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Moyen Orient et Monde - Irak

Maliki accuse les partis d’être responsables de l’insécurité

Le secrétaire américain d'État à la Défense Robert Gates effectue une visite surprise à Bagdad.

Nouri al-Maliki a lancé la balle dans le camp des députés qui l’accusaient d’avoir failli à sa tâche de rétablir l’ordre dans le pays contrairement à ce qu’il prétendait. Photo AFP

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a accusé hier au Parlement les partis politiques d'être responsables de l'insécurité dans le pays. « Si je capturais demain Oussama Ben Laden, certains partis viendraient me voir pour me demander pourquoi je l'ai arrêté alors que c'est un moujahid (combattant de l'islam) », a-t-il déclaré lors d'une session à huis clos du Parlement, selon la députée de son groupe Samira al-Moussaoui.
Son auditon qui a duré 5h30 l'a empêché de rencontrer le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, arrivé hier de manière impromptue à Bagdad. M. Gates a rencontré le chef de l'État Jalal Talabani, les deux vice-présidents et les commandants américains.
Invité par les députés à s'expliquer après la série d'attentats revendiquée par el-Qaëda et qui a causé mardi la mort de 127 personnes à Bagdad, le chef du gouvernement a souligné que « les récents crimes étaient dus aux divergences politiques et confessionnelles ». « J'appelle le Parlement à décider d'exclure des services de sécurité toute personne appartenant à un parti politique, y compris le mien, afin qu'ils deviennent professionnels, efficaces et populaires », a-t-il lancé aux députés. Le Premier ministre a lancé ainsi la balle dans le camp des députés qui l'accusaient d'avoir failli à sa tâche de rétablir l'ordre dans le pays contrairement à ce qu'il prétendait. « Nous avons besoin de services de renseignements efficaces pour obtenir des informations sur les agissements (des terroristes), mais malheureusement il est difficile de nommer un chef des renseignements car chaque parti veut qu'il soit de sa mouvance », a-t-il souligné, selon Mme al-Moussaoui qui tenait une conférence de presse.
L'ancien chef des services de renseignements, le général Mohammad Abdallah Sherwani, était parti à la retraite juste après le double attentat du 19 août à Bagdad contre le ministère des Affaires étrangères et celui des Finances qui avait fait 106 morts. Le chef du gouvernement a expliqué que son pays avait traversé deux étapes. « La première était lorsque les gangs, les miliciens et el-Qaëda
contrôlaient une grande partie de Bagdad et des provinces », a-t-il indiqué. « Il nous a fallu mettre sur pied une armée et une police pour faire face à cette menace. Nous contrôlons aujourd'hui toutes les régions qui étaient auparavant aux mains des terroristes », a-t-il ajouté, faisant référence à la période 2005-2008. « La seconde période est celle de l'infiltration des forces de sécurité, et cela demande une épuration », a-t-il souligné. M. Maliki a limogé la veille le chef des forces de sécurité de Bagdad, le général Abboud Qanbar.
« Monsieur Gates a offert hier toute l'assistance que l'armée américaine peut prodiguer aux Irakiens après les attentats de Bagdad », a affirmé le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell. Interrogé sur l'impact de ces attentats sur les projets de retrait américain, M. Morrell a répondu : « Le général Ray Odierno (commandant des troupes américaines en Irak) ne croit pas que (ces attentats) auront un impact sur les plans de retrait. » Pour le porte-parole, les attentats de Bagdad « sont une tentative désespérée de tenter de déstabiliser le gouvernement en Irak » et de relancer les violences confessionnelles. Mais « je ne pense pas que quiconque croit que cela sera un succès », a-t-il ajouté.
Le général Odierno avait prévu récemment un regain des attaques avant les élections législatives et souligné qu'il pourrait demander à Washington de retarder le retrait progressif des troupes si besoin. Les troupes de combat doivent avoir quitté l'Irak d'ici à août 2010, un prélude au désengagement total fin 2011. Quelque 115 000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a accusé hier au Parlement les partis politiques d'être responsables de l'insécurité dans le pays. « Si je capturais demain Oussama Ben Laden, certains partis viendraient me voir pour me demander pourquoi je l'ai arrêté alors que c'est un moujahid (combattant de l'islam) », a-t-il...

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