Le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a vivement critiqué hier les propos du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans lesquels celui-ci évoque une extension du séjour des déplacés syriens et leurs droits à acquérir la nationalité des pays d'accueil.
Rachid Derbas s'est exprimé au sortir d'une réunion de la commission ministérielle chargée de la poursuite du dossier des déplacés syriens, qu'a présidée au Grand Sérail le Premier ministre, Tammam Salam. Outre M. Derbas, la commission a regroupé le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et le ministre du Travail, Sejaan Azzi.
« Nous avons été informés d'une déclaration de M. Ban Ki-moon dans laquelle il a évoqué des mesures à prendre pour un long séjour des déplacés syriens, déclaration qu'il a conclue en plaidant pour leurs droits à acquérir la nationalité des pays dans lesquels ils se sont réfugiés et où ils vivent », a indiqué M. Derbas. « Nous rejetons absolument ces propositions », s'est-il insurgé, affirmant que le secrétaire général des Nations unies n'y avait pas fait allusion lors de sa visite au Liban. Et de préciser : « M. Ban Ki-moon et la communauté internationale savent parfaitement que les factions libanaises dans toute leur diversité ont une seule et même position, celle de s'attacher à leur nationalité et à la nationalité des Syriens. Nous avons accueilli nos frères syriens comme des frères savent le faire, mais nous n'acceptons de donner notre nationalité à personne et refusons que les autres renoncent à la leur », a-t-il insisté, avant de conclure : « C'est une position ferme du gouvernement, qui ne prête à aucune confusion. »
Liban - Réfugiés
Derbas critique l’allusion de Ban Ki-moon à l’octroi de la nationalité aux déplacés syriens
OLJ / le 19 mai 2016 à 00h00
commentaires (4)
"Nous n'acceptons de donner notre nationalité à personne et refusons que les autres renoncent à la leur." ! Lééék, äâïynéééh, et si tous les pays dans lesquels les Libanais s'étaient réfugiés adoptaient la même attitude, qu'adviendra-t-il alors de tous ces ; yîîîh ; Libanais réfugiés ; yâââï ; dans "l'Intichâââr" ? Yâ hârâââm !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 18, le 19 mai 2016