Les pays de la Ligue arabe ont exprimé hier leur « solidarité totale » avec l'Arabie saoudite face aux « actes hostiles » de l'Iran, au moment où une grave crise diplomatique oppose les deux puissances régionales.
Riyad et Téhéran, deux puissances impliquées dans la guerre en Syrie mais aussi dans d'autres conflits de la région, sont à couteaux tirés depuis l'exécution le 2 janvier en Arabie saoudite du dignitaire chiite Nimr al-Nimr, figure de l'opposition politique condamné pour « terrorisme ». Sa mise à mort a entraîné des manifestations et des attaques contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran, à la suite desquelles Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran.
La Ligue arabe a par ailleurs qualifié les déclarations de l'Iran chiite au sujet de ces exécutions « d'ingérence flagrante » dans les « affaires internes du royaume » saoudien, la puissance régionale sunnite. Samedi déjà, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) avait apporté son « soutien total » à l'Arabie saoudite, menaçant de « prendre d'autres mesures contre l'Iran si ce pays poursuit ses agressions ».
Le communiqué final a été adopté à l'unanimité des membres de la Ligue arabe à l'exception du Liban, dont le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a déclaré, dans son allocution, que le Liban « prend ses distances avec cette crise afin de préserver sa stabilité nationale ».
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« Influer négativement » sur la Syrie
Alors que les chefs de la diplomatie arabes étaient réunis au Caire, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, a accusé Riyad d'utiliser la crise diplomatique pour « créer des tensions » et « influer négativement sur la crise syrienne ». L'Onu espère en effet voir s'ouvrir dès le 25 janvier à Genève des négociations entre le régime du président Bachar el-Assad, soutenu par Téhéran, et les rebelles qui combattent son gouvernement, appuyés eux par l'Arabie saoudite. « Nous ne permettrons pas aux actions saoudiennes d'avoir un impact négatif sur la résolution de la crise syrienne », a souligné M. Zarif dans un communiqué.
Son homologue saoudien au Caire a rétorqué que son pays « soutenait pleinement » les pourparlers pour la paix en Syrie. « C'est toujours d'actualité, nous y croyons et nous soutenons pleinement (le processus) malgré nos différends avec l'Iran », a affirmé le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir.
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De son côté, l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, en visite à Téhéran, a également assuré que la crise diplomatique entre les deux régimes rivaux de la région n'allait pas affecter les négociations.
Au Caire, M. Jubeir a notamment accusé l'Iran de « s'ingérer dans les affaires des pays arabes, d'encourager les tensions confessionnelles, et de déstabiliser leur sécurité et leur stabilité ».
Un point de vue partagé par son homologue égyptien Sameh Choukri. « Les responsables iraniens accepteraient-ils par exemple les ingérences d'autres pays quand l'Iran applique ses lois dans ses rapports avec sescitoyens sunnites ? » s'est-il interrogé.
Depuis plusieurs jours, les responsables saoudiens et iraniens multiplient les passes d'armes diplomatiques. Le 3 janvier, l'Arabie saoudite a ainsi rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran. Le royaume a été imité notamment par Bahreïn, tandis que les Émirats arabes unis ont décidé de réduire leurs relations diplomatiques avec Téhéran.
Le Koweït a rappelé son ambassadeur en Iran, tandis que le Qatar et Oman ont condamné les attaques contre les représentations saoudiennes en Iran.
De son côté, l'Iran a accusé l'aviation saoudienne d'avoir bombardé son ambassade au Yémen. La coalition arabe, conduite par l'Arabie saoudite et engagée au Yémen contre des rebelles chiites, a nié ces accusations.
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commentaires (5)
propagande quand tu nous tiens !! mais quel coup ont ils accuses ?!?! par rapport au super coup que l'axe de la moumana3a a recu (madaya, foua, et kefraya) POUR MA PART JE RESTERAI SUR LES PROPOS DU PATRIARCHE RAII .. QUI LUI A AFFIRMER AUSSI QUE MADAYA MOURRAIT DE FAIM !! mais comme d'habitude quand qlq un parle contrairement a vous il a tort et c'est un traitre .. allez y maintenant dite que le patriarche a tort
Bery tus
15 h 22, le 11 janvier 2016