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Économie - Liban - Finance

La Bourse reste dépendante de la situation politico-sécuritaire

Le volume et la valeur des transactions à la Bourse de Beyrouth ont augmenté de plus de moitié au premier semestre. Le net ralentissement enregistré au deuxième trimestre souligne néanmoins l'impact du blocage institutionnel sur l'activité d'une place qui reste l'une des moins capitalisées de la région.

La Bourse de Beyrouth a montré des signes de reprise au premier semestre 2015, la relative stabilité politique et sécuritaire renforçant la confiance des investisseurs, selon une étude publiée par le Lebanon Brief de la Blom Bank. L'indice Blom (BSI) a ainsi progressé de 1,63 % entre décembre et juin pour s'établir à 1 189,31 points.

Avec quelque 44,8 millions d'actions échangées au premier semestre, en hausse de 50,1 % par rapport à la même période un an plus tôt, la valeur des transactions a totalisé 350,3 millions de dollars, en augmentation annuelle de 54,1 %. La capitalisation du marché a quant à elle augmenté de 3,1 % depuis fin juin 2014 à 11,6 milliards de dollars. Les auteurs de l'étude rappellent qu'il s'agit de la capitalisation la plus faible de la région après celle de Tunis.

Deuxième trimestre en baisse

Le secteur bancaire a accaparé près de 80 % de la valeur des transactions du semestre. L'action ordinaire Blom a été la plus performante, sa valeur ayant augmenté de 11,4 % à 9,80 dollars, suivie des actions ordinaires Bemo et Audi, en hausse de 8,57 et 3,83 % à 1,90 et 6,23 dollars respectivement. Les plus fortes baisses ont été enregistrées du côté des actions Audi GDR et des actions préférentielles BLC classe « A », qui ont respectivement perdu 8,5 % à 6,03 dollars et 2,91 % à 25,5 dollars.

Hors banques, l'essentiel des transactions a concerné le secteur immobilier (21 % de la valeur totale), où la valeur des actions Solidere « A » et « B » s'est respectivement appréciée de 1,41 %, à 11,48 dollars et de 0,53 %, à 11,40 dollars ; tandis que dans le secteur industriel (0,1 % de la valeur totale des transactions), les actions Holcim et Ciments blancs ont baissé respectivement de 0,33 % à 15,20 dollars et de 19,47 %, à 3,02 dollars. Rymco, la seule compagnie appartenant au secteur commercial, n'a pour sa part fait l'objet d'aucune transaction au premier semestre.

La Bourse de Beyrouth a été plus performante au premier trimestre qu'au deuxième. Ainsi, l'indice BSI a connu une croissance continue en janvier (+ 0,06 %), février (+ 3,63 %) et mars (+ 1,04 %), notamment aidée par la relative stabilité politique et sécuritaire pendant la période et la publication des bons résultats des six banques libanaises cotées (Bank Audi, Byblos Bank, Blom, Bank of Beirut, Bemo et BLC) pour l'année 2014, selon l'étude. Elle note néanmoins que le blocage de l'activité politique s'est traduit par un ralentissement de celle de la Bourse durant le deuxième trimestre, l'indice BSI ayant chuté de 2,61 % en avril avant de poursuivre, à un rythme moins soutenu, sa tendance baissière en mai (- 0,03 %) et en juin (- 0,36 %).

Privatisation

L'indice BSI devrait de nouveau afficher une croissance au troisième trimestre, les banques cotées à la Bourse ayant notamment annoncé une hausse de 6,8 % de leurs bénéfices cumulés au premier semestre, à 582,3 millions de dollars, et une hausse de leur résultat d'exploitation de 5,7 % en rythme annuel, à 1,6 milliard de dollars. Mais cette amélioration ne devrait pas durer si aucune solution n'était trouvée au blocage politique, soulignent les analystes de la Blom Bank.

Ils rappellent que plusieurs pistes sont à l'étude afin de répondre au manque structurel de liquidités à la Bourse de Beyrouth, qui ne comporte que onze sociétés privées cotées. Le premier concerne sa privatisation. La loi 161 dispose en effet que l'Autorité des marchés de capitaux (AMC) transforme la Bourse de Beyrouth en société anonyme pour ensuite la privatiser. « Mais sa transformation en SA n'a pas encore été accomplie car nous attendons une décision du Conseil des ministres pour la valider », avait précisé Sami Saliba, membre du conseil exécutif de l'AMC, dans un entretien publié en mai dans L'Orient-Le Jour. Une fois accomplie, elle devrait permettre à de nouveaux intervenants libanais ou étrangers du secteur privé de rentrer en Bourse. Parmi les autres options évoquées par l'étude figurent la cotation d'entreprises publiques et la mise en place de mesures incitatives pour la cotation des entreprises familiales.

Par ailleurs, l'AMC a annoncé travailler à la mise en place d'une Bourse électronique dédiée aux PME et aux sociétés émergentes « afin de répondre à leur besoin de capitaux et de réduire leur dette. Ce projet n'est pour l'instant qu'au stade de l'étude et l'idéal serait que cette plate-forme soit sous la tutelle de la Bourse de Beyrouth, mais si le gouvernement n'avançait pas sur la privatisation de cette dernière, elle pourrait éventuellement être indépendante et détenue par le secteur privé », avait indiqué M. Saliba lors de l'entretien précité.

La Bourse de Beyrouth a montré des signes de reprise au premier semestre 2015, la relative stabilité politique et sécuritaire renforçant la confiance des investisseurs, selon une étude publiée par le Lebanon Brief de la Blom Bank. L'indice Blom (BSI) a ainsi progressé de 1,63 % entre décembre et juin pour s'établir à 1 189,31 points.Avec quelque 44,8 millions d'actions échangées au...

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