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Liban

Machnouk répond aux accusations de Joumblatt

Le bureau de presse du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a formulé hier, dans un communiqué, des réponses virulentes aux accusations acerbes lancées contre M. Machnouk par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, qui ont été rapportées par le quotidien as-Safir dans son édition d'hier. Les tiraillements entre les deux hommes politiques portent notamment sur le poste du commandement de la police judiciaire et sur la corruption au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI).
Selon les informations publiées par as-Safir, M. Joumbatt est convaincu qu'une campagne est actuellement orchestrée en vue de démettre de ses fonctions l'actuel chef de la police judiciaire, Naji Masri, au profit d'un autre officier qui relèverait d'« une certaine partie politique ». « Un officier des Forces de sécurité intérieure à la retraite, conseiller de Nouhad Machnouk, mène une campagne contre la police judiciaire qui a à sa tête Naji Masri, a précisé le chef du PSP, alors que ce service sécuritaire remplit sa mission en dépit du fait qu'il est privé de fonds, pourtant réclamés depuis longtemps ».
M. Joumblatt a exprimé le souhait que la « campagne » contre la police judiciaire ne fasse pas partie d'une politique d'« équilibrage des dossiers » et ne soit pas liée à la volonté de certains éléments au sein du ministère de l'Intérieur de « régler des comptes » avec lui.
Réagissant aux insinuations du leader du PSP, M. Machnouk a répondu qu'il n'a « jamais entendu l'officier en question formuler des critiques contre le général Masri », soulignant qu'aucune information ne lui était parvenue au sujet d'« un éventuel remplacement de M. Masri par un autre officier, à quelque bord qu'il appartienne ». « Quant à savoir si la police judiciaire remplit bien ses fonctions sécuritaires, ce sont le directeur général des Forces de sécurité intérieure et le ministre de l'Intérieur qui en jugent, et non les politiciens », a poursuivi M. Machnouk, affirmant qu'il n'est pas au courant d'« un compte à régler » avec M. Joumblatt.
Le chef du PSP a par ailleurs fait valoir que lorsque la police judiciaire a procédé à l'arrestation de Toufic Hisso dans le cadre de la question des réseaux Internet illégaux, « certains, dont paraît-il le procureur général près la Cour de cassation, ont remué ciel et terre ». Là aussi, M. Machnouk n'a pas manqué de répliquer, assurant que c'est bien ce dernier qui a ordonné l'arrestation de M. Hisso.
Toujours concernant « ce siège » contre la police judiciaire, terme utilisé par M. Joumblatt, celui-ci a indiqué que seuls ont été enrôlés 20 des 900 éléments formés lors d'une session militaire, alors que ce service sécuritaire « a un besoin urgent d'être soutenu ». « C'est le directeur général des Forces de sécurité intérieure qui mesure les besoins en nombre ou tout autre besoin de la police judiciaire, a répliqué le ministre de l'Intérieur, soulignant que ceux-ci ne peuvent être définis dans les journaux ou à travers les politiciens ».
Un autre grief invoqué par M. Joumblatt est le fait que « le dossier relatif au réseau de prostitution, découvert récemment, n'a pas été transmis à la police judiciaire alors qu'il relève de sa compétence ». Le chef du PSP a affirmé dans ce cadre que c'est un officier des FSI qui a été chargé de l'affaire, ce qui constitue « une violation aux principes ». « L'officier n'a aucun lien avec l'enquête en cours », a rétorqué M. Machnouk, précisant que cet officier « s'occupe uniquement des questions relatives à la restauration des prisons ».
Toujours dans as-Safir, M. Joumblatt a relevé que dans le dossier de la corruption au sein des FSI, « les arrestations n'ont pas atteint les hauts gradés », ou, du moins, si ceux-ci ont été appréhendés, « ils ont été relâchés sous caution ». Sur ce sujet, le ministère de l'Intérieur a tenu à préciser que, selon la loi, si les tribunaux militaires en charge des dossiers de corruption ordonnent la mise en liberté de suspects, sous caution, cela ne veut pas dire qu'ils les ont innocentés. « L'enquêteur a la prérogative de les arrêter à nouveau si, en interrogeant d'autres suspects, il obtient de nouvelles informations les impliquant », a-t-il expliqué.
Enfin, le bureau de presse du ministre de l'Intérieur a affirmé que « le commandement des Forces de sécurité intérieure est la seule institution de l'État qui, sans hésitations politiques ou personnelles, a déféré à la justice des dossiers de corruption ».

Le bureau de presse du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a formulé hier, dans un communiqué, des réponses virulentes aux accusations acerbes lancées contre M. Machnouk par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, qui ont été rapportées par le quotidien as-Safir dans son édition d'hier. Les tiraillements entre les deux hommes politiques portent notamment...

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