Après avoir principalement porté sur les réformes et la citoyenneté, avec la naissance des listes Beyrouth Madinati (pour laquelle un concert se donnait hier au Station) et Citoyens et Citoyennes dans un État, le débat politique au cœur des municipales de Beyrouth prend désormais une tournure sectaire et dérape vers la parité islamo-chrétienne, pourtant consacrée de manière coutumière par le camp Hariri dans l'après-guerre, avec l'entrée en jeu de la liste Wazzan. Cette dernière, qui doit voir le jour ce soir, est formée de 15 musulmans et 9 chrétiens et réclame le droit de la communauté sunnite, du fait de sa supériorité numérique dans la capitale, à 60 % des sièges.
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Yorgui Teyrouz, Marc Geara, Serge Yazigi et Rita Maalouf, quatre candidats sur la liste de Beyrouth Madinati. Photo RRT
Quatre des candidats de la liste de Beyrouth Madinati au conseil municipal de Beyrouth ont participé à une rencontre-débat organisée au Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour, au lendemain de la publication de la liste parrainée par Saad Hariri et qui monopolise depuis 18 ans les sièges à la municipalité.
Face à une liste politisée et confessionnelle par excellence, publiée mardi, avec la bénédiction de Saad Hariri, un pharmacien, un promoteur immobilier, un architecte urbaniste et une experte légiste en science criminelle ont défendu une autre liste hier, prônant un projet toujours à l'état embryonnaire que près de 2 000 volontaires de la société civile tentent de protéger, celui de Beyrouth Madinati. Lire la suite
À quelques jours de la date fatidique du 8 mai, celle du scrutin de Beyrouth, pas moins de cinq listes se disputeront les sièges du conseil municipal de la capitale. Après Beyrouth Madinati, Citoyens et citoyennes dans un État (présidée par l'ancien ministre du Travail Charbel Nahas), et la Liste des Beyrouthins parrainée par le chef du courant du Futur, Saad Hariri, avec la participation des principaux partis politiques du pays, une nouvelle liste devrait voir le jour ce soir à 18h, présidée par l'avocat Imad Wazzan. Lire la suite
Les sœurs Keserwany sur scène, hier, au Station. Photo Michel Sayegh
Ambiance décontractée, conviviale et jeune, à l'image de ce que représente Beyrouth Madinati – le changement. Voire le relais. Au Station à Jisr el-Wati, hier soir bondé, les jeunes Beyrouthins, bière à la main, se posent et causent, se croisent et se retrouvent. Amitiés, connaissances ou inconnus, des liens se tissent ou se renouent, pendant que différents artistes libanais animent la scène de cette salle au caractère underground et loftien et aux murs blancs. Un canevas blanc pour le pays ? Lire la suite
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(Voir aussi : Micro-trottoir spécial Municipales 2016 : A Beyrouth, les électeurs entre colère, lassitude et dégoût)
commentaires (3)
on croit que c'est en dansant on construit une nation !! lol
Bery tus
23 h 44, le 28 avril 2016