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Moyen Orient et Monde - Turquie

À Diyarbakir, une fusillade entre militants de l’EI et policiers fait neuf morts

Les forces de l'ordre investissent une « planque » islamiste.

Des membres de la police spéciale turque participant à une opération contre des membres de l’État islamique hier à Diyarbakir. Ilyas Aengin/AFP

Au moins sept membres présumés du groupe État islamique (EI) et deux policiers turcs ont été tués hier lors d'une fusillade à Diyarbakır, dans le sud-est de la Turquie.
Ce violent accrochage s'est produit hier à l'aube lorsque des unités de la police antiterroriste ont pris d'assaut plusieurs maisons du centre de la grande métropole à majorité kurde, à la recherche de militants jihadistes.
Selon un responsable des services de sécurité locaux, les jihadistes présumés ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre lorsqu'elles ont investi leurs « planques ». Deux policiers ont d'emblée été tués par l'explosion d'engins piégés installés autour de l'une des deux habitations encerclées, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Quatre autres ont été blessés lors des violents échanges de tirs qui se sont ensuite poursuivis pendant au moins deux heures, selon Anatolie. Sept militants présumés du mouvement radical ont également été tués lors de ces affrontements, a précisé à l'AFP un responsable des services de sécurité qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. La police a également arrêté trois personnes pendant l'opération, selon la même source. En fin de matinée, des artificiers de la police procédaient au « nettoyage » du quartier, à la recherche d'éventuels autres engins piégés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette attaque intervient à six jours d'élections législatives anticipées sous haute tension, deux semaines après un attentat-suicide attribué à l'EI qui a fait 102 morts en plein cœur d'Ankara et sur fond de reprise des affrontements entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Traque antijihadiste
Longtemps soupçonnées de complaisance avec les mouvements les plus radicaux qui combattent le régime de Damas, les autorités turques ont de fait frappé pour la première fois des cibles de l'EI en Syrie après un incident de frontière entre ses soldats et des militants jihadistes quatre jours après l'attentat de Suruç. La Turquie a depuis rejoint officiellement la coalition antijihadiste dirigée par Washington.
Depuis l'attentat d'Ankara, les autorités turques ont fait de l'EI le « suspect numéro un » du double attentat-suicide qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés le 10 octobre dernier, et multiplient les interpellations dans les milieux jihadistes. Quatre d'entre eux ont été inculpés et écroués, a rapporté la semaine dernière le procureur en charge du dossier.
L'un des deux kamikazes d'Ankara a été formellement identifié. Il s'agit de Yunus Emre Alagöz, frère de l'auteur présumé de l'attentat de Suruç, soupçonné d'avoir combattu en Syrie dans les rangs de l'EI et membre d'une cellule jihadiste installée dans la ville conservatrice d'Adiyaman, dans le Sud. Les médias turcs ont rapporté samedi que la police était à la recherche de quatre personnes soupçonnées d'appartenir à l'EI, dont une ressortissante allemande, soupçonnées d'être entrées de Syrie en Turquie pour y commettre d'autres attentats avant le scrutin du 1er novembre.
(Source : AFP)

Au moins sept membres présumés du groupe État islamique (EI) et deux policiers turcs ont été tués hier lors d'une fusillade à Diyarbakır, dans le sud-est de la Turquie.Ce violent accrochage s'est produit hier à l'aube lorsque des unités de la police antiterroriste ont pris d'assaut plusieurs maisons du centre de la grande métropole à majorité kurde, à la recherche de militants...

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