Souhaid : Si le Hezbollah n’élit pas « l’un de ses fils », c’est qu’il ne veut pas d’un État

Le coordinateur général du 14 Mars, Farès Souhaid, a estimé hier que le Liban est aujourd'hui divisé en deux camps, l'un facilitant la tenue de l'élection présidentielle et l'autre la bloquant. Dans un entretien accordé à l'agence al-Markaziya, M. Souhaid a estimé que « le Hezbollah voudrait dire qu'il a vaincu la force facilitatrice au Liban et qu'il peut bloquer l'échéance présidentielle ». « Il s'agit d'une décision que le parti chiite a prise pour des raisons iraniennes et des motifs liés aux équilibres régionaux », a-t-il dit avant de se poser les questions suivantes : « Y a-t-il une capacité libanaise nationale à faire face à cette force de blocage? Les candidats Michel Aoun et Sleiman Frangié, ainsi que ceux qui appuient leur candidature, peuvent-ils affronter la volonté du Hezbollah de paralyser ? »
L'ancien député de Jbeil a déclaré que « celui qui parviendrait à créer un milieu politique libanais islamo-chrétien à même de faire face à la volonté du Hezbollah de paralyser l'État serait celui qui mérite d'accéder à la présidence de la République ».
« Le désaccord entre le courant du Futur et les Forces libanaises (FL) n'est autre qu'une divergence de points de vue. Mais les deux formations ont présenté à l'autel du Hezbollah deux candidats que le parti devrait se hâter d'élire », a-t-il ajouté avant de poursuivre : « Si le Hezbollah n'élit pas l'un de ses "deux fils" (MM. Aoun ou Frangié), c'est qu'il ne veut pas d'un État au Liban. »
« L'un des deux candidats qui bénéficient d'un accord est un grand leader nommé Michel Aoun. Il est l'allié du Hezbollah, de Lassa (Jbeil) au dossier nucléaire iranien. Qu'il aille donc, muni du grand soutien populaire et ecclésiastique dont il bénéficie, ainsi que du soutien de Samir Geagea, chez le faiseur de rois pour qu'il le sacre », a conclu M. Souhaid.