Mgr Raï a par ailleurs tenté de se justifier au sujet des déclarations qu’il a faites en France et dans lesquelles il a paru soutenir le régime du président Bachar el-Assad en soulignant en outre que le Hezbollah devrait conserver ses armes jusqu’au retour des Palestiniens à leurs foyers. Dans le but évident de résorber le tollé provoqué par ses propos, Mgr Raï a déclaré :
« Le président français et son équipe s’attendaient à avoir des réponses du patriarche maronite, concernant notamment les dossiers chrétien, libanais et régional. Notre point de vue était conforme à celui des responsables français. Nous n’avons pas atténué les appréhensions de tous vis-à-vis de la situation dans le monde arabe. Comme eux, nous devons être sérieux et responsables. Nous devons voir les choses en profondeur et non pas de manière superficielle. Il ne faut pas que nous soyons opportunistes et non objectifs. Je regrette que certains parmi nous voient les choses d’une façon superficielle, s’accrochent à un mot à partir duquel ils définissent toute une attitude. »
Et d’ajouter : « Ce qui a été dit, par-ci, par-là, comme explications est déplacé et n’est nullement en phase avec ce que nous avons entrepris avec sérieux et responsabilité lors de ces derniers jours. Avec mes frères évêques, nous avons réalisé l’ampleur de la responsabilité qui nous incombe et nous ne pouvons être que sérieux et responsables. »
« Pour la France, le patriarche maronite n’est pas un homme ordinaire, a déclaré Mgr Raï. Paris sait parfaitement qu’il est fidèle à des traditions et des constantes. Les responsables français savent que le patriarche maronite parle avec objectivité et qu’il est dénué d’intérêt. C’est pour cette raison qu’ils ont posé maintes questions, demandant des détails et des précisions. Je ne suis pas comme certains prétendent un mouchard ; je n’œuvre pas à nuire à autrui. Je suis fidèle à la devise que j’ai adoptée à mon arrivée au patriarcat : partenariat et amour. Je respecte et j’apprécie tout le monde, et je veux le bien de tous », a-t-il ajouté.
Mgr Raï a également indiqué : « Je rentre au Liban; mon cœur est heureux, ma conscience est tranquille et j’ai la volonté de travailler avec responsabilité et sérieux. Nous espérons être à la hauteur de l’attente des peuples. »
Le patriarche maronite a également rendu hommage à la Fondation maronite dans le monde dont des représentants l’ont accompagné lors de sa tournée en France. Il a aussi remercié la presse et les médias, les appelant « à rester toujours objectifs, rapportant les faits tels qu’ils sont sans les tronquer. Les journalistes sont les prophètes de ce siècle, mais je leur reproche le fait de tronquer les faits et je reproche aux lecteurs de se contenter de lire le titre et non toute l’information ».
Lors de son séjour en France, le patriarche maronite avait défendu à deux reprises le président syrien Bachar el-Assad, appelant la communauté internationale à lui permettre d’effectuer des réformes. « J’aurais aimé qu’on donne plus de chances à M. Assad pour faire les réformes politiques qu’il a commencées », avait-il dit. Il a ajouté : « En Syrie, le président n’est pas comme quelqu’un qui, à lui seul, peut décider des choses. Il a un grand parti Baas qui gouverne. (Assad) lui, en tant que personne, est ouvert. Il a étudié en Europe. Il est formé à la manière occidentale. Mais il ne peut pas faire de miracles, lui, le pauvre », avait-il dit.
Le patriarche maronite s’était rendu en week-end à Lourdes et à Marseille, où il s’est entretenu avec des membres de la diaspora libanaise.
commentaires (11)
Patriarche levantin de l'Eglise du Dieu fait homme et des droits de l'homme, Monseigneur Rahy aurait du méditer sur la doctrine sociale et politique de l’Eglise fondée sur la justice et les libertés publiques, avant de se poser en avocat pathétique d'un régime totalitaire et de son "pauvre" tyran amateur de « changements » et de « reformes » bidons. Dans ce cadre, il est utile de mentionner que les membres du Haut Clergé syrien, entretiennent des liens plus que privilégiés avec la Noblesse militaire des Services de renseignements de ce pays,:d’où leur témoignage intéressé auprès du Vatican en faveur du maintien en place de ce nouveau Ancien Régime prétendument « protecteur des minorités Chrétiennes » .Régime , dont les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ont transformé la Syrie en Etat abattoir, après avoir provoqué le martyre de plus de deux cent mille Libanais . Que monseigneur Rahy se pose en opposant du changement du régime en Syrie , cela peut se comprendre, mais que le Vatican s’empêtre dans le piège tendu par les évêques qui divaguent sur le « modèle irakien » voila qui est inconcevable, car par leurs prises de position et leurs propos irresponsables ils attisent la haine des Musulmans Sunnites contre les Chrétiens Mashrikiotes transformés en suppôts du régime et pavent la route a des débordements au cas fort probable ou ce régime cannibale viendrait a s’écrouler .Anthony Khoury
Anthony khoury
14 h 35, le 12 septembre 2011