Les diplomaties mondiales, dont celles des Etats-Unis et de la Russie, ont annoncé samedi à Vienne une feuille de route pour une transition politique en Syrie avec des élections d'ici 18 mois, mais n'ont pas trouvé d'accord sur l'avenir du président syrien.
Le Groupe international de soutien à la Syrie, comprenant une vingtaine de pays et organisations internationales, "est tombé d'accord sur la nécessité de réunir le gouvernement syrien et des représentants de l'opposition pour des négociations formelles, sous les auspices de l'ONU, dès que possible, avec l'objectif du 1er janvier" prochain, selon un communiqué publié dans la capitale autrichienne.
Les grandes puissances, dont les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays arabes et l'Iran, "ont affirmé leur soutien à un cessez-le-feu et à un processus mené par les Syriens, qui d'ici six mois (...) établira un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution", a poursuivi le Groupe. "Des élections libres et équitables auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d'ici 18 mois".
Pour autant, "nous avons toujours des divergences concernant ce qu'il doit advenir de Bachar el-Assad", a prévenu le secrétaire d'Etat américain John Kerry, lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue russe Sergueï Lavrov et le représentant de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.
"Le calendrier concret sur lequel nous nous sommes entendus aujourd'hui est celui d'élections dans 18 mois en Syrie", à l'issue d'"un processus qui comprendra la formation d'un gouvernement de transition d'ici six mois", avait annoncé auparavant le ministre allemand des Affaires étrangères Franz-Walter Steinmeier après une journée de tractations internationales à Vienne, bouleversées par les attentats terroristes de Paris.
M. Kerry a détaillé l'accord sur cette feuille de route alors qu'une vingtaine de pays, aux positions très divergentes, notamment Téhéran et Moscou, étaient réunis dans la capitale autrichienne. L'objectif est aussi d'organiser d'ici le 1er janvier une rencontre entre représentants de l'opposition syrienne et du régime de Damas et de pouvoir imposer un cessez-le-feu dans le conflit qui déchire le pays depuis quatre ans, a-t-il ajouté.
"Nous devons viser parallèlement à obtenir un cessez-le-feu dans tous le pays", a exposé M. Mistura.
"Ca a encore l'air utopique, mais nous avons toutes les puissances autour de la table", a relevé M. Steinmeier, ajoutant que "la réunion a été entièrement placée sous le signe" des attentats sanglants qui frappé la France vendredi soir. Ces événements ont "accru la détermination à aller de l'avant", a-t-il estimé, affirmant avec force que "les tueries en Syrie doivent prendre fin".
Le sort du président syrien Assad est une des principales pierres d'achoppement des pourparlers, la Russie et à l'Iran refusant les exigences des pays arabes et européens notamment d'un départ immédiat de leur allié. "Nous avons confirmé que l'avenir de la Syrie sera décidé exclusivement par le peuple syrien. Cela concerne bien entendu également le sort du président Assad et celui des autres politiques de ce pays", a prévenu le Russe Lavrov, dont le pays mène des frappes en Syrie depuis le 30 septembre en soutien au régime de Damas.
Les Etats-Unis accusent la Russie de viser surtout dans leurs bombardements les groupes d'oppositions syriens modérés et non les bastions du groupe Etat islamique.
Une nouvelle rencontre de ce Groupe international de soutien à la Syrie, doit avoir lieu "dans environ un mois", selon son communiqué.
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L'homme a cette capacité de lire ce qui l'arrange et non pas ce qui est . Ce qui arrange peut être certains c'est de voir le Héros partir, alors que ce qui est , c'est qu'il est là et pour pas mal de temps, encore . 18 mois , ça peut provoquer des ulcères douloureux et des brûlures d'estomac ! surtout .
18 h 56, le 15 novembre 2015