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À La Une - Proche-Orient

Asphyxié par des gaz lacrymogènes, un bébé palestinien meurt en Cisjordanie

Jérusalem de nouveau frappée par une attaque.

Un bébé palestinien de huit mois est mort vendredi à Bethléem, asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par des soldats israéliens, selon les autorités palestiniennes. AFP PHOTO/ MUSA AL-SHAER

Un bébé palestinien de huit mois est mort vendredi à Bethléem, asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par des soldats israéliens, selon les autorités palestiniennes, lors de violences qui ont secoué la Cisjordanie occupée et frappé à nouveau Jérusalem.

Le petit garçon, Ramadan Thawabteh, a été asphyxié par du gaz qui s'était infiltré dans la maison familiale lors de heurts entre lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, a dit à l'AFP un porte-parole du ministère palestinien de la Santé. Bethléem, mais aussi Hébron, Ramallah et Naplouse en Cisjordanie occupée par Israël, ainsi que la bande de Gaza ont été secouées par les affrontements entre jeunes palestiniens et soldats israéliens.
Tous les mouvements palestiniens avaient appelé à manifester après la prière, après un mois marqué par une flambée des violences entre Israéliens et Palestiniens.

Jérusalem a par ailleurs été le théâtre d'une nouvelle attaque au couteau, la première depuis le 17 octobre, après deux semaines de relatif apaisement dû à un déploiement sécuritaire massif et un accord diplomatique sur l'ultra-sensible esplanade des Mosquées. L'attaque de vendredi a fait deux blessés: un touriste américain légèrement touché par l'assaillant et un civil, atteint à la jambe par une balle perdue d'agents de sécurité cherchant à neutraliser l'agresseur.
Ce dernier, un Palestinien de 23 ans originaire d'un quartier de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël, a été abattu, selon la police israélienne.

Plus tôt dans la journée, deux Palestiniens ont tenté de poignarder des gardes-frontières israéliens près de Naplouse. L'un a été tué par des tirs israéliens, le deuxième est dans un état critique, a indiqué la police israélienne.

 

(Lire aussi : Henry Laurens : « Je suis aujourd’hui d’un pessimisme total sur le conflit israélo-palestinien et la région »)

 

Restitution de corps
Par ailleurs, plus de 50 Palestiniens ont été blessés dans la bande de Gaza par des tirs israéliens lors de heurts le long de la barrière de sécurité qui, avec la frontière égyptienne, enferme le territoire, ont dit les secours gazaouis. Deux sont dans un état critique.

A Hébron, abcès de fixation des violences ces derniers jours, des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres, des cocktails Molotov et fait rouler des pneus enflammés sur les soldats israéliens. Postés dans la rue et sur les toits, les soldats ont riposté par un barrage de gaz lacrymogènes et de balles caoutchoutées.

Hébron, bastion en Cisjordanie du mouvement islamique Hamas, est une poudrière où 500 colons israéliens vivent parmi les Palestiniens derrière miradors et barbelés sous haute protection de l'armée.
Au moins sept jeunes Palestiniens ont été abattus ces derniers jours à proximité du tombeau des Patriarches, révéré par les musulmans et les juifs et source de vives tensions. Ils avaient attaqué des Israéliens à l'arme blanche, disent les forces israéliennes mais les Palestiniens contestent cette version.

La colère des Palestiniens d'Hébron a été avivée par le refus israélien de remettre les corps des auteurs d'attentat à leur famille.
L'armée israélienne a toutefois confirmé avoir remis vendredi sept corps aux Palestiniens, dans ce qui ressemble à un geste de détente mais risque de donner lieu à des rassemblements considérables samedi lors des funérailles.

 

(Lire aussi : La justice israélienne condamne un prédicateur islamiste héraut de la défense d’al-Aqsa)

 

Les Palestiniens à la CPI
Les heurts, les agressions et une série d'attaques anti-israéliennes à l'arme blanche ont fait 66 morts côté palestinien (dont un Arabe israélien) et neuf morts côté israélien depuis le 1er octobre.

La jeunesse palestinienne est exaspérée par les vexations liées à des dizaines d'années d'occupation israélienne, par la colonisation, le blocus de la bande de Gaza, l'absence de toute perspective personnelle et le discrédit des autorités et partis palestiniens. L'esplanade des Mosquées a servi de cri de ralliement à la contestation. Sans annoncer de nouvelles colonies, le gouvernement israélien vient de légaliser près de 800 logements dans quatre colonies existantes de Cisjordanie. Illégale aux yeux de la communauté internationale, la colonisation passe pour un obstacle majeur à une résolution du conflit.

Alors que des négociations de paix semblent plus éloignées que jamais, la Nouvelle-Zélande a présenté à l'Onu un projet de résolution appelant Israéliens et Palestiniens à éviter les actes pouvant saper les efforts de paix. Le projet cite l'expansion des colonies côté israélien et les initiatives lancées par les Palestiniens à la Cour pénale internationale (CPI) pour tenter de faire condamner Israël pour crimes de guerre.

Loin de souscrire au projet néo-zélandais, les Palestiniens ont indiqué avoir remis vendredi à la procureure de la CPI à La Haye un dossier de 52 pages sur ce qu'ils dénoncent comme les "exécutions sommaires" les "punitions collectives" et "le nettoyage ethnique" israéliens. Les Israéliens accusent, eux, les Palestiniens de cautionner et d'encourager les violences.

 

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Un bébé palestinien de huit mois est mort vendredi à Bethléem, asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par des soldats israéliens, selon les autorités palestiniennes, lors de violences qui ont secoué la Cisjordanie occupée et frappé à nouveau Jérusalem.
Le petit garçon, Ramadan Thawabteh, a été asphyxié par du gaz qui s'était infiltré dans la maison familiale lors de heurts...

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