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Liban - Initiative

La journée en blanc a rallié de nombreux Libanais

20 000 rubans blancs ont été distribués par des organisations civiles dans plusieurs régions du pays.

Parallèlement aux sit-in et manifestations constamment organisés depuis plus de trois mois pour protester contre la corruption de la classe politique, le mouvement civil a décrété hier une journée en blanc, dans une énième tentative d'en finir avec la crise des déchets.
Les différentes organisations civiles avaient donc appelé la population active à se vêtir de blanc, ou à porter un ruban immaculé en signe de révolte contre la « corruption noire des dirigeants », selon les termes utilisés par l'activiste Lucien Bou Rjeily.
Interrogé par L'Orient-Le Jour, M. Bou Rjeily décrit le mouvement d'hier comme « une campagne publique contre la corruption et les corrompus. Certes, notre priorité est actuellement le ramassage des détritus pour que nos rues ne soient plus transformées en rivières d'immondices, mais il suffit que la corruption et les corrompus disparaissent pour que la poubelle, qui en est une conséquence directe, disparaisse elle aussi », a-t-il souligné.
L'activiste affirme que 20 000 rubans blancs ont été distribués sur les abords des routes par une centaine de militants. « À Achrafieh, Dora, Khaldé, Verdun, Hammana, les automobilistes s'arrêtaient spontanément pour nous en réclamer et pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à des responsables prêts à nous tuer parce qu'ils n'arrivent pas à s'entendre sur le partage du gâteau (lié à la solution de la crise des déchets) », indique-t-il.
Si la démarche de la journée en blanc a rallié de nombreuses personnes, a-t-elle pour autant sensibilisé un seul de nos dirigeants ? « Non, reconnaît Lucien Bou Rjeily, mais nous continuerons à faire pression, en usant de tous les moyens pacifiques. » Pour lui, la violence n'est pas une option, puisqu'elle est « l'apanage des gouvernants » et qu'elle constitue « leur arme de prédilection ». Il réfute les accusations qui font incomber au mouvement civil la volonté de faire tomber le régime, assurant que c'est la classe dirigeante qui menace le pays en paralysant ses institutions et en faisant primer ses intérêts individuels sur l'intérêt national. « Nous voulons que chaque dirigeant qui ait commis des exactions rende des comptes devant les tribunaux », clame-t-il dans ce cadre, affirmant que sur le plan plus particulier de la crise des déchets, « les collectifs continueront d'adresser des messages pacifiques, mais fermes, en vue de mettre en application un plan sérieux de gestion ».
Rappelons que dans ce sillage, l'ensemble des collectifs organisent cet après-midi une marche blanche à la lumière des bougies. Elle s'élancera à 17h00 de la place du Musée en direction de Aïn el-Mreissé, pour exprimer la colère des participants face au scandale qu'est devenue la gestion de ce dossier.

Parallèlement aux sit-in et manifestations constamment organisés depuis plus de trois mois pour protester contre la corruption de la classe politique, le mouvement civil a décrété hier une journée en blanc, dans une énième tentative d'en finir avec la crise des déchets.Les différentes organisations civiles avaient donc appelé la population active à se vêtir de blanc, ou à porter un...

commentaires (1)

Le militant Lucien Bou Rjeily a complètement raison. L'incompétence, l'égoisme et le cynisme de cette classe dirigeante sont incroyables !

Halim Abou Chacra

05 h 06, le 29 octobre 2015

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Commentaires (1)

  • Le militant Lucien Bou Rjeily a complètement raison. L'incompétence, l'égoisme et le cynisme de cette classe dirigeante sont incroyables !

    Halim Abou Chacra

    05 h 06, le 29 octobre 2015

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