers de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne, a déclaré à L’Orient-Le Jour une importante source diplomatique onusienne.
C’est un programme bien chargé qui attend le Premier ministre Mikati aujourd’hui. Le matin il présidera le Conseil de sécurité de l’ONU sur le Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Il aura des discussions à midi avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Juste après, il aura une conversation avec la presse onusienne qui se déroulera dans le bureau du président du Conseil, Nawaf Salam. Il participera l’après-midi à la réunion des pays arabes à l’ONU. Il prendra part ensuite à la réception organisée en son honneur par le représentant du Liban et son épouse, Nawaf et Sahar Salam. Il sera de retour à Beyrouth le 26 septembre.
commentaires (6)
Sincèrement, on en a marre de ces gens qui veulent gouverner le monde par leur injustice... Clinton ne peut vraiment pas donner de leçons... Les américains ont offert le Liban sur un plateau en argent il ya quelques années à la Syrie... maintenat, ils prennent des sanctions contre la Syrie... demain, il prendront des sanction contre le Liban, sachant que hier, il protégeaient le Liban.... Arrêtons de croire en les paroles de Clinton. Ya qu'à voir les dégàts qu'ils ont fait en Irak, en Haïti, en afghanistan, et partout où ils passent.
Nayla Tahan Attié
11 h 30, le 27 septembre 2011