Des dizaines de partisans de George Ibrahim Abdallah ont manifesté lundi devant l’ambassade de France à Beyrouth pour réclamer la libération de l’ancien militant libanais pro-palestinien, a affirmé l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Les manifestants ont coupé la route de Damas, où se trouve l’ambassade, causant de gros embouteillages dans cette région de la capitale.
Le ministre libanais de l'Intérieur, Marwan Charbel, s’est rendu sur le lieu de la manifestation pour parler avec les protestataires, indique encore l’ANI, alors que le déploiement des forces de sécurité a été renforcé. Des membres armés des services de sécurité de l’ambassade française étaient notamment visibles sur le toit de la chancellerie, toujours selon la même source.
Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Abdallah est emprisonné en France depuis 28 ans.
L'ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.
Le 14 janvier dernier, le tribunal d'application des peines (TAP) de Paris, compétent en matière de terrorisme, avait décidé de reporter au 28 janvier sa décision finale sur la demande de libération de M. Abdallah.
Cet ajournement est contesté par le parquet qui a fait appel. En attendant que cet appel soit examiné dans un délai légal de deux mois, le TAP ne pourra se prononcer lundi, comme il était initialement prévu.
Si la perspective d'une libération est accueillie favorablement par le Liban, Washington a réitéré son opposition à la sortie de prison de Georges Ibrahim Abdallah.Les Etats-Unis sont même accusés de faire pression sur la France pour empêcher cette libération ou du moins la retarder.
"Les manifestations vont se poursuivre sur tout le territoire libanais jusqu’à la libération de Abdallah et son retour au pays", a affirmé lundi le frère du militant à l’ANI.
Les proches et partisans de George Abdallah manifestent depuis plusieurs semaines dans plusieurs régions du Liban mais aussi à l'étranger, pour réclamer sa libération. Dimanche dernier, des manifestants avaient lancé des œufs et des tomates contre l’ambassade de France avant de couper brièvement la route de Damas.
Samedi, c'est à Toulouse, dans le sud de la France, que des soutiens de l'ancien activiste libanais ont dénoncé "l'acharnement" du gouvernement français à le maintenir en prison.
Une cinquantaine de personnes ont déployé des banderoles et distribué des tracts pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
Le 15 janvier dernier, l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, avait affirmé avoir fait part à Paris des préoccupations qui s'expriment au Liban concernant la décision de justice qui doit être prise au sujet de la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
"Ce n'est pas une décision (de justice) mais plutôt l'attente d'une décision qui est en cause. Je ne peux pas commenter des décisions de justice et je crois qu'il faut faire preuve d'un peu de patience", avait-il dit aux journalistes à la sortie d'un entretien avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnane Mansour.
commentaires (4)
ET DIRE que "certains" MALSAINS cherchent à PROFITER du Malheur de ce "PAUVRE TYPE" !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
08 h 05, le 29 janvier 2013