Rechercher
Rechercher

Liban - Réactions

Concertations en série après l’entente de Maarab

Circonspection chez les berrystes et les Kataëb autour de la candidature de Aoun.

Ali Hassan Khalil s’entretenant avec Samy Gemayel.

L'entente entre les deux principaux leaders chrétiens, Samir Geagea et Michel Aoun, lundi à Maarab, autour de la candidature du second à l'élection présidentielle a donné lieu hier à un ballet politique dans les divers milieux.
Le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, s'est rendu à Aïn el-Tiné, pour un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, première étape d'une longue tournée que compte effectuer le ministre. L'annonce, faite par M. Geagea, de son soutien à la candidature de M. Aoun, constitue « une percée qui doit profiter à tous », a déclaré M. Bassil à l'issue de l'entrevue. « Nous restons attentifs à nos alliés et œuvrons en vue de l'entente avec l'ensemble des parties », a-t-il dit. Le chef du CPL a estimé que cette entente interchrétienne se répercutera inéluctablement sur le plan national « en termes d'équilibre et sur la base du principe selon lequel les plus forts et les vrais représentants de cette nation sont ceux qui devraient occuper les hauts postes de l'État ».
De son côté, le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, qui accompagnait M. Bassil, a estimé que la rencontre avec M. Berry était « positive et constructive ».
De sources informées on apprenait toutefois que bien qu'il ait salué la candidature de M. Aoun, le chef du Parlement n'a exprimé aucune position à ce propos, en attendant que se précise les discussions au sein des blocs et des différents camps politiques en présence.
Par la suite, M. Bassil a rencontré l'ancien ministre Fayçal Karamé. « Nous espérons que M. Aoun accédera à la présidence car il redonnera à l'État son prestige et son pouvoir de décision », a lancé M. Karamé à l'issue de cet entretien. Aoun « est notre candidat », a-t-il ajouté. M. Bassil a réitéré la volonté du CPL de « tourner la page noire de l'histoire, une initiative qui émane de notre volonté d'envisager un avenir plus prometteur ».

Khalil chez Gemayel
Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et proche collaborateur de M. Berry, s'est, pour sa part, contenté d'affirmer que le bloc dont il relève étudiait les derniers développements autour du dossier présidentiel. M. Khalil s'exprimait à l'issue d'un entretien à Saïfi avec le président des Kataëb, Samy Gemayel, qui devrait s'exprimer sur ce sujet dans les tout prochains jours. Selon des informations diffusées par la LBCI, M. Gemayel devrait toutefois se contenter d'afficher des positions de principe, sans pour autant s'aventurer dans le jeu des noms des candidats en lice.
« Une nouvelle dynamique a été créée avec la candidature de M. Aoun annoncée hier (lundi) qui vient s'ajouter à l'initiative de la candidature de M. Sleiman Frangié. Il faut donc accorder une chance à cette seconde candidature en œuvrant en direction d'une entente au niveau national fondée sur une vision pour la phase à venir de sorte à parvenir à l'élection », a ajouté M. Khalil, s'abstenant de commenter la position de son bloc à ce sujet. « On en reparlera en temps propice », a-t-il poursuivi réitérant la nécessité d'accélérer le processus de l'élection d'un chef d'État.
Le ministre des Finances s'est également rendu auprès de l'ancien président Michel Sleiman, avec qui il devait évoquer la question des nominations sécuritaires. M. Sleiman a réitéré sa position à ce propos, à savoir que les nominations doivent être concoctées au sein de l'institution militaire loin des ingérences politiques.
La prochaine séance pour la présidentielle, la 35e, est prévue le 8 février. La présidence est vacante depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai 2014.

L'entente entre les deux principaux leaders chrétiens, Samir Geagea et Michel Aoun, lundi à Maarab, autour de la candidature du second à l'élection présidentielle a donné lieu hier à un ballet politique dans les divers milieux.Le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, s'est rendu à Aïn el-Tiné, pour un entretien avec le président de la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut