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Liban

M. Machnouk : Le problème n’est pas politique mais technique

Le ministère de l'Énergie n'a pas pris connaissance de l'étude avant de lancer les travaux de construction.

Mohammad Machnouk a insisté sur le fait que le projet de Janné doit être abordé sous un angle technique et non pas politique.

À l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, dimanche, le ministère de l'Environnement a organisé hier un atelier de travail axé sur les moyens de dynamiser l'application des lois relatives à la protection de l'environnement, en présence du ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, du président du conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, du président du service des contentieux au ministère de la Justice, Marwan Karkabi, de représentants du procureur de la République et du Conseil d'État et des sept avocats chargés des questions écologiques.

Dans son discours, M. Machnouk a exposé toute la problématique en lien avec l'application de la loi 251 datée d'avril 2014 prévoyant la nomination d'avocats généraux et de juges d'instruction pour suivre les dossiers écologiques, en précisant que le but de cette table ronde est de « trouver les solutions possibles pour une dynamisation de l'action » de l'appareil judiciaire en matière d'écologie. « Le ministère de l'Environnement fait face à de nombreux défis, notamment convaincre les parties concernées, à chaque fois qu'un dossier écologique est déféré devant un avocat général, que cette initiative vise principalement à préserver l'environnement et n'est pas motivée par des considérations politiques. Le deuxième défi est de les convaincre de ne pas prendre pour référence un mauvais exemple afin de justifier une atteinte à l'environnement », a-t-il expliqué avant de s'arrêter sur la polémique autour du barrage de Janné. « Celle-ci n'est ni politique ni technique. Des travaux sont effectués sur le site en violation des lois. Nous essayons à travers les contacts avec le ministère de l'Énergie d'imposer un respect des lois ou du moins que notre ministère soit déchargé de toute responsabilité au cas où les travaux se poursuivraient », a ajouté Mohammad Machnouk, en insistant sur le fait qu'il n'est pas possible de réaliser ce projet « sans une étude de faisabilité et sans s'assurer qu'il ne présente aucun danger, ce qui n'est pas le cas pour le moment ».

Les dangers persisteront
« Nous avions demandé une étude d'impact pour le barrage, mais à notre grande surprise, les travaux d'excavation ont été adjugés avant que celle-ci ne soit réalisée. Lorsque nous avions insisté pour l'avoir, on nous avait envoyé une étude datée de 2008 et effectuée en 2007, soit avant même que la taille et le lieu du barrage ne soient décidés. Le lieu fixé n'a pas fait l'objet d'une étude appropriée », a encore expliqué le ministre, avant de rappeler que l'étude effectuée en juin 2015 par Gicome, à la demande du ministère de l'Énergie, avait conclu que si des modifications ne sont pas introduites au projet, « les dangers qui menacent le projet persisteront ». « Il faut trouver des substituts », a martelé le ministre. Il a révélé qu'il a fini par « découvrir que les responsables du ministère de l'Énergie n'avaient pas pris connaissance de l'étude avant de l'envoyer à l'Environnement. D'où le problème qui se pose actuellement. (...) Nous allons en discuter de nouveau durant le prochain Conseil des ministres. Nous avons cependant réussi à le dépolitiser. L'affaire n'a rien de politique. Elle est strictement écologique et nationale et nous devons l'aborder en fonction de l'intérêt du pays et non pas de celui des individus ou des forces politiques ».

À l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, dimanche, le ministère de l'Environnement a organisé hier un atelier de travail axé sur les moyens de dynamiser l'application des lois relatives à la protection de l'environnement, en présence du ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, du président du conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, du président du service...

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