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Lifestyle - This is America

Times Square et dessous porte-bonheur pour accueillir 2016

Au pays de l'Oncle Sam, à Big Apple plus exactement, on n'est pas agoraphobe et on se fond avec plaisir dans une marée humaine pour accueillir l'an neuf.

Chaque année, même enthousiasme, même énergie. Photo AFP

Une tradition qui remonte au début du siècle dernier et dont le point de rassemblement n'a pas changé : Times Square, à New York. Tout a commencé en 1907 lorsque Adolph Ochs, propriétaire du New York Times, a voulu marquer l'inauguration des nouveaux locaux du célèbre quotidien, situés à Times Square. Il a ainsi l'idée éclatante et festive d'annoncer l'arrivée de la nouvelle année par l'atterrissage, sur le coup de minuit, d'une énorme boule lumineuse. Conçue pour glisser en 60 secondes d'une hauteur de 43 mètres, elle était accompagnée du compte à rebours de la foule, suivi d'un feu d'artifice. D'un diamètre d'un mètre et demi, pesant 350 kilos, la boule vedette était réalisée en bois et en fer et était ornée de cent lampes de 25 watts chacune. Fabriquée par un jeune émigré métallurgiste, Jacob Starr, la compagnie qu'il avait fondée assumera cette tâche tout au long du XXe siècle. Dans le cadre des festivités célébrant le passage de 1907 à 1908, durant ce premier Dropping of the Ball, il avait même distribué aux serveurs des restaurants avoisinants des hauts-de-forme chargés de batteries comportant des petites lampes formant le chiffre 1908. À minuit, ils ont tous pressé un bouton et 1908 s'est illuminée sur leur front.

Jamais sans la boule lumineuse depuis 1907
Ainsi, depuis 1907, les New-Yorkais et les touristes du monde entier ont immanquablement suivi ce rite joyeux, sauf en 1942 et 1943, la cérémonie avait été suspendue en raison du black-out partiel de la ville. Ce qui n'a pas empêché la foule de se retrouver à Times Square et d'accueillir le Nouvel An avec une minute de silence, suivie de sons de carillons. Au gré du temps, la boule a subi des transformations qui l'ont rendu plus belle et plus glamour. Celle du deuxième millénaire était en cristal et combinait le summum de l'éclairage technologique avec des matériaux traditionnels.
Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse exceptionnellement doux, comme cette année, la grosse boule de Times Square attire, comme un aimant, plus d'un million de personnes venues des différents États américains et du monde entier. Et, tout à la joie de participer à un événement unique en son genre, la foule mélangée dans une même allégresse entonne en chœur le Auld Lang Syne, sous une pluie de confettis. Le fameux Ce n'est qu'un au revoir, basé sur un vieux poème irlandais datant du XIXe siècle aux tonalités folk, est adopté dans un incontournable rituel pour démarrer une nouvelle page.

Lingerie et nourritures optimistes
Mais avant de faire leurs adieux à l'année écoulée, les Américains s'adonnent à une coutume empruntée à l'Amérique latine. Dans l'espoir d'un avenir rose et bleu, ils choisissent de nouveaux dessous aux couleurs gaies, une manière d'aller vers quelque chose de mieux, de plus coloré. En collant fortement aux symboles que se pressent de proposer les différentes marques de lingerie, la palette, pour hommes et femmes, va du blanc (paix, harmonie et bonheur) au rouge (romance, passion et amour), en passant par le jaune (richesse, prospérité et succès), le bleu (bien-être, bonne santé et tranquillité), le rose (harmonie et la chance en amour) et le vert (nature, vie et sérénité).
Toujours dans ce mood superstitieux et le désir de conjurer le sort, on recherchera aussi des nourritures porte-bonheur, notamment du porc, non seulement parce que sa corpulence suggère le trop-plein, mais parce que cet animal a un museau-chercheur qui va toujours de l'avant et que les gens aiment l'idée d'avancer au seuil de la nouvelle année. Les haricots cornille, à œil noir, sont également de bon augure, car on peut y voir le cercle de l'année. Préparés en grande quantité à la manière sudiste, ils expriment un espoir d'abondance. Toutes ces coutumes, dans la lignée des différentes branches ancestrales, composent les USA en dépit du melting-pot qui les caractérise. Mais lorsqu'il s'agit de souhaiter ardemment des lendemains qui chantent, il est bon et naturel d'aller vers toutes les sources de l'optimisme.

 

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