Le Hezbollah a révélé samedi des informations présumées sur les activités de la CIA au Liban, après avoir récemment affirmé qu'il avait démasqué des agents américains sur place.
Dans une émission diffusée vendredi soir sur sa chaîne al-Manar et postée samedi sur son site Internet, le Hezbollah cite le nom présumé du "chef de la CIA au Liban" et celui de son prédécesseur, affirmant en outre que l'agence siège dans un bâtiment de l'ambassade américaine à Awkar, au nord de Beyrouth, . "Il s'agit d'un centre d'opération permanent qui gère de larges réseaux d'informateurs sur le territoire libanais dans les domaines politique, social, éducatif, médical, sécuritaire et militaire", affirme le parti chiite, qui est soutenu par l'Iran et la Syrie.
Selon le Hezbollah, une équipe de dix officiers, hommes et femmes qui viennent pour des périodes de trois ans, gère ces réseaux sous couvert du titre de diplomates. Les informateurs sont souvent des fonctionnaires, des militaires ou des journalistes.
"Les recrutements se font à l'intérieur de l'ambassade et les rencontres ont lieu dans des restaurants ou des cafés comme McDonald's, Pizza Hut et Starbucks", poursuit le parti, ajoutant que les officiers de la CIA "empochent une grande partie de l'argent destiné aux agents".
Intervenant dans l'émission, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a affirmé que ces détails représentent une "partie infime" des informations collectées par le parti dans cette "guerre du renseignement".
Le 23 novembre, le parti avait annoncé qu'il avait réussi à "démasquer" dans ses rangs des agents infiltrés de la CIA.
Cheikh Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah, a de son côté comparé cette affaire à celle du réseau démantelé des services de renseignements israéliens et à la collaboration avec le Mossad. "Nous traitons ce dossier de la même manière, parce que du point de vue de la Résistance, les intérêts des services de renseignements américains et israéliens se rejoignent. Cela a d'ailleurs été le cas pendant la guerre (israélienne) contre le Liban en 2006", a ajouté Naïm Kassem.
Plus de 100 personnes ont été arrêtées au Liban pour espionnage pour le compte d'Israël depuis avril 2009, en particulier des militaires et des employés des télécoms. Le Liban et Israël étant techniquement en état de guerre, les espions risquent la perpétuité, ou même la peine de mort s'ils ont contribué à la mort de Libanais.
Dans une émission diffusée vendredi soir sur sa chaîne al-Manar et postée samedi sur son site Internet, le Hezbollah cite le nom présumé du "chef de la CIA au Liban" et celui de son...
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On ne peut nullement nier la possibilité qu'il y ait au Liban des espions de la CIA, du Mossad (Oh ! Combien on en a vu démasqués et arrêtés par les Services de renseignement de l'armée et des Forces de sécurité intérieure !), de plusieurs capitales étrangères et peut-être même de la planète Mars. Mais chaque fois que le Hezbollah est coincé -Dieu seul sait comme il l'est en ce moment par la révolution syrienne et l'inconfortable position à laquelle il fait face sur le plan intérieur- on le voit enfler tellement les choses qu'on ne sera pas surpris s'il exjge la fermture de Pizza Hut, McDonalds et Starbucks, "lieux de rencontre de ces espions". A propos, où sont les espions découverts dans les rangs du Hezbollah ? Que sont-ils devenus ? Ont-ils été liquidés par le Hezb ? L'Etat (dit) libanais en sait-il quelque chose ? Cheikh Naim Kassem daigne-t-il donner la moindre information à ce sujet au "peuple" et à l'armée", soit les deux "éléments" de la formule (creuse) "peuple, armée et résistance" qu'il répète sans cesse ?
Halim Abou Chacra
02 h 59, le 11 décembre 2011