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Économie - France

Michel Combes rejoint Altice en pleine polémique

Le groupe de médias et de télécoms Altice, fondé par l'homme d'affaires Patrick Drahi, a annoncé dans un communiqué hier l'arrivée de Michel Combes à la présidence du conseil d'administration de l'opérateur et la direction des opérations du groupe sur fond de polémique sur ses primes à l'occasion de son départ d'Alcatel-Lucent.
Pour Michel Combes, cette nomination se fait sur fond de polémique, entamée dimanche avec la révélation par l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche d'une rémunération de près de 14 millions d'euros, accordée sous la forme de 4,5 millions d'actions perçues sur trois ans dans le cadre de son départ d'Alcatel-Lucent. « À un moment donné, il faut un peu de bon sens, un peu de mesure, un peu de retenue. Et là, en l'occurrence Michel Combes n'en a pas eu », a ainsi asséné sur France Info le ministre des Finances Michel Sapin. Dans l'opposition, Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national, a réclamé à Michel Combes de « renoncer » à son « extravagante » rémunération. Même au Medef on prenait ses distances, la fédération patronale ayant annoncé dans un communiqué avoir demandé au Haut Comité de gouvernement d'entreprise, une instance indépendante, de « se prononcer sur les conditions de départ de Michel Combes d'Alcatel-Lucent ».
Malgré cette avalanche de critiques, Michel Combes s'est défendu hier dans un entretien au quotidien Les Échos. Justifiant sa rémunération, il s'est dit « fier du travail accompli » à la tête de l'équipementier, dont il a mené à bien le redressement ces deux dernières années au prix d'une lourde restructuration, et dont il a préparé le rachat par le groupe finlandais Nokia, censé mieux l'armer face aux concurrents asiatiques. « J'ai réussi à créer de la valeur, et (...) l'entreprise est sauvée, alors que je l'ai rejoint(e) en quasi-faillite et que les candidats pour la diriger n'étaient pas nombreux », a-t-il déclaré.
Pour le coordinateur CGT d'Alcatel-Lucent, Stéphane Dubled, il a plutôt agi en « fossoyeur avec la fermeture de sites, la vente de filiales, l'externalisation de personnel, la suppression de 10 000 emplois et au final la vente du groupe ». « Les salariés qui ont vu les chiffres annoncés ce week-end ont dû l'avoir mauvaise, c'est proprement indécent compte tenu de la casse sociale ces dernières années », a pour sa part déclaré Hervé Lassalle, délégué syndical CFDT, syndicat majoritaire chez Alcatel-Lucent. « Les sommes dont on parle sont surréalistes. (...) J'aimerais croire que M. Combes va renoncer à tout ou partie (des actions, NDLR), mais j'en doute, quand bien même ça a désormais été mis sur le devant de la scène », a-t-il conclu.
(Source : AFP)

Le groupe de médias et de télécoms Altice, fondé par l'homme d'affaires Patrick Drahi, a annoncé dans un communiqué hier l'arrivée de Michel Combes à la présidence du conseil d'administration de l'opérateur et la direction des opérations du groupe sur fond de polémique sur ses primes à l'occasion de son départ d'Alcatel-Lucent.Pour Michel Combes, cette nomination se fait sur fond de...

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