Le président russe Vladimir Poutine et le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Khamenei, les deux grands alliés du régime syrien, ont affiché, hier, à Téhéran leur entente parfaite pour rejeter toutes « tentatives extérieures de dicter » son avenir à la Syrie. Pour sa première visite en Iran depuis huit ans, Vladimir Poutine s'est rendu dès son arrivée à la résidence du guide. Il lui a remis en cadeau un des plus anciens manuscrits du Coran.
À l'issue d'une rencontre de plus d'une heure et demie, « les deux parties ont souligné l'unité de points de vue entre Moscou et Téhéran concernant le caractère inadmissible des tentatives extérieures de dicter les scénarios du règlement politique » du conflit en Syrie, a déclaré un porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon des images retransmises par la chaîne de télévision Rossia-24, le président Poutine a déclaré lors de la rencontre que « personne ne peut et ne doit imposer de l'extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur État ou dire qui doit le diriger. Ce n'est qu'au peuple syrien d'en décider ». Il s'agit clairement d'une fin de non-recevoir à la demande des États-Unis, de la France, de l'Arabie saoudite et de la Turquie qui exigent à terme le départ du président Bachar el-Assad. Selon Ali Khamenei, « le plan à long terme des Américains est de dominer la Syrie et ensuite prendre le contrôle de la région ». C'est, selon lui, « une menace (...) en particulier pour la Russie et l'Iran ». Il a estimé que Bachar el-Assad « est le président légal et élu par le peuple syrien », et « les États-Unis n'ont pas le droit d'ignorer ce vote et ce choix ». Si « les terroristes ne sont pas anéantis (...) ils vont étendre leurs activités destructrices en Asie centrale et dans d'autres régions », a-t-il conclu sur son site officiel.
Étroite coopération militaire
Après son entretien avec le guide suprême, M. Poutine a participé au sommet des pays exportateurs de gaz auquel ont assisté huit autres présidents et chefs de gouvernement. La Russie et l'Iran ont resserré leurs liens ces dernières années avec une importante coopération économique et militaire, comme en témoigne le récent contrat sur la livraison, d'ici à la fin de l'année par la Russie à l'Iran, de systèmes de missiles de défense antiaérienne S-300. Avant sa venue à Téhéran, Poutine a également levé l'interdiction de vente et de livraison de matériel technologique lié au nucléaire, conformément à l'accord nucléaire de juillet entre l'Iran et les grandes puissances, dont la Russie. Moscou peut désormais vendre et livrer à l'Iran du matériel et des équipements visant à « moderniser » le site nucléaire iranien de Fordo ainsi que pour le réacteur nucléaire d'Arak, selon un oukase présidentiel publié, hier, par le Kremlin. Moscou autorise également « l'exportation depuis l'Iran d'uranium enrichi, d'un volume supérieur à 300 kg, contre le transfert vers l'Iran d'uranium naturel ».
Pour mémoire
La guerre contre Daech change la donne
L’Arabie saoudite et l’emprise iranienne sur le pouvoir syrien
Frappes contre l'EI, les conséquences d'une diplomatie improvisée
commentaires (4)
Moult "observateurs", sunnites ou non, l'ont remarqué : le walïyoulfakihisme et le nanisme poutiniste sont le vrai lieu de l'imprégnation politique dans ces 2 conTrées, ainsi accaparées par le dogmatisme FSB ou Per(s)cé. Chez ces fakkihisto-KGBistes, la confusion est extrême. On ne distingue + ce qui, dans leurs dires, relève du "pur" autocratisme et ce qui n'est que sectarisme "chïïto-orthodoxo-chréti(e)n" ! Leur autocratisme est à la fois 1 levier pour le maintien au pouvoir et 1 imprégnation des esprits encore non-insensés ; et comme toutes idéologies "pures" stalinistes ou intégristes, dans le seul but d’espérer encore mobiliser les masses. Dans ces 2 conTrées où ils ne tiennent + pour très longtemps encore le haut le pavé, l'efficacité de la démarche n'est plus à démontrer. En Irak, en Syrie ou ici la menace se précise. A Bahreïn ou au Yémen, ils essayent en vain de grignoter. En Occident, ils peuvent toujours rêver. Les fakkihisto-KGBistes ne sont évidemment pas les seuls "esprits" à vouloir soumettre les sociétés à la volonté de leurs mollâhs Per(s)cés ou de leurs "FSB". Mais, c'est 1 objective donnée d'observer que ce sont ce chïïtisme minorisé et ce nanisme stalinien qui font problème. C'est pourquoi sont précieux ces chïïtes et orthodoxes qui se dressent contre ce fakkihisto-poutinisme, et contre les positionnements détestables que ces matraquages staliniens Nains du reste de cerveau et ces "Corruptions de Foi" chïïto-orthodoxes sectaristes suscitent !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
20 h 33, le 24 novembre 2015