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Économie - Liban - Média

« An-Nahar » licencie 55 salariés

Le quotidien a lancé un plan de restructuration visant à réduire son déficit de plus d'un million de dollars par an.
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe hier dans les milieux journalistiques. an-Nahar, plus vieux des journaux arabophones du Liban et quotidien de référence sur la scène locale, licencie 55 de ses quelque 300 salariés. Les personnes concernées occupent des postes variés au sein du journal : rédacteurs, journalistes, secrétaires, archivistes, employés administratifs, etc. Parmi les personnes licenciées figurent notamment deux signatures de renom : Élias Khoury, rédacteur en chef du Moulhak, supplément littéraire hebdomadaire d'an-Nahar, et le chroniqueur Georges Nassif.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le directeur de la rédaction d'an-Nahar, Ghassan Hajjar, n'a pas souhaité révélé les noms des signatures connues par le grand public et qui sont concernées par le plan de licenciement. « Nos lecteurs doivent comprendre qu'il s'agit de collègues dont certains ont travaillé avec nous pendant longtemps, a-t-il ajouté. La diffamation est totalement étrangère à nos mœurs. »
Le confrère a en outre expliqué que ces licenciements entrent dans le cadre d'un plan de restructuration de grande envergure qui devrait permettre au Nahar de réduire son déficit chronique de plus d'un million de dollars par an.
Pour élaborer ce plan, an-Nahar avait eu recours aux services du consultant Booz Allen Hamilton qui, pendant sept mois, a procédé à un monitoring de la productivité du quotidien, de ses salariés et de ses différents départements. Sur base de ses observations, le consultant a conseillé à la direction d'an-Nahar de licencier 80 personnes, chose qui, selon Booz Allen Hamilton, « ne devrait aucunement affecter la qualité du travail fourni par les équipes du quotidien ».
Alors que certains parlent de règlements de comptes politiques, Ghassan Hajjar a démenti formellement toutes ces rumeurs et souligne que seuls les critères de productivité ont été retenus pour choisir les personnes à licencier. « Certaines personnes licenciées n'ont pas mis les pieds dans les locaux du journal depuis plus de sept mois, a-t-il précisé. D'autres sont très peu productifs ou assez âgés. »
Le confrère a en outre souligné que les licenciements seront complétés par d'autres mesures qui prendront effet avant la fin de l'année en cours. Il s'agira par exemple de réorganiser certains départements, de muter certains employés pour accroître leur productivité et « s'assurer que la bonne personne est au bon endroit », et de créer un nouveau département des ressources humaines qui sera pris en charge par une professionnelle de ce domaine.

Ma. H.
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe hier dans les milieux journalistiques. an-Nahar, plus vieux des journaux arabophones du Liban et quotidien de référence sur la scène locale, licencie 55 de ses quelque 300 salariés. Les personnes concernées occupent des postes variés au sein du journal : rédacteurs, journalistes, secrétaires,...

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