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Liban - Révolte

Le Hezbollah et l'Iran dans la ligne de mire des manifestants syriens

L'opposition syrienne, qui demande la chute du régime de Damas, ne ménage pas plus les alliés stratégiques du président Bachar el-Assad au Moyen-Orient. Au cours de plusieurs manifestations, des contestataires syriens ont été filmés en train de brûler des drapeaux iraniens et des posters d'Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Un article signé France 24.

Lors de ces manifestations, plusieurs slogans ont été lancés à l'encontre du régime iranien - notamment contre l'ayatollah Khomeini, le leader de la Révolution islamique en Iran - et du Hezbollah. Des drapeaux iraniens ont été incendiés par les manifestants, ainsi que ceux du Hezbollah et de son leader Hassan Nasrallah (voir la vidéo).
Cette colère est une réaction au soutien affiché par l'Iran et le Hezbollah au régime syrien. Elle a notamment été déclenchée par le discours d'Hassan Nasrallah, le 25 mai, au cours duquel il a assuré le régime d'Assad de son soutien sans faille.
Ces manifestations ont principalement eu lieu à Douma, près de la capitale, Damas, et à Homs, troisième ville syrienne, située dans le centre-ouest du pays, non loin de la frontière libanaise.

 

 

"Nasrallah était jusque-là adulé dans le monde arabe"

 

Nabil (pseudonyme) habite dans la banlieue de Damas.
"Les positions de l'Iran et du Hezbollah n'ont pas surpris les Syriens puisque nous connaissons tous les proximités de ces trois centres de pouvoir. D'ailleurs, des rumeurs circulaient depuis le début de la contestation sur la participation de combattants du Hezbollah et de miliciens iraniens à la répression, aux côtés des forces de l'ordre syriennes. Quelques vidéos, qui se sont révélées fausses, ont même circulé en ce sens. Mais c'est surtout après les déclarations officielles du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, que ces slogans ont éclaté au grand jour.
Ces images sont frappantes car Nasrallah a, jusque-là, toujours été adulé dans le monde arabe. Il était perçu comme un héros de la résistance contre Israël, surtout après avoir libéré le Liban-Sud de l'occupation israélienne en 2000.
Mais aujourd'hui, il affirme qu'il soutient le régime syrien contre les manifestants. Son argument principal, c'est le soutien indéfectible de la famille Assad au Hezbollah contre Israël. De son côté, le régime syrien a lui aussi souvent utilisé le dossier israélien pour discréditer le mouvement de protestation. Les manifestants étaient présentés comme des traîtres instrumentalisés par des puissances étrangères et le régime de Bachar el-Assad comme le dépositaire de la cause arabe.
Le risque de cette tension est d'alimenter les différends confessionnels entre chiites et sunnites [les chiites représentent environ 10 % de la population syrienne], tensions sur lesquelles le régime syrien a joué pour diviser la population. Il ne faut pas que l'on prenne la colère des Syriens à l'encontre de l'axe Assad-Iran-Hezbollah comme une haine des chiites. Je pense que les manifestants l'ont bien compris, eux qui continuent à scander 'Tous main dans la main !'"

Lors de ces manifestations, plusieurs slogans ont été lancés à l'encontre du régime iranien - notamment contre l'ayatollah Khomeini, le leader de la Révolution islamique en Iran - et du Hezbollah. Des drapeaux iraniens ont été incendiés par les manifestants, ainsi que ceux du Hezbollah et de son leader Hassan Nasrallah (voir la vidéo). Cette colère est une réaction au soutien...
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