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À La Une - Syrie

L'armée russe dément la création d'une seconde base aérienne en Syrie

Au moins 23 personnes, la plupart des combattants du groupe rebelle islamiste Ahrar al-Cham, tuées à Alep.

 

Des personnes inspectent un site bombardé par l'aviation russe, à Idlib, en Syrie, le 25 janvier 2016. REUTERS/Ammar Abdullah

La Russie n'a pas pour projet d'ouvrir une seconde base aérienne dans le nord-est de la Syrie, a déclaré lundi l'armée russe en réaction à des informations parues dans la presse occidentale sur l'ouverture d'une base à Qamichli, dans le Kurdistan syrien.

"Aucune nouvelle base aérienne (...) devant accueillir des avions russes sur le territoire de la République arabe syrienne n'a été créée ni n'est prévue", a déclaré à l'agence de presse russe Interfax le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.

Citant des sources militaires américaines, des médias américains et britanniques avaient affirmé la semaine dernière que 200 militaires russes aménageaient un aéroport à Qamichli, ville contrôlée conjointement par les autorités kurdes locales et le régime syrien.

"Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que le vol de nos avions, même vers le lieu le plus éloigné en Syrie, prend environ 30 minutes (...) C'est pourquoi ceux qui évoquent l'ouverture d'une base située à la frontière turco-syrienne sont d'une ignorance crasse", a ajouté Igor Konachenkov. Selon le porte-parole russe, ces informations visent à "cacher la montée en puissance des mouvements de troupes turcs" à la frontière syrienne.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait lui aussi rapporté que "quelques dizaines" de soldats et d'ingénieurs russes avaient été signalés à l'aéroport de Qamichli, situé juste en face de la ville turque de Nusaybin (sud-est). Cette information avait fait réagir le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait mis en garde contre tout mouvement de troupes à sa frontière avec la Syrie. Des sources sécuritaires syriennes ont confirmé à l'AFP la présence de ces soldats, affirmant qu'ils avaient commencé à préparer l'aéroport en vue d'y accueillir des équipements militaires.

 

(Lire aussi : "Attention! Un avion russe se dirige vers vous")

 

484 "cibles terroristes"
Parallèlement, l'armée russe a annoncé lundi avoir bombardé 484 "cibles terroristes" lors de 169 raids aériens vendredi, samedi et dimanche. "En s'appuyant sur les frappes russes, les forces syriennes ont fait des progrès significatifs lors de leur offensive dans le nord de la région de Lattaquié (ouest)", a déclaré le général Igor Konachenkov.

Au cours des dernières 24 heures, "plus de 92 kilomètres carrés et 28 localités ont été libérés, dont la localité de Rabia, d'importance stratégique pour les futures opérations". Contrôlée depuis 2012 par des groupes rebelles, dont le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaïda, Rabia est un carrefour d'approvisionnement reliant la frontière turque aux places fortes rebelles. Sa conquête permet au régime syrien de renforcer son contrôle sur la province de Lattaquié, berceau de la famille du président Bachar el-Assad.

Le ministère russe de la Défense a également fait mention de 18 frappes aériennes dans la région de Deir ez-Zor (est), où l'organisation État islamique a "décidé de concentrer ses efforts", selon le communiqué. Au moins 47 civils ont péri samedi dans le village de Khasham, à Deir ez-Zor lors de frappes aériennes, tandis que 44 autres ont été tués la veille près de la ville de Deir ez-Zor, selon l'OSDH qui estime que la Russie a mené ces frappes meurtrières.

 

(Lire aussi : « Si Deir ez-Zor tombe aux mains de l'EI, ce sera un massacre »)

 

Au moins 23 morts à Alep
L'ONG a par ailleurs indiqué qu'au moins 23 personnes, la plupart des combattants du groupe rebelle islamiste Ahrar al-Cham, ont été tuées lundi dans un attentat au camion piégé dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie. Selon l'OSDH, "un kamikaze à bord d'un camion-citerne a foncé sur un barrage routier à l'entrée du QG d'Ahrar al-Cham dans le quartier de Soukkari, et fait exploser son véhicule".

Dix-neuf combattants du groupe rebelle ont péri ainsi que quatre civils, a précisé Rami Abdel Rahmane, le chef de l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales dans le pays en guerre depuis près de cinq ans. Le bilan pourrait s'aggraver après la destruction de trois bâtiments dans l'explosion, dont l'un abritait des prisonniers aux mains d'Ahrar al-Cham qui sont probablement morts, a ajouté l'ONG. Des personnes sont portées disparues sous les décombres des deux autres bâtiments détruits. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

Ravagée par les combats depuis 2012, la ville d'Alep est divisée entre quartiers prorégime et quartiers rebelles. Ahrar al-Cham est une puissante milice proche du Front al-Nosra.

Depuis le début du conflit, 260.000 personnes sont mortes en Syrie et des millions ont été poussées à la fuite.

 

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