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Économie - Téléphonie mobile

Orascom réplique à Harb et nie sa responsabilité dans l’échec de l’appel d’offres

L'opérateur égyptien Orascom, qui gère Alfa depuis 2009, a déclaré dimanche que son retrait de la procédure d'appel d'offres international pour la gestion triennale des réseaux de téléphonie mobile, était motivé par des raisons financières et non politiques.
« Après avoir consulté le cahier des charges, nous avons décidé de ne pas présenter d'offre financière, tout simplement car on n'y voyait plus d'intérêt économique. Cette décision est le résultat d'un processus normal adopté pour chaque étude par notre compagnie d'une opportunité donnée », indique le communiqué de la société.


Après trois reports mensuels successifs de l'ouverture des plis, la Direction des adjudications (DDA) avait renoncé le 8 décembre à examiner les deux seules offres reçues dans ce cadre, estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour assurer une véritable concurrence dans la mesure où Orascom, seul autre candidat encore en lice à ce stade, avait renoncé à soumettre la sienne.
Le lendemain, le ministre des Télécoms Boutros Harb avait directement attribué la responsabilité de cet échec à Orascom, regrettant « qu'une société chargée d'une mission de service public se vante publiquement d'avoir fait échouer un appel d'offres dans un secteur qui représente le troisième poste de rentrées pour le Trésor ». Il avait également laissé entendre que ce « préjudice » devrait « être réparé », sans plus de précisions.
Une responsabilité rejetée par l'opérateur égyptien qui rappelle dans son communiqué de dimanche que « quatre autres compagnies se sont retirées de l'appel d'offre » et ne comprend pas « pourquoi les médias s'intéressent exclusivement à notre cas ? ».


Le 31 juillet, date limite de dépôt des candidatures, sept opérateurs internationaux avaient déposé leur dossier et six avaient été retenus par la DDA : le koweïtien Zain (qui gère Touch depuis 2004), le français Orange, le britannique Vodafone, le malaisien Maxis, le turc Turkcell et l'allemand Detecon. La candidature d'Orascom avait, elle, été rejetée pour non-respect des délais. Trois mois plus tard, seules Zain et Orange ont finalement présenté une offre, tandis que la procédure a encore été reportée de deux mois pour permettre à Orascom de présenter la sienne, suite à une injonction du Conseil d'État en ce sens.
Dans son communiqué de dimanche, Orascom affirme néanmoins s'engager à poursuivre sa collaboration avec l'ensemble des acteurs du secteur « jusqu'à ce qu'elle reçoit une demande formelle et officielle d'y mettre fin ».
Les contrats liant actuellement l'État à Zain et Orascom arrivent à expiration le 31 décembre, et le ministère n'a pas encore précisé s'ils seraient à nouveau prolongés de quelques mois, dans l'attente d'un nouvel appel d'offres ; ou si l'État assurerait directement la gestion de ces réseaux.

 

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