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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les rebelles encerclent un village druze, contrôlé par le régime, dans la région de Quneitra

Le ministre américain de la Défense juge une chute du régime « possible ».

Des réfugiés syriens ont retraversé hier par centaines la frontière de la Turquie pour regagner Tall Abyad. Umit Bektas/Reuters

Des rebelles ont encerclé hier un village druze contrôlé par le régime de Bachar el-Assad et situé du côté syrien du plateau du Golan annexé par Israël, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Après de violents affrontements avec l'armée syrienne, les rebelles, dont des islamistes, « encerclent désormais totalement le village de Hadar », situé dans la province de Quneitra et à la lisière de la province de Damas, rapporte l'OSDH.
Selon un photographe de Reuters qui a observé la situation depuis le plateau du Golan, la zone de Quneitra a été pilonnée depuis le début de la matinée de mercredi et des combats d'armes légères étaient entendus. Les bombardements semblent avoir été concentrés sur une zone située entre le réservoir d'eau de Quneitra et la ville elle-même. Certains bâtiments des faubourgs ont apparemment été endommagés, a dit le photographe.
Il a ensuite déclaré avoir vu des chars ouvrir le feu dans la zone du réservoir et entendre le bruit des moteurs d'hélicoptères. « Les rebelles ont reçu des renforts d'autres localités de Quneitra », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, précisant que 10 soldats et 14 rebelles avaient été tués.

Violences près de Damas
Par ailleurs, au moins 33 personnes ont été tuées dans des secteurs contrôlés par le régime syrien et par la rébellion à Damas et ses environs, a affirmé hier l'OSDH. Selon cette organisation, au moins 24 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées mardi après-midi par des roquettes et des raids gouvernementaux contre Douma, un bastion rebelle à l'est de Damas. Bastion de l'opposition assiégé depuis deux ans, Douma est régulièrement la cible des frappes du régime. Pour leur part, les rebelles tirent régulièrement sur la capitale à partir de la banlieue est, tuant aussi des civils. Dans la soirée, neuf personnes ont été tuées par des tirs de roquettes sur le jardin Arnous dans le centre de Damas, un secteur aux mains du régime, selon l'OSDH. L'agence officielle Sana a fait état de neuf morts, dont cinq femmes, et 13 blessés, dans ce jardin où les habitants passent la soirée en été. Ailleurs en Syrie, sept civils, dont quatre enfants, ont été tués par des roquettes tirées par des rebelles sur la partie d'Alep (Nord) tenue par les forces gouvernementales.

Regagner Tall Abyad
Parallèlement, des réfugiés syriens ont retraversé hier par centaines la frontière de la Turquie pour regagner Tall Abyad, la ville reprise par les combattants kurdes au groupe jihadiste État islamique (EI). Les armes se sont tues après une semaine de combats féroces et les vainqueurs s'affairaient à désamorcer mines et voitures piégées laissées par les jihadistes, a indiqué à l'AFP un chef rebelle. Quelque 400 personnes sont ainsi retournées en Syrie, selon un officier de police turc.
« Nous voulons passer la période sainte du ramadan dans notre pays. On s'en réjouit », se félicite Mahmoud, un fermier de Tall Abyad, avant de franchir les grilles de fer séparant la Turquie de son pays.
Sur place, les vainqueurs veulent agir avec célérité pour que la vie redevienne normale avant le début du mois de jeûne musulman qui commence aujourd'hui. « Les opérations militaires sont terminées et la ville est sécurisée. Le four municipal a recommencé à fonctionner et nous avons distribué du pain aux résidents qui reviennent », assure Cherfane Darwich, porte-parole du groupe rebelle Bourkane al-Fourat, allié au YPG.

De Mistura condamne
Sur le plan diplomatique, l'émissaire spécial de l'Onu Staffan de Mistura a profité de son séjour à Damas, qui s'est achevé hier, pour condamner vigoureusement les attaques menées contre les civils, tant par le régime que par les rebelles. M. de Mistura a rencontré le président Bachar el-Assad durant son séjour de trois jours en Syrie. Il a souligné, dans un communiqué, que les « intenses bombardements par les forces gouvernementales la nuit dernière à Douma, qui a causé un nombre significatif de victimes civiles doivent être condamnés ». Le médiateur de l'Onu a condamné également « les attaques menées contre les civils par les forces armées de l'opposition » à l'instar de celle menée lundi à Alep qui a fait un grand nombre de victimes civiles, et mardi dans le centre de Damas, poursuit le texte.
Il a soulevé durant ses entretiens avec M. Assad et le chef de la diplomatie Walid Mouallem la question de « la protection des civils », jugeant « inacceptable l'usage (par le régime) de barils d'explosifs ». Il a insisté « sur l'obligation de respecter en toutes circonstances le droit humanitaire international et de protéger les civils ».
Enfin, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a jugé hier « possible » que le régime syrien ne finisse par tomber, du fait de « l'affaiblissement » de ses forces militaires. « Nous voudrions voir une transition, dans laquelle Assad disparaît de la scène », a déclaré le secrétaire à la Défense lors d'une audition devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants. « Pour le peuple syrien, le mieux est que Assad » se retire « lui-même de la scène », et que « soit créé un nouveau gouvernement syrien basé sur l'opposition modérée », a-t-il indiqué.

(Source : AFP)

Des rebelles ont encerclé hier un village druze contrôlé par le régime de Bachar el-Assad et situé du côté syrien du plateau du Golan annexé par Israël, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Après de violents affrontements avec l'armée syrienne, les rebelles, dont des islamistes, « encerclent désormais totalement le village de Hadar », situé dans la province...

commentaires (2)

APRÈS LA CHUTE DE KONEITRA... LA VRAIE BATAILLE DU QALAMOUN VA COMMENCER...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 51, le 18 juin 2015

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Commentaires (2)

  • APRÈS LA CHUTE DE KONEITRA... LA VRAIE BATAILLE DU QALAMOUN VA COMMENCER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 51, le 18 juin 2015

  • Les tyrans ont la peau dure lorsque ce ne sont pas eux qui souffrent et qui meurent. Ils envoient leur armée à la mort et se tirent à la dernière minute. C'est seulement quand les rebelles seront à sa porte que le boucher de Damas rendra les armes et s'enfuira, exactement comme l'a fait Aoun-iznogoud en abandonnant ses officiers, exécutés dans le dos par l'armée syrienne, le jour glorieux du 13 octobre 1990, lui qui nuit et jour, ressassait le slogan: la Liberté ou la Mort, sauf que la mort c'était seulement pour les autres.

    Dounia Mansour Abdelnour

    13 h 05, le 18 juin 2015

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