Zeaïter : Pas de travaux sur la plage tant que des lacunes persistent

Suite au scandale suscité, ces jours derniers, par les travaux de démolition d'un escalier et de kiosques sur la plage de Ramlet el-Baïda, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zeaïter, a demandé hier au conseil municipal de Beyrouth « de mettre fin à toute irrégularité commise sur cette plage ». Il a assuré qu'il n'acceptera pas que « des travaux soient entrepris, ou même entamés, tant que des lacunes persistent ». « Nous sommes responsables de la protection des biens-fonds maritimes publics et de l'argent public, ainsi que de la stricte application de notre Constitution », a-t-il ajouté.
Les travaux de démolition ont été entrepris mardi sur une parcelle de terrain appartenant aux héritiers de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri, englobant un escalier construit par la municipalité pour permettre l'accès à la plage, et des kiosques. Les « propriétaires » veulent apparemment vendre le terrain à un homme d'affaires de la famille Ghaddar, qui aurait prévu d'y construire un projet touristique. Ce qui suscite la colère de la société civile, qui argue que ces terrains sont tous des biens-fonds publics.
Un sujet justement abordé hier par le ministre Zeaïter, qui a souligné, en réponse à une déclaration du mohafez de Beyrouth sur son rôle dans la délimitation des biens-fonds privés et publics, que c'est aux cartes du cadastre qu'il faut avoir recours pour mener à bien cette tâche.
Concernant la problématique de savoir qui a donné l'ordre de démolition des installations sur la plage, le ministre a assuré qu'il n'hésiterait pas « à recourir à la justice et porter plainte contre tous ceux soupçonnés d'abus de pouvoir, notamment au sein du ministère des Travaux ». Cette déclaration vient en réponse au communiqué publié la veille par le conseil municipal, suivant lequel « c'est par un ordre oral de la direction générale de transport terrestre et maritime que ces travaux ont été entrepris ». M. Zeaïter a par ailleurs affirmé que l'escalier, qui facilite l'accès de la population à cette plage publique, doit être reconstruit.