Chehayeb veut soutenir la filière apicole

Le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, a appelé hier lors d'une conférence de presse à protéger et dynamiser l'industrie apicole au Liban.
« L'industrie apicole constitue l'un des piliers de l'agriculture au Liban. Plus de 6 000 familles vivent de ce secteur », a déclaré Akram Chehayeb, insistant sur la qualité exceptionnelle du miel libanais et sa conformité aux normes internationales.
« L'industrie apicole est prometteuse. Nous travaillons à la soutenir et la développer. Ce secteur fait face à de nombreux problèmes, dont le changement climatique et le manque d'espace. Mais il est inadmissible de douter de la qualité du miel libanais, alors qu'il est soumis à des tests de qualité dans des laboratoires locaux et européens avant son exportation », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la concurrence du miel importé, Akram Chehayeb a souligné que l'importation de miel est soumise à des quotas et nécessite une approbation préalable du ministère de l'Agriculture.
Quant aux informations véhiculées par certains médias faisant état du lancement d'un appel d'offres pour le pesticide Apivar (amitraze), le ministre a précisé que les apiculteurs ont expressément demandé de pouvoir combattre le virus transmis par la mite parasite Varroa au moyen de l'Apivar, un traitement particulièrement efficace contre ce virus. « Un appel d'offres a donc été lancé pour l'achat de l'Apivar, sur décision du Conseil des ministres et non pas du ministère de l'Agriculture », a-t-il affirmé. Et d'expliquer que ce traitement, qui est utilisé dans les pays de l'Union européenne, est inoffensif.
M. Chehayeb a enfin rappelé que dans le cadre du programme de développement quinquennal LIVCD (Lebanon Industry Value Chain Development), 1,1 million de dollars sont consacrés au secteur apicole sur une enveloppe totale de 41,7 millions de dollars. Depuis son lancement en 2013, le programme LIVCD a donné les moyens à 1 700 apiculteurs répartis dans près de 70 villages d'optimiser leur productivité ainsi que la qualité de leurs produits. Entre 2011 et 2015, le programme a notamment contribué à porter le nombre d'apiculteurs du pays à 6 340 (+ 14 %), le nombre de ruches à 274 390 (+ 41 %), la production nationale de miel à 1 920 tonnes (+ 35 %) et sa valeur marchande à 38 millions de dollars (+ 42 %).